Je croyais naïvement qu'à partir du moment où on se revendiquait pas comme hétéro 100 % pur jus et qu'on ne limitait pas son genre aux normes conventionnelles on était queer.Je suis pour une définition claire aussi parce que j'ai peur d'avoir raconté du caca pendant toutes ces années.
Edit: Attends mais c'est quasiment la définition que t'as apporté en fait, je suis conne
La définition du terme me pose question également, parce que le sens qu'on lui donne aujourd'hui est différente de son origine, donc je vais parler à base de résultats de discussions avec des ami-es qui se revendiquent comme queer, ce n'est donc pas une définition "officielle" que j'énonce ici mais un petit apport à la discussion. Au départ le terme était une insulte balancée aux personnes LGBTI et qui voulait dire "bizarre", il a ensuite été réapproprié par les LGBTI pour se définir comme personnes sortant de la norme hétéronormative et s'est un peu modifié (d'ailleurs on précise même LGBTQI) puisque aujourd'hui il ne se rapporte plus seulement aux sexualités qui ne correspondent pas à l'hétéronormativité mais également aux transgressions de genre en général, donc une personne cisgenre homme ou femme peut être 100% hétéro et refuser de se définir comme homme ou femme et se considérer alors comme queer. J'ai des ami-es trans qui se définissent comme queer parce qu'avant, qu'après ou pendant leur transition, elles et ils ont décidé de choisir de ne pas faire correspondre leur genre à une norme établie par la société mais de transgresser ces normes et de se définir alors comme trans et queer, ne s'identifiant ni à l'un ou l'autre genre établi par la société.
Ensuite, pour rejoindre un autre débat plus haut qui parlait de bisexualité et de biphobie, j'ai lu dans Well Well Well un article-statistique sur la biphobie chez les lesbiennes et je suis tombée de haut parce que je me suis rendue compte en lisant cet article que les lesbiennes sont très biphobes (ok, vous allez sans doute me trouver très naïve, mais j'ai "grandi" dans un cadre safe et militant où la biphobie faisait partie de l'un de nos cheval de bataille mais un cheval plutôt orienté vers les hétéro-biphobes que vers les homo- et trans-biphobes puisque notre groupe militant était composé d'homos, bi-es, trans et aucun-e de mes ami-es, dans ce groupe, n'était biphobe (en fait 90% d'entre elles et eux sont bi-es) ( je n'avais rencontré que des hétéros biphobes donc je me suis sans doute forgée une image d'Epinal à l'époque, en me disant que "mais non, les lesbiennes, gays et trans ne peuvent pas être biphobes, c'est un non-sens, comment c'est possible" - naïve la fille, j'vous dis, bref, puis la réalité m'a rattrapée et je suis descendue de mon nuage) : pour vous donner les quelques chiffres de cette enquête, donc: 9% affirment qu'elles ne pourraient pas coucher avec une bie, 18% pensent qu'il existe des traits de caractère propres à la bisexualité, 12% pensent que les bi-es ne peuvent pas être discriminé-es en raison de leur orientation sexuelle etc.(j'ai vomi). Pour moi c'est tellement une évidence que oui, bien évidemment, les bi-es sont discriminées dans notre société et qu'il faut lutter contre la biphobie comme contre l'homophobie et la transphobie.... Et c'est tellement insupportable de voir que des lesbiennes, qui sont discriminées en raison de leur orientation sexuelle, s'avèrent reproduire des discriminations basées sur le même "critère" que la leur (le mot n'est pas bien choisi, désolée). Enfin, toute forme de discrimination est insupportable, qu'on s'entende bien, mais il y a là une contradiction telle dans le fait d'être biphobe alors qu'on est homo et qu'on subit le même type de discriminations.. Bref, je ne comprends pas...