@Lucyoll,
@ParasitA
Je vous trouve un peu dure avec l'article de Slate. Moi je l'ai trouvé pas mal. Je connaissais déjà des anecdotes sur le harcèlement sexuel chez les animaux et il me semble que dirtybiologie a aussi fait une vidéo où il en parle. Il avait donné l'exemple des tétras (des oiseaux qui vivent dans les prairies) ; les mâles se rassemblent dans des arènes pour parader et se mesurer, puis quand une femelle approche, ils la courtisent. Seulement quand les arènes contiennent trop de mâles, les femelles se font harceler de toute part. Du coup elles préfèrent se contenter d'arène de 3 mâles pas plus, quitte à restreindre leur choix.
Ensuite l'article de Slate a mis en lien 3 publications pour donner des exemples où les femelles adoptent des comportements pour que les mâles leur fichent la paix : le déguisement en mâle, l'utilisation d'anaphrodidiaque et le fait de déménager (bon ok, leur exemple est sur des papillons et des poissons). Mais du coup ils font sérieux je trouve.
En outre, si l'hypothèse selon laquelle les femelles seraient plus ternes que les mâles non pas seulement pour passer inaperçue auprès des prédateurs mais également pour ne pas subir de harcèlement de la part des mâles ça change quoi ? Je trouve qu'il ne faut pas restreindre son raisonnement parce qu'il paraît non politiquement correct. Surtout que c'est intéressant justement de poser bien à plat et de réfléchir sur : pourquoi ces comportements animaux ne justifient en rien les comportements humains ?
Parce qu'il ne faut pas oublier que les êtres humains sont également des animaux donc en fait au lieu de dire "il y a du harcèlement dans la nature ça justifie le comportement humain" j'aurais plutôt tendance à penser "il y a du harcèlement chez les être humains, ça ne m'étonne pas qu'on en retrouve aussi dans la nature, finalement tout orgueilleux que nous sommes, nous n'avons même pas dépassé le stade de l'adolescence en ce qui concerne l'Etre Humain que l'on prétend être".
C'est une façon de nous rappeler qu'on a effectivement encore du chemin à parcourir, qu'on se croit peut être supérieur à la nature alors que notre machisme bien ancré encore aujourd'hui est une réminiscence de notre condition animale dont il faudrait réussir à faire abstraction si on veut continuer à se nommer "être pensant et raisonnable" et à penser qu'il y a d'un côté l'être humain et de l'autre les animaux.
En fait cela me fait penser à l'histoire du chimpanzé et du bonobo. Le premier est une société patriarcale, violente et les mâles sont très agressifs et le second est une société matriarcale largement plus paisible. Les scientifiques supposent que les deux ont un ancêtre commun et que la naissance des deux espèces s'est faite par les femelles. Ces dernières, ne supportant plus les violences des mâles ont fini par s'isoler, former leur propre communauté sous forme de matriarcat et cela a abouti a la naissance d'une nouvelle espèce.
Et ça me fait également penser qu'il se passe un peu la même chose en Afrique où des femmes ont crée leur propre village, loin de la pression des hommes. En faite, en conclusion on pourrait y voir un argument en faveur d'une plus grande implication des femmes dans les sphères de pouvoirs. Comme nous ne sommes plus soumis à la sélection naturelle nous avons l'impression de ne plus évoluer mais c'est faux. Nous évoluons socialement, vers plus d'égalité, de tolérance et de justice et à mon sens cela passe par la valorisation de "valeurs féminines" et de l'accès des femmes au pouvoir.
Bon je tien à souligner que du coup je fais l'hypothèse qu'il existe des valeurs féminines et qu'il existe donc un certain "déterminisme" dans le comportement féminin qui ne serait pas uniquement expliqué par la culture mais seulement amplifiée et manipulée par elle. Et ce n'est que mon jugement personnel et il n'est valable que lorsqu'on établit une généralité et non pas lorsqu'on s'adresse à un individu en particulier.
Voilà j'espère que j'aurai choqué personne et j'adore enrichir ma vision des choses alors si quelque chose gêne n'hésitez pas à ma le faire savoir.