Veille permanente racisme, xénophobie...

17 Septembre 2007
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hfgfd
@daffy duck Merci pour les vidéos d'Arte, je vais chercher ça pour y jeter un oeil.

Sinon j'ai vu passé un truc qui m'a bien énervé sur FB et qui vient alimenter ma réflexion sur la lutte contre le FN et la place de la gauche. Je le mets en spoiler parce que c'est le genre de truc énervant et déprimant.

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Je n'ai pas l’énergie et les connaissances pour expliquer/réfuter chaque point mais cette réponse de Marisol Touraine me semble insuffisante. C'est trop facile de se contenter de diaboliser le FN mais typiquement la réponse au racisme anti-blanc vous l'avez faite ici à maintes reprises, pourquoi personne au gouvernement (ou ailleurs) ne dit jamais assez fort que ce n'est pas le sujet tout simplement ? Les rappeurs jamais inquiétés alors qu'on a condamné Zemmour (j'imagine que c'est de lui dont elle parle), c'est le niveau zéro de la réflexion. La question 8 est tellement débile par exemple. Et il y a des gens qui y croient, plus de 90000 partages sur FB... Pourquoi face au FN on se contente de parler de peur, de ressentis ? Les propos de Valls à ce sujet sont clairement insuffisants. "Je vois madame vous avez peur du FN, un petit vote au PS et demain tout ira mieux." Ca ne peut pas marcher, ça ne marche pas mais on continue. J'aurais aimé que quelqu'un lui demande qu'est ce qu'elle entend par "renoncement à nos valeurs". Le "moule républicain (...) depuis des siècles" c'est pareil, elle veut aussi qu'on remette des calèches dans les rues de Paris ?

D'ailleurs petite question, certaines d'entre vous militent dans des associations ? Vous êtes dans des partis ? Comment vous appliquez cette lutte au quotidien à part dans vos conversations avec des gens un par un comme vous le faites ici ? J'envisage de plus en plus de faire des choses dans ce sens là. Je suis engagée par ailleurs depuis un an dans une asso qui lutte justement contre l'injustice sociale (la vraie) de manière plus ou moins légale mais toujours très concrète et je trouve que ça manque dans le sujet de l'anti racisme. Vous avez des noms d'associations vers qui me diriger pour des actions concrètes ?
 
4 Mars 2015
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Lille
Petit message de paix et porteur de joie et d'espoir... !
J'habite une colocation avec pas moins de 7 personnes : 2 amies roumaines, un frère et une sœur irakiens, une réunionnaise, une africaine et moi. Et je suis la seule blanche d'origine française :yawn:. Et ça se passe super bien ! Aucun préjugé, aucun mépris, juste du respect et de l'écoute et beaucoup de connivence... bref, la coloc de rêve ! :jv:
 
17 Septembre 2007
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hfgfd
Encore merci @daffy duck , du coup je retire ce que j'ai dit ce n'était pas une question au gouvernement donc il ne pouvait a priori pas y avoir de réponse de Marisol Touraine même si ça ne change rien au fond de mon questionnement.
 
  • Big up !
Réactions : daffy duck
5 Février 2015
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Paris
@TheLittleUnicorn signé! Je pense vraiment que ce genre de choses, qui peuvent de prime abord sembler anecdotiques pour certains, sont au contraire très significatives! (et en tant que métisse, je suis ravie:disco:)

Sinon je voudrais juste poser là l'article de @Miquette sur la marche exploratoire de la SNCF http://www.madmoizelle.com/pascale-boistard-gare-insecurite-329345 . Je trouve ça juste dingue qu'on ait assisté (je faisais partie des madzs présentes) à ce grand moment de racisme ordinaire. Le type a vraiment sorti ça sans s'en rendre compte ce qui pour moi montre bien à quel point ce genre d'amalgame est ancré dans l'inconscient collectif. J'espère que leur campagne à venir sur le harcèlement dans les transports (si elle vient) fera attention à ne pas tout mélanger.
 
Courage les madz, je viens juste apporter ma petite découverte du jour : Alexandre Dumas était métisse, sa grand-mère était une esclave affranchie. (peut-être que tout le monde savait déjà, mais au moins maintenant, je suis sûre)
Je trouve ça important de signaler des grands auteurs non-blancs dans la littérature française, ou des peintres non-blancs. Je trouve important de montrer que les racines de la France ne sont pas QUE blanches aux yeux bleus, voilà.
Si je fais encore d'autres découvertes comme ça, je n'hésite pas à vous les faire partager.
 
