@Dame Andine cogite
Ah mais oui, y a un savant mélange des deux, et finalement comme elle se culpabilise à tort et à travers (avec un penchant dramatique, la dernière fois que justement je lui demandais d'arrêter de s'approprier mes expériences douloureuses comme si tout était toujours lié à elle, elle a sorti dans un élan dramatique "je devrais pas exister en fait! ". Et voilà, rebelotte, centre du monde tout ça...) j'ai vraiment arrêté de vouloir la rassurer. La première personne à rassurer c'est soi même finalement. On peut comprendre l'inquiétude des autres pour nous, on peut s'inquieter pour eux, mais qui est ce qu'on rassure quand on dit : fais attention en sortant.
Mais attention à quoi, à qui? Est ce que je suis une victime d'office? J'ai le gène de la victime? (c'est pas dans le sens victime bashing, juste qu'au final on partage le monde extérieur entre victime et agresseur, y a pas moyen d'être moins manichéen avec ce genre de conseil). Si ça arrive, ça arrive, y a rien à voir avec de quelconques principes de précaution. Et si ça arrive, et qu'on nous dit qu'on aurait pu/dû faire attention, c'est croire qu'on est omniscient et omnipotent, qu'on peut tout contrôler et qu'on est donc responsable de ce qui arrive. "j'aurais dû prendre l'autre rue, un autre bus etc". Comme si c'était rassurant de croire qu'on à ce pouvoir. C'est paradoxal de penser qu'en croyant plus au hasard, on se sente plus en sécurité finalement (enfin moi c'est de me dire que justement je n'y pouvais rien qui m'a aidé à plus penser par la peur).
Rah, ça faisait longtemps que j'étais pas venu deballer mes turpitudes élémentaires. Pis je suis contente de retrouver les mêmes personnes ici
