Veille permanente Parentalité et Société

[Mad_Ame]

Peut-être qu'on a fait le tour de la question enfant=bruit (ceci est un raccourci) ?
Pour donner mon avis simplement: je suis d'accord avec beaucoup d'entre vous qui soulignez l'aspect culturel et l'éducation; je suis totalement "pour" la création d'espaces silencieux accessibles à toutes les personnes recherchant le calme et le silence dans un espace clôt et commun et public. Je pourrais m'y installer si mon bébé dort et que je ne tiens pas à c'que d'autres personnes bruyantes le réveillent; et je pourrais quitter cet espace si il se réveille et pleure.
Je comprends qu'on n'ait pas tous.tes la même résistance/tolérance/endurance aux bruits et ce désir; je tiens à ce que l'on respecte mon "confort" alors je fais en sorte de ne pas gêner et de respecter les autres également.
Et je suis complètement contre le fait d'interdire un espace sous prétexte de l'âge...on n'est pas dans un club de strip-tease quand on prend le train ou l'avion, 'faut arrêter de se focaliser sur ça j'pense, et travailler un peu sur son propre développement personnel (apprendre à tolérer, à se calmer, à créer sa bulle, à méditer, bref trouver des alternatives qui évitent de souffrir d'une quelconque manière que ce soit)... être "ulcérer" parce-que l'on est simplement en présence d'enfant je trouve ça grave aussi et j'y vois aussi une forme de discrimination.
Et "si!" malheureusement les enfants subissent aussi des oppressions: des lieux lambdas qui leur sont interdits et où leur présence est indésirable (et aux/celle des parents de facto), des violences qu'iels peuvent subir à l'école (de la part d'autre enfants mais aussi d'adultes ou de certaines méthodes d'éducation/pédagogie appliquées), j'évoque comme ça au passage la pédophilie (ça existe figurez-vous!),...bref vous voyez le tableau.


Les CF se plaignent et n'osent plus venir ici car iels ne trouvent plus le topic safe pour elleux. Et ce n'est pas le but du topic.

Peut-être peut-on revenir sur la pression exercée et vécue par les parents et les non-parents et pas "forcément" sur le sujet des "enfants". Je ne veux pas inciter les gens à se censurer non plus, si ce message est malvenu n'hésitez pas à m'en faire part.

Je ne sais plus qui a amené le sujet de la monoparentalité...moi j'veux bien lire à ce sujet
Les CF pourraient amener elleux aussi un thème en lien avec la pression sociétale?

EDIT: wahou je n'avais pas vu les messages précédant le mien...!
Euh juste comme ça...on tourne en boucle mais les CF qui n'ont pour seul argument "je n'aime pas les enfants" ça me gonfle (et...je...non...rien) et ce n'est pas plus utile que les parents qui dégoulinent d'amour pour leur progéniture.

 

[EndlessRain]

Je ne sais plus qui a amené le sujet de la monoparentalité...moi j'veux bien lire à ce sujet

Mais comme je suis du coté "enfant" ayant "subi" la monoparentalité je ne sais pas trop de quoi débattre là tout de suite je ne suis pas une maman solo qui se pose des questions par exemple

 

[Mad_Ame]

@Scail C'est mon cas aussi; j'ai été élevée seule par ma mère jusqu'à ce qu'elle refasse sa vie quand j'avais 6ans. Mais j'ai un papa aussi qui malgré leur séparation a toujours été présent. A la différence de toi, je crois, qui considère n'avoir qu'un géniteur.
Je ne pourrais que partager mon ressenti d'enfant et je ne sais pas si ça serait intéressant de débattre sur la vision des enfants dans les foyers monoparentaux ?

 

[EndlessRain]

Pour ma part j'ai toujours eu une maman solo et ça ne m'a pas vraiment affecté en fait. Pas en tant qu'enfant/ado en tout cas, j'ai juste un peu "peur" que si un jour j'ai un enfant je mette trop de pression au père pour qu'il s'en occupe, pour qu'il fasse "sa part de responsabilité" quoi, étant donné que la vision des pères que j'ai est un peu faussé ou imcomprise, dans le sens où j'ai du mal à imaginer comment c'est une "vraie" relation père-fille par exemple Ah et j'ai toujours vécu en tant que famille monoparentale, ma mère n'a jamais rencontré personne suite à ca. J'ai mes grands parents (maternelle du coup forcément), oncles, cousin.e.s etc mais sinon c'est tout Je suis fille unique aussi.
@Mad_Ame C'est ça, du fait de ce que m'a dit ma mère je considère en effet qu'il n'a de role que de géniteur et c'est tout ! Je n'ai jamais eu un seul contact, une seule trace de lui, mais vraiment ça me convient parfaitement, je n'en souffre et n'en a souffert aucunement !