23 Décembre 2012
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20anspasses.wordpress.com
Courage les madz, je viens juste apporter ma petite découverte du jour : Alexandre Dumas était métisse, sa grand-mère était une esclave affranchie. (peut-être que tout le monde savait déjà, mais au moins maintenant, je suis sûre)
Je trouve ça important de signaler des grands auteurs non-blancs dans la littérature française, ou des peintres non-blancs. Je trouve important de montrer que les racines de la France ne sont pas QUE blanches aux yeux bleus, voilà.
Si je fais encore d'autres découvertes comme ça, je n'hésite pas à vous les faire partager.
Justement par rapport à Dumas je voulais vous poser quelques questions sur un de ses romans.

Je le vois souvent mis en avant comme un auteur "noir" par les militants anti-racistes et c'est effectivement important de souligner que la diversité n'est pas nouvelle (ce 'nest pas la seule célébrité du passé à avoir des ancêtres noirs d'ailleurs, les plus connus étant entre autre Alexandre Pouchkine ou Alexandre de Médicis). Par contre, je voulais vous poser une question sur son roman Georges si certaines d'entre vous l'ont lu!

Le roman se passe à l'Ile Maurice et le héros est un métis (son père est déjà métis) qui lutte contre les préjugés raciaux du monde colonial blanc. Il se bat pour être accepté comme un blanc, posséder des terres et ressembler à un gentilhomme quand tout le monde souhaite le mettre au banc. Pour un roman du 19e siècle, en plus du fait que l'intrigue se passe à l'Ile Maurice (où j'habite), le propos m'a intrigué.
J'ai pas encore commencé à le lire mais j'ai le bouquin et un ami l'a lu à ma place. Il a été très choqué par le livre qu'il a trouvé "raciste". Il trouve que Dumas décrit les esclaves comme des débiles, que des personnages positifs traitent mal les Africains et que même le héros métis méprise les Noirs. Apparemment, le frère du héros, lui aussi métis, devient même négrier et c'est présenté comme une réussite sociale. J'ai essayé d'en savoir plus et j'ai l'impression qu'il a été surtout choqué par la réalité de l'esclavage qui est décrite dans le livre mais il est persuadé que Dumas n'exprime pas le point de vue de personnages racistes mais bien le sien.
Par ailleurs, j'ai lu l'intro du bouquin et un critique littéraire y explique qu'en fait, le héros de Dumas se bat pour être traité à égalité avec les blancs car il n'est pas noir. Pour le héros, être métis donne une légitimité. Il ne cherche donc pas à combattre les préjugés raciaux envers les noirs mais uniquement envers les métisses. Pour le critique, ça représente effectivement la position de Dumas qui faisait la différence entre les métisses comme son père (égaux des blancs) et les noirs (plus ou moins inférieurs).

Donc voilà, dans tous les cas, je pense que ce bouquin sera intéressant à lire mais j'ai énormément de mal avec le style de Dumas donc pour mieux organiser mes lectures, j'aimerais bien savoir si c'est pro-égalité ou si ça parle en fait d'égalité sélective.
Quelqu'un l'a lu? Vous en avez pensé quoi?
 
6 Juillet 2014
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Bruxelles
Bonsoir les Madz !
J'aimerais avoir vos avis sur l'humour anti-dominant, humour des oppressés contre les""" oppresseurs""". Je reprensais à ce sketch qui avait été posté sur Madz : http://www.madmoizelle.com/racisme-anti-blanc-stand-up-215102
Et je ne sais pas quoi en penser, j'ai grandi avec des humoristes qui faisaient de l'humour sur les minorités ou sur les femmes en renforçant ainsi les stéréotypes qu'il y a sur tel ou tel groupe. L'humour étant un vecteur de lien social, il n'échappe pas aux constructions racistes/ sexistes qui existent dans notre vie quotidienne et par conséquent constitue une oppression. Mais est-ce que c'est contreproductif de faire ce genre de blagues anti-dominantes, ne risque t-on pas de perdre des alliés dans les luttes féministes et/ou antiracistes?
J'ai pas mal d'amis qui en ma présence font des blagues racistes et sexistes en précisant " j'ai une blague raciste, je peux vous la raconter en me regardant". Ils ne pensent certainement pas à mal, ils ont intégré le racisme comme tout le monde mais je ne sais jamais comment réagir, je ne veux pas faire ma rabat-joie et donc je laisse passer, mais ce type de blagues (c'est de l'humour m'voyez) est oppressif, ce n'est pas parce que ça fait rire que ça passe. Le racisme ne se présente pas uniquement par la haine ou la discrimination, l'humour n'y échappe pas.

