@mjcm12 Mmh.
Autant ton prof de littérature est assez désagréable, autant le prof de philo (même si la remarque sur la sensibilité est bon voilà quoi c'est un prof de philo faut pas trop lui en demander)... a raison sur certains points.
(oui, j'ai un gros présupposé de la philo comme étant un truc d'homme cishétéro blanc qui se prend pour un truc universel et subversif).
Oui, la place de la femme au Moyen-Âge n'est pas si nulle. Elle est même à certains égards meilleure qu'au XIXe siècle. Par exemple, les femmes nobles ont la possibilité d'avoir du pouvoir. Après ça varie selon les époques (le Moyen-Âge, c'ey grand), selon les pays (l'Europe, c'ey grand) et les personnalités. Certaines femmes ont eu un rôle décisif (et sans forcément se déguiser en garçon : Aliénor d'Aquitaine, Marguerite d'Anjou (femme du roi Henri VI d'Angleterre ont eu un rôle politique important). Il ne faut absolument pas exagérer l'affaire de la loi salique par exemple en disant "qu'ils étaient tous abominablement sexistes", alors que cette loi était surtout ressortie de vieux grimoires francs pour empêcher le roi d'Angleterre de récupérer la couronne de France. En plus les femmes avaient un pouvoir de relation, avec les cours et les salons où elles tenaient une place de plus en plus importante (jusqu'à l'apogée de ce système au XVIIIe siècle, qui est selon moi le siècle le moins sexiste de l'Histoire de France après le nôtre.) C'est plutôt au XIXe siècle qu'il faut chercher les racines de notre sexisme actuel.