Mennel Ibtissem a donc abandonné face au déferlement de haine. Personne ne peut lui en vouloir, personne n'est prêt à subir ce qu'elle a subi.
On parlait plus tôt de comment garder la force, comment ne pas s'étouffer dans la colère, face à ce genre de situations c'est très compliqué. Rester productive et politiquement pertinente face à tant d'injustice, c'est un défi. Ne pas produire la même violence quand tu reçois les messages de désespoirs de tes proches qui ont été agressées, virées, harcelées parce qu'elles portent un voile. Quand tu dois processer l'idée que quelqu'un a foncé en voiture sur une tes amies qui traversait la route, parce qu'elle porte un voile. Comment? Avoir peur pour ta mère, ta grand mère parce qu'à chacun de ces épisodes de violences nationales, elles subissent encore plus. A chaque fois que les islamophobes remportent ce genre de "victoires" elles t'expliquent que la violence dans la rue augmente parce que ça donne confiance aux racistes "de la rue".
Mais on ne restera pas à nos places assignées par un système raciste. C'est une bataille perdue mais je ne peux pas m'empêcher de penser que la violence, le racisme et la force qu'ils mettent à nous détruire ne sont que les derniers soubresauts d'une civilisation qui se meure. C'est leur façon de répondre à notre lumière, tenter de l'étouffer encore un peu, retarder l'échéance parce qu'ils savent que "la vieille Europe" n'est plus que vieille. Ce qui leur fait peur, c'est que nous (et j'englobe ici toutes les victimes d'opressions systemiques) ne nous taisons plus. Ils sont obligés de nous entendre, nous voir (et par ricochet entendre et voir la violence dont ils sont capables).
On est là et on ne bougera pas.
On parlait plus tôt de comment garder la force, comment ne pas s'étouffer dans la colère, face à ce genre de situations c'est très compliqué. Rester productive et politiquement pertinente face à tant d'injustice, c'est un défi. Ne pas produire la même violence quand tu reçois les messages de désespoirs de tes proches qui ont été agressées, virées, harcelées parce qu'elles portent un voile. Quand tu dois processer l'idée que quelqu'un a foncé en voiture sur une tes amies qui traversait la route, parce qu'elle porte un voile. Comment? Avoir peur pour ta mère, ta grand mère parce qu'à chacun de ces épisodes de violences nationales, elles subissent encore plus. A chaque fois que les islamophobes remportent ce genre de "victoires" elles t'expliquent que la violence dans la rue augmente parce que ça donne confiance aux racistes "de la rue".
Mais on ne restera pas à nos places assignées par un système raciste. C'est une bataille perdue mais je ne peux pas m'empêcher de penser que la violence, le racisme et la force qu'ils mettent à nous détruire ne sont que les derniers soubresauts d'une civilisation qui se meure. C'est leur façon de répondre à notre lumière, tenter de l'étouffer encore un peu, retarder l'échéance parce qu'ils savent que "la vieille Europe" n'est plus que vieille. Ce qui leur fait peur, c'est que nous (et j'englobe ici toutes les victimes d'opressions systemiques) ne nous taisons plus. Ils sont obligés de nous entendre, nous voir (et par ricochet entendre et voir la violence dont ils sont capables).
On est là et on ne bougera pas.