Par contre, quand je fais des blagues sur les hommes (j'adore ça :cretin:), je me fais traiter de misogyne (par des hommes ET des femmes) et quand je fais des blagues sur des blancs bourgeois (c'est le privilège blanc qui est visé), je sens le malaise de mes potes blancs qui pigent pas. Pourtant, je trouve que ce type de blagues est vâchement plus légitime et fait clairement passer un message critiquant le privilège en lui-même. Parfois, ça vaut mieux que des longs discours.

Mais bon j'avoue que je suis un peu mitigée :hesite:
Vos avis please! :)
 
29 Janvier 2014
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Martigues
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Soraïa : je vois les choses autrement !
-Les personnes qui ne sont capables que de rire à des blagues sur des dominés.... ça ne sera jamais des alliés.
Donc je ne risque pas de les perdre. Donc je m'en tape de leur avis dans la lutte anti-raciste/sexiste etc .

Bonsoir les Madz !
J'aimerais avoir vos avis sur l'humour anti-dominant, humour des oppressés contre les""" oppresseurs""". Je reprensais à ce sketch qui avait été posté sur Madz : http://www.madmoizelle.com/racisme-anti-blanc-stand-up-215102
Et je ne sais pas quoi en penser, j'ai grandi avec des humoristes qui faisaient de l'humour sur les minorités ou sur les femmes en renforçant ainsi les stéréotypes qu'il y a sur tel ou tel groupe. L'humour étant un vecteur de lien social, il n'échappe pas aux constructions racistes/ sexistes qui existent dans notre vie quotidienne et par conséquent constitue une oppression.

Pour une question de sémantique, je ne dirais pas que l'humour *est* une oppression, mais qu'il *peut être vecteur* d'oppression, comme la langue française, et tous les médias qui permettent les interactions sociales

Mais est-ce que c'est contreproductif de faire ce genre de blagues anti-dominantes, ne risque t-on pas de perdre des alliés dans les luttes féministes et/ou antiracistes?

Non. Catégoriquement, je réponds, non.
Au contraire, tu arrives vite à repérer les gens qui ne savent rire que des dominé.e.s, et dont leur sens de l'humour n'est basé que sur un humour oppressif.

J'ai pas mal d'amis qui en ma présence font des blagues racistes et sexistes en précisant " j'ai une blague raciste, je peux vous la raconter en me regardant". Ils ne pensent certainement pas à mal, ils ont intégré le racisme comme tout le monde mais je ne sais jamais comment réagir, je ne veux pas faire ma rabat-joie et donc je laisse passer, mais ce type de blagues (c'est de l'humour m'voyez) est oppressif, ce n'est pas parce que ça fait rire que ça passe. Le racisme ne se présente pas uniquement par la haine ou la discrimination, l'humour n'y échappe pas.

Toute personne dominée sur un axe opressif a déjà subi cela, la stratégie habituelle conduit à "faire avec", pour ne pas se faire remarquer , s'isoler du groupe, pour ne pas faire la rabat-joie, pour montrer qu'on a de l'humour comprendre ici de l'auto-dérision.
Pour reprendre la blague raciste devant un racisé concerné : le blagueur te met dans le groupe dont on se moque, mais il part du principe que tu vas coopérer et rire avec lui. Toi tu as alors le choix de coopérer ou non. Mais c'est souvent un non-choix. Le fait même qu'il ait dit la blague devant toi est à la fois une marque que le blagueur considère que :
-tu as le même humour que lui
-tu vas rire de sa blague, avec le groupe
-tu as de l'auto-dérision, que tu vas être capable de rire du cliché sans prendre ombrage du fait que tu subis ce cliché.
-voire même une marque de "confiance" : il s'attend à ce que tu comprennes que ce n'est pas une blague raciste mais une blague humoristique sur les clichés et que ce n'est que "drôle".
-il ne tient pas compte de la souffrance éventuelle que l'on peut ressentir à l'évocation de ces clichés dans la bouche d'un ami.
-ton ami et que par conséquent tu sais (ou non) qu'il n'est "pas raciste" en "vrai" (cad en dehors du cadre de la blague, et souvent compris comme raciste au 1er degré, = croyance en l'existence de race biologique et hierachie entre les races biologiques)

Ainsi le fait même que ce blagueur fasse cette blague raciste devant une racisée concernée implique beaucoup de choses de sa part, choses que tu sais consciemment ou intuitivement, qui sont en fait des "pressions" pour coopérer dans la blague.

