@Margay et @Neyane vous allez bien vite en besogne.
@CaraNougat De mon point de vue (et pas que du mien heinnnn), on ne peut pas nier la facette raciste de cette histoire. C'est avant tout une histoire de racisme dans l'histoire du sport. Dans le cas de Caster Semenya, c'est également un cas d'intersexophobie et de transphobie (elle n'est pas trans, mais elle est "accusée" de l'être). Pour son cas c'est les deux (sans hierarchie), pour des milliers d'autres cas il s'agit de cas de racisme pur (et je parle de misogynoir ici).
J'émets ce jugement tout simplement car il n'y a pas que des femmes hyperandrogynes qui ont été soumises à ces tests. Ces tests ne sont pas faits pour prouver l'hyperandrogynie de quelques personnes, mais pour minorer leur réussite et leurs performances sportives. Comme tu l'as dit, c'est méchamment sexiste. Par contre les tests d'hyperandrgynie, ainsi que la multitude de tests de dopage qui existent (pour le comité olympique, en particulier, l'hyperandrogynie est une forme de "dopage" involontaire et doit être corrigé, sinon puni en retirant les médailles par exemple) sont soumis à toute femme qui dépasserait les limites d'une performance "féminine" "crédible". C'est pour cette raison que Serena Williams est testée je ne sais combien de fois plus que ses concurrentes.
Son corps est vu comme trop "courbé" ou trop imposant pour 1- être celui d'une femme 2-être capable de prouesses naturelles (en comptant l'entrainement, la volonté, tout ce qui s'ajoute au "naturel" hein).
Alors d'une part, les corps des femmes noires ont toujours été bestialisés, déshumanisés dans un but fétichiste, mais ils l'ont aussi été pour nier la féminité des femmes noires, et les rapprocher, a minima, des hommes noirs. Quand une femme noire passe un test d'hyperandrogynie et valide les peurs, pour ce genre de fantasme c'est du pain béni.
Vous remarquerez que quand Semenya est obligée d'utiliser des hormones de remplacement, elle ne perd pas les courses (médaille d'argent aux JO de Londres, les articles appellent ça une défaite stp), les lois changent, puis réapparaissentt dès qu'elle gagne une médaille d'or... (un curieux article sur sa pauvre concurrente qui est désavantagée parce qu'elle perd)
citation : Or, ces tests de féminités instaurés en 1967, avaient été supprimés en 1996 précisément par soucis d’équité et pour éviter les discriminations, avant de revenir en 2009 à cause du cas Semenya !
Une autre femme soupçonnée de tricher sur sa féminité après avoir gagné une course : Wilma Rudolph.
Pour les deux posteuses du début : quand on a un traitement de défaveur qui touche une personne en particulier (dont une loi spécifiquement dédiée à l'empêcher de vivre ou de travailler), et que cette personne est noire... quelque soit votre argumentation, dire que comme vous ne voyez pas le racisme il n'y en a surement pas... est forcément faux. Même en fait dans n'importe quelle situation, si quelqu'un s'interroge sur le caractère raciste d'un truc, dire qu'on ne le voit pas et qu'il n'y en a certainement pas... Je sais pas comment dire. C'est malvenu. C'est malheureux. Ah oui non, c'est malhonnête.
@CaraNougat De mon point de vue (et pas que du mien heinnnn), on ne peut pas nier la facette raciste de cette histoire. C'est avant tout une histoire de racisme dans l'histoire du sport. Dans le cas de Caster Semenya, c'est également un cas d'intersexophobie et de transphobie (elle n'est pas trans, mais elle est "accusée" de l'être). Pour son cas c'est les deux (sans hierarchie), pour des milliers d'autres cas il s'agit de cas de racisme pur (et je parle de misogynoir ici).
J'émets ce jugement tout simplement car il n'y a pas que des femmes hyperandrogynes qui ont été soumises à ces tests. Ces tests ne sont pas faits pour prouver l'hyperandrogynie de quelques personnes, mais pour minorer leur réussite et leurs performances sportives. Comme tu l'as dit, c'est méchamment sexiste. Par contre les tests d'hyperandrgynie, ainsi que la multitude de tests de dopage qui existent (pour le comité olympique, en particulier, l'hyperandrogynie est une forme de "dopage" involontaire et doit être corrigé, sinon puni en retirant les médailles par exemple) sont soumis à toute femme qui dépasserait les limites d'une performance "féminine" "crédible". C'est pour cette raison que Serena Williams est testée je ne sais combien de fois plus que ses concurrentes.
Son corps est vu comme trop "courbé" ou trop imposant pour 1- être celui d'une femme 2-être capable de prouesses naturelles (en comptant l'entrainement, la volonté, tout ce qui s'ajoute au "naturel" hein).
Alors d'une part, les corps des femmes noires ont toujours été bestialisés, déshumanisés dans un but fétichiste, mais ils l'ont aussi été pour nier la féminité des femmes noires, et les rapprocher, a minima, des hommes noirs. Quand une femme noire passe un test d'hyperandrogynie et valide les peurs, pour ce genre de fantasme c'est du pain béni.
Vous remarquerez que quand Semenya est obligée d'utiliser des hormones de remplacement, elle ne perd pas les courses (médaille d'argent aux JO de Londres, les articles appellent ça une défaite stp), les lois changent, puis réapparaissentt dès qu'elle gagne une médaille d'or... (un curieux article sur sa pauvre concurrente qui est désavantagée parce qu'elle perd)
citation : Or, ces tests de féminités instaurés en 1967, avaient été supprimés en 1996 précisément par soucis d’équité et pour éviter les discriminations, avant de revenir en 2009 à cause du cas Semenya !
Une autre femme soupçonnée de tricher sur sa féminité après avoir gagné une course : Wilma Rudolph.
Pour les deux posteuses du début : quand on a un traitement de défaveur qui touche une personne en particulier (dont une loi spécifiquement dédiée à l'empêcher de vivre ou de travailler), et que cette personne est noire... quelque soit votre argumentation, dire que comme vous ne voyez pas le racisme il n'y en a surement pas... est forcément faux. Même en fait dans n'importe quelle situation, si quelqu'un s'interroge sur le caractère raciste d'un truc, dire qu'on ne le voit pas et qu'il n'y en a certainement pas... Je sais pas comment dire. C'est malvenu. C'est malheureux. Ah oui non, c'est malhonnête.