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Moi aussi je veux être revendiquée avec des lettres qui changent !
Je reviens sur les cabines à masturbation à New-York : c'est (presque) totalement bidon. En fait, une marque de sex-toy a lancé une seule et unique cabine pour le buzz, et les médias se sont surexcités dessus (jeu de mot, lilolo).
Bon voilà hier je voulais vous parler de Sarkeesian et ça tombe bien car elle vient de sortir une nouvelle vidéo. J'ai beaucoup écrit, franchement si vous avez le courage de me lire.. Merci
En gros, dans sa vidéo elle distingue les deux façon dont les fesses des personnages masculins ou féminins sont montrées et souligne qu'en général le popotin des hommes saute beaucoup moins aux yeux que celui des nanas. Que ça soit sur la couverture des jaquettes de jeux (Coucou Lara Croft et Remember Me ) ou dans les jeux eux-mêmes. Alors j'avoue que sur les jaquettes, effectivement c'est flagrant pour quelques licences mais après à qui la faute franchement ? Aux développeurs ? Ou aux éditeurs ?
Elle continue sa vidéo en expliquant que le traitement des fesses ainsi que le cadrage durant le jeu indique au spectateurs qu'il doit focaliser son attention sur les fesses du personnages, indiquant que la femme dedans n'est qu'un objet sexuel qu'on observe et avec lequel on joue. Ce qui a pour conséquence qu'on ne peut pas s'identifier au personnage féminin.. Il n'y a que moi qui trouve ça totalement tiré par les cheveux ? Quand elle souligne la mise en scène sexiste, intentionnellement problématique et absurde des jaquettes de couvertures de jeux, j'approuve totalement mais là.. Elle va trop loin je pense.. On peut s'identifier à un personnage même s'il est ultra stéréotypé..
Tout ça touche au même souci, en général la production du jeux se base ce qu'il y a de plus efficace, c'est-à-dire sur les clichés ( « hého ! pour vendre votre jeu faut y mettre du cul car les hommes aiment le cul et il n'y a que les gros-pénis-hétéro-en-manque-de-popotin qui jouent aux jeux vidéos ! Donc on met du cul sur la jaquette et on vend le jeu comme ça » ). Donc que la représentation des certains personnages féminins jouable tire profit de l'exposition du corps féminin ( Coucou Bayonetta ) pour espérer toucher le cœur, le porte-monnaie, des joueurs.. Carrément ! Mais tout comme, dans certains jeux la plastique des personnages masculins (Chris Redfield dont l'image a bien évolué ) est là pour essayer de faire rêver les jeunes hommes qui incarnent des « vrais mecs » (trolololo ).
Si on répète encore et encore que les hommes n'aiment les nanas dans les jeux vidéos que quand elles ont des boobs ou des popotins juteux, une majorité s'y formate dont les créateurs/développeurs qui entretiennent le stéréotype. Bref tout un pan de cette réflexion est absente de la vidéo de Seerkisian et ça me hérisse le poil. Car il y en a à la pelle des études psycho sociale sur l'influence des stéréotypes sur les comportements humains..
Sans doute elle soulève un souci important mais elle le traite comme un pied à mon sens, c'est pas simplement en rhabillant Lara Croft qu'on combat le sexisme mais en révélant à quel point on prend les gens pour des cons ciblant le marketing sur le cul/les seins/les gros muscles d'un personnage.
Ah et je pige pas pourquoi elle s'obstine à comparer les fesses femmes aux fesses des hommes, le popotin est un caractère sexuel secondaire chez la femme, chez l'homme non. Ca aurait fait plus sens de comparer les fesses aux torses des hommes.. Mais dans ce cas elle se serait rendue compte que les mecs aussi sont souvent aussi bien stéréotypés.
Breeef ça fait beaucoup de lignes, je voulais vos avis sur sa réflexion en fait.. :3 Si mon pavé ne vous a pas fait fuir ..