Par contre, quand je fais des blagues sur les hommes (j'adore ça :cretin:), je me fais traiter de misogyne (par des hommes ET des femmes) et quand je fais des blagues sur des blancs bourgeois (c'est le privilège blanc qui est visé), je sens le malaise de mes potes blancs qui pigent pas. Pourtant, je trouve que ce type de blagues est vâchement plus légitime et fait clairement passer un message critiquant le privilège en lui-même. Parfois, ça vaut mieux que des longs discours.

C'est bien la preuve que ce qui est requis de nous, opprimés sur un axe, il ne se l'applique absolument pas à eux-même. : rire des dominés, oui, mais pas des dominants, car c'est eux la norme, c'est eux qui ont du pouvoir, et en ce qui concerne l'humour, c'est eux qui décident de ce qui est drôle ou non.
se moquer de ceux qui ont le pouvoir = lèse-majesté.
Et ça a longtemps été puni :P

Mais bon j'avoue que je suis un peu mitigée :hesite:
Vos avis please! :)

Je ne vois pas trop pourquoi tu es mitigée.
Pars du principe que tu ne riras pas avec tout le monde, mais que ce n'est ni grave, ni une grosse perte.

-Si tu penses perdre des alliés masculins, alors que tu es entrain de faire une blague sur le privilège homme-cis ... si ces mecs cis ne rigolent pas ou ne comprennent pas, t'inquiètes pas, c'est pas des alliés.
-Si c'est des blancs qui comprennent pas pourquoi c'est subversif et drôle de se moquer du privilège blanc, ah ah, c'est pas des alliés antiracistes, ils ont déjà même pas compris qu'ils avaient le privilège blanc.

-Si c'est un non-blanc qui ne comprend pas pourquoi on se moque du privilège blanc.... euuuh sincèrement, je sais pas si ça existe, tellement les non-blanc sont conscient du privilège blanc en fait.
J'ai déjà croisé des non-blanc colorblind, mais tu vois bien que c'est une position rationnalisée, pensée pour se préserver eux-mêmes du racisme, en décidant que le racisme d'autrui ne les touchera pas, comme une position extrudée de la société. Les non-blancs colorblind , que j'ai rencontré, ne le sont pas vraiment en vérité, ils décident de l'être. (et ça se voit vite après quelque instants de conversation...) .
Ce n'est pas la même chose que les blancs colorblind. En tout cas personnellement, je n'ai jamais rencontré de non-blanc colorblind, comme des blancs peuvent l'être.

Pour les femmes face aux blagues sur les hommes ( mais cela peut s'appliquer à d'autres cas)
-Si c'est des meufs qui t'engueulent, va falloir leur demander pourquoi elles ne trouvent pas ça drôle :
1) Si elles retoquent également les blagues misogyne , comme les blagues sur les hommes (dans l'esprit égalitariste), alors elle sont cohérentes dans leur conception de l'humour, non oppressif dans un délire égalitariste, donc ni blagues sur les hommes, ni sur les femmes. Ok ça je peux l'entendre comme argument.

2) Si elle ne retoquent que les blagues sur le privilège masculin, mais qu'elle laissent couler ou valident les blagues sexistes sur les femmes. Ben c'est des femmes sexistes et misogynes. C'est pas des alliées, et si tu te sens de les aider à se débarrasser de leur misogynie intégrée, ça peut être un de tes combats auprès de tes amies. Mais en tout cas dans l'immédiat, ce ne sont pas des féministes, ni des alliées.

3) Si elle laissent couler, sans valider , parce qu'elle n'osent pas "défendre" ouvertement la classe des femmes,mais qu'elle viennent t'engueuler en trouvant tes blagues sexistes... ça peut-être encore une fois plusieurs choses :
a) Aliénation sociale et protection du patriarcat : Se mettre du coté des dominants, à tout prix, en mimant les dominants, en défendant les dominants.
Ainsi taper (verbalement) sur une autre femme , surtout devant des hommes cis = auto-valorisation par un feminicide symbolique. Je tue une autre femme pour montrer que je suis à la hauteur de ce que les hommes font, je tue des femmes symboliquement, comme eux. Je suis "de votre coté", "épargnez-moi", "je suis comme vous".

Ces femmes sont les pires pour moi, c'est celle qu'on devraient éduquer prioritairement.
Ces femmes sont pleine de misogynie intégrée, ça n'est même pas envisageable de les considérer d'or et déjà comme des alliées, moins de les éduquer et qu'elles se remettent en question.

