@_Almia_ Pas du tout, non, ce n'est clairement pas une démarche de ''Oh bande de loseuses, vous êtes connes etc''. toute personne victime d'agressions est une victime, peu importe le contexte etc. Le problème n'est absolument pas dans le fait que des femmes utilisent ces méthodes, le problème est dans le fait qu'elles aient besoin d'exister.
Je ne reprocherai pas à une femme de ne pas être seule la nuit en ville, de ne pas sortir sans son portable chargé, de ne pas X chose. Cependant, je suis on ne peut plus agacée par cette nécessité qui est mise en place de se protéger de l'ennemi, quand on n'apprend toujours pas aux hommes que non, une femme dans l'espace public n'est pas un objet, etc.
Je suis ''contre'' les voyages Blablacar avec uniquement des passagers féminins parce que ça m'agace, parce que ça témoigne du modèle en ''serpent qui se mord la queue'' de notre société. Je ne juge ni ne blâme les femmes qui utilisent des méthodes pour se sentir en sécurité.
Par ailleurs, ça rejoint ce que disait
@Pinkie Pie . Nous sommes dans une sacrée mythologie tout de même, qui fait de la rue, de la nuit, de l'étranger le danger, alors que le danger provient le plus souvent (on tourne à 90% des victimes de viols il me semble) de la famille, du cercle proche, du meilleur ami, du conjoint...
Ca, ça me pose problème. Parce que si j'ai le coeur battant quand je croise un pauvre type à minuit en ville, c'est entre autres parce qu'on m'a parlé du grand méchant loup toute mon enfance sans jamais me parler du monstre potentiellement présent dans mon entourage. Je ne nie absolument pas les agressions, harcèlements, attouchements qui ont lieu dans la rue mais ce sont des minorités (du moins pour les viols) et clairement, continuer à mythifier ''la femme en danger quand elle sort de chez elle'', ça m'agace.