 

[Growing Entish]

Perso j'ai grandi avec mes deux parents, mais je pense que c'est justement une vision de la famille monoparentale comme "mauvaise" pour un enfant qui a fait que mes parents sont restés ensemble toutes ces années, alors qu'ils ne s'aimaient plus. Beaucoup d'autre choses ont du jouer hein (la situation était compliquée), mais je pense sincèrement que j'aurais eu une enfance et une adolescence bien plus équilibrée si mes parents n'avaient pas été ensemble.

Je crois que ça rejoint l'idée qu'une famille, c'est un papa + une maman, tous les deux géniteurs de leurs enfants, et que sans ça la famille est "bancale". Je crois que c'est quelque chose qui disparaît un peu petit à petit avec la multiplication des familles recomposées, mais justement je me demande : est-ce qu'on n'a pas d'autant plus d'à priori pour les parents seul.es, qui pourraient "se dépécher de retrouver un.e partenaire pour donner un deuxième parent à leurs enfants"?

 

[EndlessRain]

@Growing Entish C'est aussi ça qui me saoulait avec la manif pour tous (outre le fait qu'ils soient homophobes et transphobes au possible je veux dire) c'est leur slogan pourri : une famille c'est un papa + une maman, en tant qu'enfant de monoparentalité je peux clairement geuler que NON, je n'ai pas de papa et je m'en porte très bien merci ! Et comme tu le dis, il y a bien des enfants qui seraient je pense plus heureux et épanoui si les parents s'étaient séparés avant/pendant au lieu de se dire "on reste ensemble pour les enfants" alors que d'etre dans une famille déchirée c'est pas super comme environnement quoi

edit : fôtes.

 

[Gabelote]

@Growing Entish @Capricorne. : oui, je comprend ce qui vous choque dans mes propos. J'aurais dû formuler ça plutôt comme ça : en quoi cette attitude de rejet passe quand l'objet en sont les enfants, et qu'elle ne passe pas (plus) quand il s'agit de personnes adultes auxquelles l'espace public peine à s'adapter, à l'instar des enfants.

 

[Pinceau_]

Mais du coup moi j'aimerais savoir c'est quoi la "bonne" réaction à avoir face à son enfant qui se met à hurler parce qu'il expérimente la frustration. ?
Parce que je sais que ça insupporte certaines personnes d'entendre le parent en mode "bienveillant" pendant que l'enfant crie ("Oui tu n'es pas content, tu es frustré.e, tu as le droit mon chéri mais c'est comme ça, je décide. Tu peux pleurer si tu veux mais ça ne changera rien à la situation. Je t'aime."), et qui seraient peut-être plus "satisfaits" d'entendre le parent monter le ton, être autoritaire, et ce même si le résultat apparent est le même (= l'enfant continue à hurler).
Enfin je veux pas arriver au point de dire "Si t'as pas d'enfant tu peux pas savoir", mais je crois que faut réussir à admettre quand même qu'il est très facile de juger les parents et/ou les enfants quand on n'en a pas soi-même. Ça n'empêche pas d'avoir son avis pour la question mais "en tant que non concerné.e" il peut être judicieux de se dire qu'on ne sait pas vraiment ce que ça fait d'être parent et responsable du comportement de son gosse.
Il y a tellement de situations différentes et d'enfants différents que je trouve difficile de se positionner. On ne peut pas "défendre" tous les comportements de tous les enfants, ça dépend de mille facteurs à chaque fois. Et juger les autres parents non plus ne devrait pas être aussi facile : en étant témoin d'UNE situation durant laquelle on estime que le parent ne fait pas son "devoir" de bien éduquer le gosse, on ignore : l'état de fatigue dudit parent, de l'enfant, les besoins non comblés des 2 personnes, le fait de savoir si c'est une situation régulière ou exceptionnelle... Perso il m'arrive de crier fort sur ma fille, ou bien de la laisser faire une bêtise car j'ai juste la flemme là tout de suite de gérer la situation. Ça ne démontre en rien mon attitude habituelle sur le sujet, ça peut être totalement anecdotique parce qu'à ce moment-là je suis moi-même à bout et que j'ai besoin de souffler.

