Décidément, je déteste le blog de Sebastien Bohler (je suis dégoutée parce que je l'avais connu dans une émission qui parlait de sexisme dans les jeux vidéo). Je viens de tomber sur cet article de "Hollande/Gayet pourquoi on aime les histoires de coucherie" sous entendu le sexe fait vendre, etc.
En psychologie, en particulier en psychologie sociale on sait que les processus de prise de décision sont complexes et que "le sexe fait vendre" c'est soit un raccourcis hyper rapide, soit faux. C'est un truc surtout entretenu par un monde de marketeux très surs du pouvoir de leurs testicules. On essaie vraiment de nous faire croire (en particulier les hommes) que si on ne baise pas on va forcément être un looser/être malheureux dans la vie/mourir les couilles toutes desséchées. Je ne comprends même pas qu'on mette le sexe sur le même plan que la nourriture.
Il y a des études qui montrent que le sexe n'est pas forcément un "besoin primaire" comme on aime à se le dire en société, c'est un facteur comme un autre, qui est mélangé au milieu de centaines d'autres facteurs. En revanche, un besoin qui apparait comme essentiel mais dont on ne parle jamais, est l'attachement. Dans certain cas, le besoin d'attachement serait même plus fort que le besoin de se nourrir (par exemple, pendant la guerre, les bébés abandonnés/orphelins qu'on élevait en couveuse, en les nourrissant/nettoyant, mais sans contact social, sans câlin, ni personne qui s'adressait à eux se laissaient mourir de faim). Il est d'ailleurs possible que "le besoin de sexe" qu'on nous veut nous faire gober à tout prix soit en fait une façon d'accéder à la satisfaction du besoin d'attachement (plus de partenaires sexuels = plus de chances d'obtenir une sécurité affective), et ça pourrait aussi expliquer l'attirance pour l'argent ou le pouvoir par exemple (pas pour accéder à du sexe, mais encore une fois pour avoir plus de chances d'obtenir attachement et sécurité affective).
J'ai une amie féministe qui pense totalement le contraire, parce que le sexe (ou l'absence de sexe) a toujours été une question présente dans l'histoire. Et c'est vrai que c'est une des activités naturelles de l'humain qui est la plus régulée. Cependant c'est culturel selon moi, notre éducation culturelle, sociale, etc ne tourne qu'autour de cette question, pourtant quoi qu'on en dise, il y a des hommes et des femmes qui ont vécu sans sexe, donc ça n'a rien d'essentiel (quoi que très plaisant). Par exemple Isaac Newton est mort vierge je crois et ça ne l'a pas empêché de faire de grandes découvertes. Je n'arrête pas de lire des memes sur Internet à ce sujet (genre "pauvre Isaac, mourir vierge alors qu'il était si intelligent qu'il méritait de tremper son biscuit"). Notre culture est tellement sexualisée qu'on n'envisage pas qu'il puisse ne pas en avoir eu envie ou que sa vie ai tourné autour de choses complètement différentes. La question du sexe est tellement centrale qu'elle intervient lors des débats sur l'intelligence homme femme, alors que la testostérone n'a rien à voir avec le développement des zones préfrontales du cortex. Les asexuels ont aussi du mal à être reconnus, car on ne comprend pas que des gens puissent avoir une vie de couple qui ne tourne pas autour du sexe. Alors qu'on sait tous qu'à long terme, la libido des couples a plus de chances de diminuer, mais c'est un tabou, et on le voit comme une tare un dysfonctionnement . D'ailleurs la phase de séduction est beaucoup plus valorisée à la TV par exemple, alors que "le couple" est souvent précédé du mot "problème" (et on sait tous que "problème de couple" = ils ne baisent plus il faut raviver la flamme), et est dépeint dans des émissions du type "confessions intimes/tellement vrai", ou alors ça tourne autour des enfants. Bref, sans sexe, pas de couple, ou alors couple qui s'engueule. Idem en amitié avec la fameuse "friendzone" = une relation sans sexe, basée sur l'amitié est forcément dévalorisée, et dévalorisante.