C'est pas parce que ce sont des femmes que ça va forcément être des féministes, des femmes misogyne il en existent plein, des femmes qui coopèrent avec le patriarcat pour en obtenir des privilèges, ça existe depuis toujours et le patriarcat se sert aussi d'elles pour pérenniser le système.

b) Mais il peut y avoir une autre explication , que j'ai déjà vu dans le cadre d'une remontrance avec d'autres hommes en présence : lâcheté verbale et tentative subtile de faire comprendre le sexisme aux hommes, en tapant sur "le sexisme d'une femme", tout en n'osant pas leur faire remarquer le leur.
faire comprendre subtilement aux hommes, que quelque part elle savent que leur blague habituelles sont sexistes mais qu'elle n'osent pas le dire. Ainsi, taxer une femme qui fait des blagues sur les hommes de "sexisme inversé" permet néanmoins de rappeler aux hommes que le sexisme (sur les femmes) existent, et que les mecs peuvent peut-être sans rendre compte et y réfléchir de leur coté. Ainsi en ayant l'air de défendre les hommes, elle les amènent aussi à réfléchir eux aussi au sexisme tout court.
C'est une tactique un peu étrange, un peu lâche peut-être, puisque cela se fait au détriment d'une autre femme, mais cela semble être la seule possibilité de ces femmes là, qui oseront s'attaquer à une femme mais pas à un homme.
Au cours de cette remontrance, ces femmes vont peut-être se risquer à prononcer le mot sexisme, ou dire "c'est des humains avant tout" , ou une notion égalitariste du genre... sauf qu'elles n'auront jamais eu le courage de le dire devant des hommes face à leurs propres blagues.
Parfois même, le fait d'avoir défendu un homme, peut servir d'argument ou de base lors d'une prochaine remontrance, face à un homme cette fois, et marquer le début d'une monstration de courage pour faire des remontrances à un homme, la fois d'après.
Ça permet de dire : regardez je défends les hommes, du coup j'ai le droit de défendre les femmes.
Comme si dans leur tête, la légitimité à défendre les femmes, ne devait se faire que si on défendait d'abord les hommes.

Voilà !

Donc là où tu peux te poser des questions c'est quand un dominé te tacle, là il peut y avoir différentes raisons , et surtout l'aliénation sociale , qui se pose dans tout les cas.
Par contre quand c'est un dominant qui te tacle, sincèrement, cherche pas , le dominant est tellement confortable dans ses bottes qu'il ne prend même pas la peine d'envisager ses privilèges, qu'il ne s'applique pas à lui-même ce qu'il requiert d'autrui, et que fondamentalement, ce qui le fait rire c'est de se moquer des oppressions que subissent les autres que lui, et qu'il ne supporte pas qu'on lui renvoie ses privilèges à la gueule.
Ces personnes ne sont pas des alliées.
A moins qu'à force de leur faire ces blagues, ils en arrivent à comprendre leur privilèges, auxquels cas, c'est une raison de plus pour en faire XD.
Voilà, les blagues anti-dominants pour reconnaître les futurs alliés, c'est top, moi j'dis.
 
Dernière édition :
@Seinouille je viendrais poser deux ou trois petites nuances.
-Ont peut être dominant (je suis blanc) et pourtant ne pas rire à une blague sur les blancs par un non blanc parce que... Plein de choses. On peut être vexé (ça arrive même aux meilleurs) ne pas saisir de suite parce qu'on a pas encore complètement ouvert les yeux ou juste ne pas trouver drôle (boire trouver drôle mais ne pas rire
-On peut avoir conscience ( du moins en partie) du racisme des privilèges et de la différence et être color blind dans sa maniere de traiter autrui. Je veux dire je suis prof je suis color blind dans les notes que je donne. Et je ne fais pas de blagues sur les noirs ni devant un blanc ni devant une noir.
-Certains peuvent partir de très loin et changer du tout au tout : j'ai été quelqu'un d'assez raciste, j'ai peut être encore des choses à revoir mais ça aurait été dommage de me condamner définitivement comme irrécupérable... C'est ne pas tenir compte de la capacité énorme d'autrui à changer que de dire que parce qu'on te reproche une blague contre les privilégiés tu seras à jamais sexiste et raciste...
- Concernant les blagues sur les hommes, ils y en a qui participent aussi à l'oppression : les blagues sur l'avsence de virilité ou sur l'homosexualité...Donc oui ça participe à l'oppression pour certaines et il me semble utile de le rappeler.
 
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Martigues
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@AngelTen Richard II : alors merci de tes remarques, je vais faire des précisions ^^

1)
- Concernant les blagues sur les hommes, ils y en a qui participent aussi à l'oppression : les blagues sur l'avsence de virilité ou sur l'homosexualité...Donc oui ça participe à l'oppression pour certaines et il me semble utile de le rappeler.


