@Loulalilou Sur plus de 30 000 plaintes pour violences sexuelles en 2014 seules 6000 ont mené à une condamnation... Bravo le pays des droits de l'homme mais pas de la femme. Ça fait 2% de victimes ecoutees sur les seulement 10% qui portent plainte. Mieux vaut agresser une femme que dénoncer les malversations de ton employeur.
Ça me fait d'autant plus rire jaune qu'on lit partout avec cette affaire Baupin "La parole se libere". Génial, merci les gars on peut parler donc mais parler ça sert à quoi si derrière ça mène nulle part. On n'est pas là pour papoter autour d'un thé. C'est quoi l'idée? On parle, on dénonce et apres on retourne gentiment faire de la couture?
Je lisais un article de Mediapart (réserve aux abonnés je peux pas partager) au sujet d'une dame qui a porté plainte contre le maire de la ville pour agression et harcèlement sexuels. Elle etait lingère pour la mairie, elle est en arrêt maladie depuis 2 ans, en HP depuis 5 mois. Le procès a commencé hier et elle a dû se faire accompagner d'une association parce qu'elle n'est plus capable de raconter. Elle est sous AD, et quand on lui demande ce qu'elle conseillerait à une victime elle répond qu'elle se ne dirait rien avec le recul, elle se tairait et démissionnerait simplement.
Il y a eu une marche en soutien au maire, on l'a traité de garce, au tribunal l'avocat du maire a indiqué qu'étant donné qu'elle s'était inscrite sur un site de rencontres, elle ne pouvait que mentir. Elle a déjà subi 2 agressions sexuelles, peut être est elle devenue mythomane selon ce même avocat?
Je copie les mots de la procureure :
Mais durant l’audience, c’est probablement la procureure qui a eu les mots les plus marquants. Pour elle, ce qu’a vécu Leïla, c’est ce que vivent 20% des femmes françaises qui, d’après les enquêtes, sont victimes de harcèlement sexuel ou d’agressions sexuelles dans le cadre du travail.
« On peut dire qu’on est dans une démocratie, que les femmes peuvent accéder aux postes de pouvoir. Mais on ne peut y accéder sans les blagues graveleuses, des propositions indécentes, une fois, deux fois, dix fois, ou dans le pire des cas, des gestes déplacés. Jusqu’à ce qu’on ne puisse plus les supporter. Aucun milieu n’est épargné : l’actualité en est la douloureuse preuve.»
Vous noterez que c'est une femme... Il va falloir grand remplacer les hommes si on veut des condamnations justes. D'ailleurs vous remarquerez qu'on dit "Les victimes parlent enfin" jamais si on les écoute.