Je pense que lutter contre cette idée que le sexe est central dans la vie des gens ça fait partie des objectifs du féminisme, car ça valide "scientifiquement" toute la culture du viol : le sexe est obligatoire, c'est quelque chose qu'on ne peut pas réprimer chez l'humain, c'est limite un droit que de le pratiquer, on devrait y avoir accès quand on veut, et c'est un indicateur de réussite sociale (pour les hommes en le pratiquant, pour les femmes en le suscitant). Ca donne aussi une image très violente de la sexualité : ce serait un truc tellement primaire, qu'il serait déconnecté de nos affects, de tout ce que nous avons construit en tant que personne, qui agirait indépendamment de nous, et qui aurait un grand pouvoir sur nous. Alors que pour beaucoup de monde, le sexe implique toute la personne, et peut donner lieu à de très belles relations intimes
En psychologie, en particulier en psychologie sociale on sait que les processus de prise de décision sont complexes et que "le sexe fait vendre" c'est soit un raccourcis hyper rapide, soit faux. C'est un truc surtout entretenu par un monde de marketeux très surs du pouvoir de leurs testicules. On essaie vraiment de nous faire croire (en particulier les hommes) que si on ne baise pas on va forcément être un looser/être malheureux dans la vie/mourir les couilles toutes desséchées. Je ne comprends même pas qu'on mette le sexe sur le même plan que la nourriture.
Il y a des études qui montrent que le sexe n'est pas forcément un "besoin primaire" comme on aime à se le dire en société, c'est un facteur comme un autre, qui est mélangé au milieu de centaines d'autres facteurs. En revanche, un besoin qui apparait comme essentiel mais dont on ne parle jamais, est l'attachement. Dans certain cas, le besoin d'attachement serait même plus fort que le besoin de se nourrir (par exemple, pendant la guerre, les bébés abandonnés/orphelins qu'on élevait en couveuse, en les nourrissant/nettoyant, mais sans contact social, sans câlin, ni personne qui s'adressait à eux se laissaient mourir de faim). Il est d'ailleurs possible que "le besoin de sexe" qu'on nous veut nous faire gober à tout prix soit en fait une façon d'accéder à la satisfaction du besoin d'attachement (plus de partenaires sexuels = plus de chances d'obtenir une sécurité affective), et ça pourrait aussi expliquer l'attirance pour l'argent ou le pouvoir par exemple (pas pour accéder à du sexe, mais encore une fois pour avoir plus de chances d'obtenir attachement et sécurité affective).
J'ai une amie féministe qui pense totalement le contraire, parce que le sexe (ou l'absence de sexe) a toujours été une question présente dans l'histoire. Et c'est vrai que c'est une des activités naturelles de l'humain qui est la plus régulée. Cependant c'est culturel selon moi, notre éducation culturelle, sociale, etc ne tourne qu'autour de cette question, pourtant quoi qu'on en dise, il y a des hommes et des femmes qui ont vécu sans sexe, donc ça n'a rien d'essentiel (quoi que très plaisant). Par exemple Isaac Newton est mort vierge je crois et ça ne l'a pas empêché de faire de grandes découvertes. Je n'arrête pas de lire des memes sur Internet à ce sujet (genre "pauvre Isaac, mourir vierge alors qu'il était si intelligent qu'il méritait de tremper son biscuit"). Notre culture est tellement sexualisée qu'on n'envisage pas qu'il puisse ne pas en avoir eu envie ou que sa vie ai tourné autour de choses complètement différentes. La question du sexe est tellement centrale qu'elle intervient lors des débats sur l'intelligence homme femme, alors que la testostérone n'a rien à voir avec le développement des zones préfrontales du cortex. Les asexuels ont aussi du mal à être reconnus, car on ne comprend pas que des gens puissent avoir une vie de couple qui ne tourne pas autour du sexe. Alors qu'on sait tous qu'à long terme, la libido des couples a plus de chances de diminuer, mais c'est un tabou, et on le voit comme une tare un dysfonctionnement . D'ailleurs la phase de séduction est beaucoup plus valorisée à la TV par exemple, alors que "le couple" est souvent précédé du mot "problème" (et on sait tous que "problème de couple" = ils ne baisent plus il faut raviver la flamme), et est dépeint dans des émissions du type "confessions intimes/tellement vrai", ou alors ça tourne autour des enfants. Bref, sans sexe, pas de couple, ou alors couple qui s'engueule. Idem en amitié avec la fameuse "friendzone" = une relation sans sexe, basée sur l'amitié est forcément dévalorisée, et dévalorisante.
Je pense que lutter contre cette idée que le sexe est central dans la vie des gens ça fait partie des objectifs du féminisme, car ça valide "scientifiquement" toute la culture du viol : le sexe est obligatoire, c'est quelque chose qu'on ne peut pas réprimer chez l'humain, c'est limite un droit que de le pratiquer, on devrait y avoir accès quand on veut, et c'est un indicateur de réussite sociale (pour les hommes en le pratiquant, pour les femmes en le suscitant). Ca donne aussi une image très violente de la sexualité : ce serait un truc tellement primaire, qu'il serait déconnecté de nos affects, de tout ce que nous avons construit en tant que personne, qui agirait indépendamment de nous, et qui aurait un grand pouvoir sur nous. Alors que pour beaucoup de monde, le sexe implique toute la personne, et peut donner lieu à de très belles relations intimes
Dernière édition :