Ça me semblait évident, mais je considère évidemment qu'une blague sur l'absence de "virilité" (de machisme en fait) ou homophobe est une blague oppressive.... les hommes dépourvues d'une "virilité symboliquement dominante" ainsi que les homos (en particulier les hommes cis, puisque dominant sur d’autre axes) sont dominés selon un axe oppressif lié au genre et/ou à l'orientation sexuelle. Evidemment que se moquer d'ielles est oppressif et qu'il faut lutter contre ça ^^:



2 )
@Seinouille je viendrais poser deux ou trois petites nuances.

-Ont peut être dominant (je suis blanc) et pourtant ne pas rire à une blague sur les blancs par un non blanc parce que... Plein de choses. On peut être vexé (ça arrive même aux meilleurs) ne pas saisir de suite parce qu'on a pas encore complètement ouvert les yeux ou juste ne pas trouver drôle (boire trouver drôle mais ne pas rire

a) Je précise qu'on parle bien de blague sur le privilège blanc et non pas de blagues sur les Blancs.
Par exemple, un truc du genre : "les blancs ne savent pas danser" ou un truc comme ça, c'est juste naze. On se moque des blancs sur une base racialiste et en opposition avec un autre cliché raciste, "Les noirs qui savent danser". Ben ça c'est tout pourri comme blague. on est d'accord là-dessus.
Par contre se moquer du privilège blanc, c'est autre chose :)


Donc quand je parle d'humour anti-dominant, ça ne veut pas dire se moquer n'importe comment des groupes dominants. Si c'est pour reproduire ou calquer les méthodes employées par l'humour oppressif, c'est contre-productif et ce n'est que de la "vengeance", ou un X-inversé.

b) Une petite remarque sur ta phrase « je suis blanc…. Ne pas rire à une blague sur les blancs par un non-blancs »

La binarisation de cet humour n’est pas en fonction du caractère blanc/non blanc des interlocuteurs.
"les blagues sur les Blancs", je rappelle que c'est sur le privilège blanc, (je l'avais précisé plusieurs fois dans mon 1er texte, mais il faut bien différencier les deux) , et que cela soit faite par un non-blanc, ou un blanc, on s’en fiche ! C’est le fait c'est le privilège blanc qui est politiquement et socialement drôle de montrer, que ce soit dénoncé par un blanc ou un non-blanc, ça ne change rien.... en principe [ J'y reviendrais dans un instant, en c) ]
Techniquement, ce n’est pas la binarisation des interlocuteurs qui fait cet humour, ou son inversion qui importe ( blanc/non-blanc) mais montrer la domination dominant/dominé, cad la teneur du message et l'application à se moquer des privilèges , tout en évitant de reproduire les formes racialisantes, sexistes, homophobiques, genrées, transphobe, validiste, grossophobe, slut-shamisante, contrôlant la sexualité, la politique de respectabilité etc de l'humour oppressif... sinon on ne fait qu'une autre forme d'humour oppressif et ce n'est ni subversif ni révolutionnaire.

c) Je reconnais que la perception d’une même blague anti dominante réussie, cad réellement anti-privilège et non oppressive sur d’autre axes, peut-être perçue différemment selon que ton interlocuteur bénéficie ou non du privilège questionné. Donc dans ton exemple, un non-blanc ou un blanc qui fait une vraie bonne blague anti-dominant face à un blanc. Cette différence de perception même est à interroger.
Il est possible qu’une personne blanche prenne peut-être un peu mieux une blague anti-dominante sur le privilège blanc de la part d’un blanc que d’un non-blanc.
Pourquoi ? Simplement parce que le blagueur blanc face à un autre copain blanc reconnait lui aussi bénéficier du privilège blanc, et ils se moquent d’eux-mêmes et de leur classe sociale tout en reconnaissant leurs privilèges blanc. Il y a une culpabilité qui est partagée. Ainsi on est « moins vexé » de se voir balancer les privilèges à la gueule.
Tandis que face à un blagueur non-blanc, celui-ci ne bénéficiant pas de ce privilège blanc, le copain blanc verra peut-être cette blague comme une remise en cause ou une accusation… même s’il reconnaît la pertinence du propos, il peut éventuellement mal le prendre, pour une question d’égo ou de sensibilité.
C'est vrai, je l'ai déjà vu faire, la perception n'est parfois pas la même.
Quelques questions se posent :
-Est-ce que la connaissance des privilèges et leur reconnaissance, et plus tard notre capacité à en rire, ne dépend que l’interlocuteur qui vous en fait la remarque ?
-Est-ce que nous ne pouvons être sensible à un argument anti-privilège que s’il vient d’une personne qui a les mêmes privilèges que nous ?
Ex : une blague anti-privilège blanc ne vous fera rire que si c’est un blanc qui l’a fait ? Vous ne la comprendriez et vous seriez sûr de ne pas vous offusquer que dans ce sens-là ?
Donc un non-blanc devrait éviter de faire des blagues anti-privilège blanc face à un blanc ?