Sinon ça m'intéresse aussi la question de la monoparentalité étant donné que je suis maman solo (enfin récemment re en couple mais je me considère quand même comme telle). Je pense aussi que c'est beaucoup ce qu'on met (nos a priori et jugements) sur la situation qui en font quelque chose de "problématique". Je pense qu'il est "mieux" pour ma fille d'être séparée de son père mais d'avoir une maman à peu près heureuse, plutôt que 2 parents qui se disputent tout le temps. Par contre je me pose des questions sur notre relation assez "fusionnelle" (enfin surtout de son côté ), du fait qu'elle soit aussi attachée à moi et que ça joue, je trouve, "contre" son autonomie (bon elle est peut-être juste petite et je suis peut-être juste impatiente ).

 

[Mad_Ame]

@Growing Entish C'est intéressant ce que tu évoques:
Comme je vais parler de mes parents je passe en spoiler

Spoiler

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[EndlessRain]

@Pinceau_ J'ai aussi eu et a encore une relation trèèèès fusionnelle avec ma mère, pour autant j'étais assez autonome au quotidien, j'étais juste une enfant timide donc je me cachais parfois dans ses jupons comme on dit mais par exemple, elle est instit, et parfois les soirs elle devait aller en conseil d'école et me laissait seule à la maison de la rentrée de l'école jusqu'au ce qu'elle rentre vers 22h parfois, je n'avais aucun mal pendant ces soirées là, je me débrouillais seule. Donc etre fusionnelle n'est pas imcompatible avec le fait d'etre autonome Après il faut peut etre simplement travailler dessus, lui montrer qu'elle peut faire des choses sans l'aide de maman etc, je crois que ta fille est encore assez petite (oui je sous marine le topic des parents ) donc je pense que c'est aussi normal mais je ne vois pas d'incompatibiltié a etre fusionnelle et autonome

 

[Marie Obrigada]

[QUOTE="Pinceau_, post: 9839807, member: 133578" Et juger les autres parents non plus ne devrait pas être aussi facile[/QUOTE]
Je te cite juste pour profiter de l'occas' pour dire que la question du bruit des enfants, me faisait penser que moi ce qui m'insupporte (en dehors des gamins "insupportables" ^^) c'est de voir un bambin la tétine dans la bouche tout le temps... en général il ne fait pas de bruit, mais personnellement je préfère un enfant qui "vit", réagit au monde, plutôt qu'un petit coincé dans sa poussette, tétine dans la bouche, passif... et bon, je juge un peu les parents dans ces cas là, je suis gênée d'avoir vu l'enfant mais de ne pas le voir "vivre".
Et même si je trouve ma fille tout à fait normale pour son âge, je réalise qu'elle peut saouler énormément de gens quand on sort (moi compris) car elle parle tout le temps... et le pire c'est que je lui réponds ^^ du coup on parle toutes les deux et j’imagine que ça peut saouler

 

[Melydo]

On parle de relations parents-enfants en dehors du cadre "un papa + une maman" et du coup je reviens ici poser mes interrogations.
Voilà, dernièrement j'ai entendu plein de témoignages (par exemple via Les pieds sur terre, un podcast de France Culture), de personnes qui avaient été adoptées, ou qui ne connaissaient pas leur 2ème parent biologique (situation de monoparentalité), et qui parlaient toutes sans exception de ce besoin de "connaitre ses origines", "savoir d'où on vient pour savoir où on va", etc. Je pense que vous voyez de quoi je veux parler ?
Et ça m'a rendu un peu triste, parce que ça m'a donné l'impression que jamais un enfant adopté ou dans une famille monoparentale ne se sentira en paix, il y a aura toujours ce besoin de rechercher les parents biologiques/le 2ème parent/le donneur de sperme, etc. Je dis triste car personnellement je suis trans, non-hétéro, bon je suis aussi childfree mais si je voulais un enfant, disons qu'il serait dans un schéma "non classique" de famille. Et je me dis, mais alors il ne serait pas heureux ? Est-ce que je l'aurais privé de ses origines ? Ou alors il serait heureux mais se sentirait incomplet ?
En plus je n'ose jamais parler de ce sujet car je ne veux pas donner du grain à moudre aux gens type Manif pour Tous (que je hais de tout mon petit coeur queer bien sûr). Je me dis qu'ici ça peut être intéressant.