@Nyu_ alors je viens de regarder la vidéo et de lire ton post, et je serais moins sévère que toi.
Je suis totalement d'accord avec toi quand tu dis qu'elle évince complètement la question des différents acteurs : certes, les culs sont modélisés ainsi, mais les éditeurs etc ont leur responsabilité là-dedans, c'est dommage qu'elle n'en parle pas.
Mais justement, je trouve que l'influence du JV sur le joueur est au coeur de sa réflexion : elle dit bien que focaliser ainsi l'angle etc, c'est montrer que c'est important (même si elle ne pas vraiment pas très loin dans le raisonnement).
Pour ce qui est des hommes, c'est là qu'est toute la différence selon moi : les personnages masculins, même musclés de façon ridiculement stéréotypée, sont là pour que les joueurs s'identifient (c'est ce que tu dis toi-même) ; les persos féminins ne sont pas là pour identification, ils sont objets du regard (d'un male gaze, tout simplement). La perspective est radicalement différente du coup.
Enfin, je ne comprends pas pourquoi tu lui reproches sa comparaison entre personnages féminins et masculins : c'est selon moi le moyen le plus simple (même si pas infaillible) de voir s'il y a sexisme ou non. Et puis les fesses sont des attributs sexuels chez les hommes comme les femmes, donc je ne vois pas pourquoi ne pas faire la comparaison (c'est une vraie question).
Je tourne en boucle sur Cologne mais la lecture de cet article m'a donné la nausée. Si on complète par celui poste par @Triss_Divergente sur la non punition des viols en Allemagne (1% des coupables de viol sont punis en Allemagne...1% ça sonne comme une insulte) c'est fou comme ce pays est hypocrite... Je croyais naïvement que les allemands étaient un peu plus safe que nous sur les violences faites aux femmes mais en vrai non. C'est dingue.
@Lupka : je ne suis pas d'accord sur le fait que le "féminisme digital" (on va appeler ça comme ça faute de mieux) est inutile.
D'une part, diffuser le féminisme, c'est important. Et quoi de mieux que les réseaux sociaux pour diffuser des idées (il n'y a qu'à voir à quel point le racisme et l'islamophobie se répandent rapidement sur facebook). Plus il y a de personne diffusant des messages féministes, plus il y a de personne les lisant, plus il y a de personnes potentiellement convaincue, plus il y a de personnes convaincue en mesure d'agir concrètement.
Ensuite, il y a du sexisme sur internet (il suffit de suivre cette Veille sur une journée pour en être convaincu), il est donc logique que des personnes, utilisant le même média, se révolte. Par exemple, quand on voit la tonne de message anti-choix sur des publications sur l'avortement et/ou les planning familiaux, on est heureux de voir, dans le lot, des messages qui envoient un autre son de cloche. Ça permet de donner aux personnes les plus influençables (souvent les plus jeune) les deux versions de l'histoire, et donc de leur donner les clés de penser par eux-même.
Enfin, râler sur internet, ce n'est pas juste râler sur internet. Combien de pétition, combien d'action médiatisées (coucou au CulotteGate, né ici même) sont nées d'une personne (ou d'un groupe de personnes, plus surement) qui justement râlaient sur internet ? Est-ce que le gouvernement s’intéresserait aux subventions données aux jeux vidéos sexistes s'il n'y avait pas eu la controverse du GamerGate (entre autres) ?
Voila. Le "féminisme digital" (ou féminisme 2.0 comme dit @MarBvH qui a posté entre temps) n'est pas inutile. Et on ne fait pas que râler dans notre coin. La preuve, tu le dis toi-même, tu en parles autour de toi. C'est déjà énorme.
Le militantisme c'est comme le sport mieux vaut en faire peu que pas du tout. Et parler, partager ça n'est pas rien. C'est peut être le plus dur à faire, prendre le risque de se mettre ses potes à dos c'est pas simple.