Parler du string comme d'un déclencheur d'émoustillation de ce bon Raph, tout en rappelant ensuite qu'il peut aussi bien être facteur d'émancipation pour la FÂME est selon moi un contre-sens. C'est parfois bien à cause de ce genre de réflexion que l'on n'ose pas s'habiller comme on veut, parce que ça émoustille ces messieurs qui ne peuvent s'empêcher de faire des réflexions pour une paire de fesses apparente.
Tout à fait d'accord, surtout que ça vient de m'arriver à la piscine. Lolilol. Et pas besoin de string évidemment.
... donc il pense bien que le port du burkini est un signe ostentatoire d'un courant religieux qu'il juge indésirable, non? C'est bien qu'il pense que ces arrêtés, loin d'être liberticides, empêchent en fait, à ce qu'il appelle l'islam radical de "gagner du terrain". Qu'il ne vienne pas reprocher aux opposants de ces textes de faire du bon sentiment, quand il en use lui-même pour se dédouaner des accusations d'islamophobies dont il est "victime".
Seulement, la pelote, pour moi, qu'il convient de détricoter, c'est [...] la façon dont (sans voir qu'en cela nous restons des colonialistes) nous préférons couvrir les femmes ici, que les déshabiller là-bas. C'est l'Islam radical qui se sert du fait que la France est une démocratie non pour en accroître les libertés mais pour gagner du terrain.
Ce qu'il dit, pour moi (et je le maintiens parce que c'est je pense le propos de son article en entier : on ne peut pas interdire le burkini pour des raisons de laicité telles qu'avancées par l'Etat) c'est que la "pelote", le fil qui s'emberlificote (de lui même, ou qui a été emberlificoté pour qu'on ne voie pas le fond du problème), c'est l'hypocrisie qu'il y a à user de la même rhétorique pour "couvrir ici et déshabiller là-bas". C'est à dire qu'utiliser la laïcité comme objet du débat est en soi un problème, qu'il nomme relativisme (je le suis parfaitement sur ce point, le relativisme n'apporte jamais rien de bon selon moi). Et que c'est une posture colonialiste et j'ajouterai ethnocentrée pour combattre le burkini, qui n'a pas la même signification ici et "là-bas", et qui donc ne peut pas être comparé à la même enseigne. C'est vraiment pour moi ce qu'il dit dans ce paragraphe.
Que l'Islam se sert de la démocratie, je t'avoue ne pas cerner le propos exact, mais cela fait suite au paragraphe sur la pelote, et c'est aussi quelque chose qu'il veut détricoter.
Dans ce même paragraphe, il dit que la "pelote" à "détricoter" c'est [...] la façon dont nous préférons couvrir les femmes ici, que les déshabiller là-bas. Qui est on? Les citoyens français se prononçant sur le droit français plutôt que sur le droit saoudien?
Tu n'as pas tort mais je ne vois pas l'ensemble des citoyens dans le nous. Dans ma lecture ce "nous" désigne le législateur, les maires qui ont émis des arrêtés (et ceux qui les soutiennent). Il serait colonialiste de préférer déshabiller les femmes là-bas (ce que ce "on/nous" comprendrait facilement), mais l'entreprise de les déshabiller ici l'est tout autant, c'est pourquoi il mentionne le "sans voir que nous restons colonialistes".
Pour lui, il faut s'interroger du pourquoi de tout ça : quelle différence y a-t-il à ingérer dans la tenue du corps des femmes, que ce soit pour habiller ou déshabiller ? Les deux sont colonialistes (on prend en compte qu'il s'agit d'Islam), mais le "ici" est à portée de main, et il est bien plus facile de mettre la pression sur le corps des femmes d'ici, mais qui restent extérieures à "nous" (l'islam, dans les médias et pour le gouvernement, c'est l'Autre, c'est le méchant), que de se pencher sur les cas de pays étrangers où nous n'avons pas de prise et où cet Autre n'est plus Autre mais simplement l'habitant du pays. Le "nous" français qui s'oppose au burkini et à l'islam en général réprimande l'altérité, alors que dans les sociétés musulmanes, cette altérité n'existe pas, l'islam devient le "nous", et c'est donc plus difficile et également moins légitime de s'y opposer, car il fait partie de la société.
Il dit bien que sans être pour le burkini de façon personnelle, il n'en reste pas adverse aux arrêtés qui l'interdisent, et défend la liberté de choisir d'en porter :
Il y a ceux, aussi, Fabrice Arfi en tête, qui m'ont reproché de ranger dans le même panier les "partisans" du burkini et les gens (dont je suis) qui, sans adorer ce vêtement, refusent qu'on l'interdise.
Franchement, vu que la lettre de Mathieu ne critique pas les idées mais la forme (comme le dit Enthoven), difficile à dire pour quoi ils se battent, et pourquoi... Les deux m'ayant l'air plutôt d'accord.[/QUOTE]
EDIT :
@Cilece j'ai nettoyé parce que je viens de voir que mon texte était illisible !