Pour réagir au sujet de l'allaitement en public, je crois que la grosse hypocrisie derrière l'argument "c'est la natuuuureuh, bande d'obsédés" c'est qu'en fait, si, il y a une dimension sensuelle dans le fait de donner le sein à son enfant. C'est ultra-tabou, mais certaines femmes allaitantes le disent elles-mêmes. Que parfois on peut trouver un plaisir charnel dans le fait d'avoir son enfant au sein. C'est comme ça, ça n'a rien de répréhensible, c'est juste un effet collatéral agréable de l'allaitement, et ça aurait même une utilité physiologique. Mais du coup oui, ça reste une pratique où le "sein nourricier" se fond quand même un peu avec le sein "zone érogène". C'est le choix de chacune d'assumer ça ou pas, mais je trouve quand même un peu injuste de renvoyer les tiers qui se sentiraient ambivalents vis-à-vis d'une femme qui allaite, à leurs névroses ou leur puritanisme. Je pense qu'une façon de lever une bonne fois pour toutes le malaise, ça serait surtout d'admettre que les choses ne sont pas binaires, qu'à un instant T le sein peut revêtir plusieurs dimensions à la fois, que ça n'est pas sale, immoral, ou impudique et que les gens qui perçoivent cette ambivalence ne sont pas des pervers refoulés.