On ne devait faire des blagues anti-privilège que si on partage le privilège en question avec notre interlocuteur ?
C’est une idée. Je n’en suis pas entièrement satisfaite sur le principe, mais ça peut effectivement être une stratégie pour ne pas braquer les "dominants" alliés, potentiels alliés ou non …
Mais sincèrement, ça me désole de toujours ménager les blancs, même quand ils doivent se remettre en cause sur leur racisme. Comme ça me désole de ménager les hommes quand on doit leur faire remarquer leurs privilège masculins.
Mais bon allons plus loin, dans cette logique : si c’est comme ça, face aux blagues mettant en cause les privilèges, cela peut être la conduite à suivre sur TOUS les discours remettant en cause les privilèges !
Donc on laisse le féminisme au hommes, comme ça on est sûr que les hommes le prendront bien. On laisse l’antiracisme aux blancs, comme ça les blancs le prendront bien, et on laisse le combat anti-homophobie aux hétéros comme ça on est sûr que les hétéros le prennnet bien , etc etc.
Sérieusement ? On va attendre que les dominants fassent la lutte pour nous, à notre place, avec les termes qui leurs conviennent, afin de ne pas froisser leurs égos ?
Hmmm ... Non, pour moi, c'est juste pas possible.
Bref, je ne suis pas convaincue.

Mais est-ce que je n'ai jamais ménagé les blancs quand je fais de l'antiracisme ? Si, et même trop! Et ça me coûte émotionnellement, systématiquement.
Est-ce que je ne ménage pas les hétéros, les valides, les cis, et touts les autres dominants, si très souvent, et c'est une des plus grande stratégie utilisée pour se faire entendre, comprendre, attirer la sympathie et l'empathie.

Ce n'est pas parce que cette technique de ménagement est la plus utilisée qu'elle est la meilleure.
Elle est aussi basée sur l'aliénation sociale, sur la trop grande interpénétration des relations de pouvoir et sur des sentiments d'infériorité/supériorité, ainsi que l'imposition de normes sévères obligeant les dominés à toujours moduler leur discours afin de ne serait-ce que se faire entendre un minimum.


Quant à rire ou sourire, oula, ça ça dépend de la psychologie et la reception de chacun, on n’a pas juger ! Personnellement, je "ris" peu mais je souris souvent à une blague du type anti-dominant. Je considère que "sourire" = avoir compris la blague et basta, par contre en rire à gorge déployée, euh ben ça va dépendre de la forme de la blague, de la surprise, de son originalité etc ou tout simplement de la façon dont c'est raconté, où la façon dont nous nous rions en général, du moment, de lasensibilité du jour etc… bref...
Par contre si tu ne comprends pas la blague, mais que pour une raison X/Y tu n’as pas envie d’en rire, est-ce que pour autant, il te viendrait à l'idée de t'en prendre à la personne qui l'a sortie?
Je ne crois pas non ?
Soraïa parlait surtout de gens qui l'ont critiqué pour avoir fait ce genre de blague.
C’est que manifestement, ces gens n’ont pas conscience de leurs privilèges ou qu’ils se sentent mal à l’aise à l’idée qu’on les évoque, et que ces mêmes personnes font peut-être de l’humour oppressif et qu’il n’y voit aucun problème…

-On peut avoir conscience ( du moins en partie) du racisme des privilèges et de la différence et être color blind dans sa maniere de traiter autrui. Je veux dire je suis prof je suis color blind dans les notes que je donne. Et je ne fais pas de blagues sur les noirs ni devant un blanc ni devant une noir.

Ah oui , effectivement. Mais avoir conscience des privilèges et de la différence c'est déjà ne plus être colorblind.
Ne pas faire de différence dans sa manière de traiter autrui, c'est essayer justement de dépasser les discriminations, la différentiation sociale, la stigmatisation etc.
Est-ce qu'on peut vraiment utiliser le mot colorblind dans le contexte de "traiter avec les gens"?
Ceci est une vraie question, on est un peu dans les concepts et la sémantique là. c'est une piste à creuser pour trouver un meilleur mot pour qualifier ton exemple.

C’est aussi le problème d’utiliser des mots anglais qui ont un sens et un concept précis et pas forcément transposables en français.

-Certains peuvent partir de très loin et changer du tout au tout : j'ai été quelqu'un d'assez raciste, j'ai peut être encore des choses à revoir mais ça aurait été dommage de me condamner définitivement comme irrécupérable... C'est ne pas tenir compte de la capacité énorme d'autrui à changer que de dire que parce qu'on te reproche une blague contre les privilégiés tu seras à jamais sexiste et raciste...


Ben écoute, ça aurait dommage pour toi en effet, et pour tes collègues racisés... mais c'est pas forcément dommage pour moi sur le moment. Non seulement ça me pemet de repérer les gens problématiques, mais ça m'épargnera peut-être des déconvenues sociales.
Moi dans ma conception d'auto-préservation, je ne fréquente pas de gens qui m'engueule quand je parle d'antiracisme ou de sexisme etc …. ou du moins si je continue peut-être à les fréquentez mais je ne leur parle plus de ce genre de chose, si le dialogue est impossible.
Si je fais une blague anti-dominante et qui me rabroue publiquement, qu'elle reste insensible à mes arguments, et bien cette personne je la case pas dans mes alliés, ça c'est clair et net.
C'est peut-être dommage collectivement, mais si sur le moment, je considère que j'ai pas à éduquer quelqu’un au détriment de ma santé mentale, je m'en réserve le droit.

J'ai souligné quelques mots, car c'est très important cette différenciation de l'individu et de la lutte collective, notamment en ce qui concerne les injonctions à la pédagogie et à la gentillesse infinie des militants face aux gens problématiques.

Je peux décider de continuer à l'éduquer, mais dans l'immédiat je considère que ce n'est pas un allié.
Ça ne veut pas dire que iel ne peut pas le devenir, mais là tout de suite, c'est pas le cas.
C'est mon avis, mon impression. Ça ne m’empêchera peut-être pas pour autant de le cataloguer comme sexiste ou comme un sexiste à réformer ou réformable, ou allié dans un futur +- proche, selon ce que je sais de iel par ailleurs.
Et il ne le deviendra que si *je*/quelqu'un d'autre continue à l'éduquer et que si iel fait l'effort d’aller se renseigner et se remettre en cause.

La question de Soraia était plutôt : dois-elle arrêter de faire des blagues anti-dominants vu comment c’est mal perçu autour d’elle? est-ce que cela ne l’empêcherait pas de trouver des alliés anti-X chez ces personnes qui critiquent ses blagues ?

La question peut s'élargir à : quel genre d’alliés tu veux avoir ?

Ca c’est à Soraïa de voir quel genre d’alliés elle veut.
Moi je sais quel genre je veux, et surtout quel genre, je ne veux pas.

Y a des gens avec qui je vais prendre le temps de faire de la pédagogie, d'expliquer, de raconter, et ce au détriment de ma santé psychique... et y en a pour qui je ne ferai pas cet effort.
Ah c'est peut-être dommage pour le dominant en question, mais franchement ? c'est moi qui perd le plus dans l'histoire, c'est pas lui. Lui il restera peut-être ignare de ces questions, mais il en a rien à faire de toute façon, et il est si confortable dans ces privilèges qu'il se moque de moi et de mes combats... il a une position dominante et se comporte en dominant.
Est-ce que je vais renoncer à le "guérir" de son X-hobie , l'aider "à se déconstruire", ben ça va dépendre de lui aussi.
Capacité de changement, bien sûr... mais dans une temporalité élargie, avec différents acteurs...

Je vais prendre pour exemple une très bonne amie féministe qui il y a 4 ans était abolitionniste,nous nous sommes sacrément fritées à l'époque, et nous n'arrivions pas à nous entendre sur ce sujet, alors que sur d'autres on s'entendait bien.
Et bien , j'ai arrêté de parler avec elle de prostitution.
2 ans plus tard, au détour d'une conversation j'ai appris qu'elle était devenu anti-abolo.
Bon, et bien elle a changé, dans mon sens, peut-être que notre discussion a joué pour quelque chose à l'époque, mais c'est aussi parce qu'elle a fait l'effort de réfléchir à la question de son coté et qu'elle a surement rencontré d'autre anti-abolo qui ont aussi ajouté de l'eau à ce moulin.
Et bien tant mieux!
Encore heureux que l'humain change... j'veux dire, si on y croyait pas, pourquoi on s'amuserait à lutter ?
 
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