Veille Permanente Sexisme

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katnissvsw

Guest
Ames sensibles s'abstenir
Antisexisme a fait un storify de 2 procès
1 concernant un procès pour viols et un autre pour torture et acte de barbarie
Elle montre surtout le blâme des victimes et les propos ignobles qui ont pu être dit

(par contre sinon je voudrais savoir si c'est que pour moi que ça bugge)
 
30 Mai 2012
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mamie-caro.tumblr.com
lovelylexy;4605003 a dit :
j'ai un de mes élèves de cinquième qui est venu en classe avec un T shirt Playboy, montrant donc une fille à couette en sous vêtements roses... Je lui ai dit que sa tenue n'était pas appropriée au collège, et intérieurement je bouillais qu'un gamin si jeune apprenne déjà que la femme est un objet. Tout comme je bous qu'on soit plus prompt à sanctionner des filles en jupe courte que les mecs qui me montrent l'intégralité de leurs caleçons, voire plus quand ils se penchent. Là je fais un peu de racontage de vie, mais lors de mon premier post mon proviseur m'avait prise entre quatre'z'yeux pour me dire qu'"on" ( ce merveilleux on...) s'était plein de la profondeur de mes "grands décolletés" ( qui ne montraient même pas l'aube de mes seins, mais grands donc :facepalm:.). Plus tard, mon principal adjoint m'a encouragée à utiliser les soldes pour refaire ma garde robe, m'apprenant au passage qu'une jupe au genou n'est pas assez longue :facepalm:. La cerise sur le gâteau a été quand des élèves m'ont prise en photo en ville alors que je portais une maxi robe légère et décolletée et l'ont mise sur Facebook: on m'a reproché de provoquer en portant ce genre de vêtement quand je ne vais pas au boulot, donc. J'étais dépressive pour moult raison et cette culpabilisation n'a pas aidé. Tout ça pour confirmer que dans de nombreux établissements il existe encore un slut shaming bien concentré sur les filles.:mad:

BON SANG même en te baladant en ville en-dehors de ton boulot, on te fait encore des reproches sur ta tenue, mais :mur: !!

Que ceux qui tiennent ce genre de propos nous révèlent le fond de leur pensée : on te reproche de "provoquer" quoi ?? Qui ?? Ton corps n'existe dans l'espace public que par les regards qu'il peut provoquer - bref, tu n'as pas le droit d'avoir une existence propre. Tu DOIS en permanence jauger ta propre apparence, ta tenue, et la façon dont les autres te perçoivent, et agir en conséquence... parce que tu as des jambes et des seins. Quelle idée aussi !
 

KBi

21 Février 2012
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Le Kremlin Bicêtre
@MamieCaro @lovelylexy Mais c'est à ça que ça sert les profs : les fantasmes ! :yawn:

Sinon je suis de tout coeur avec toi :/

PS : premier post pour moi ici, je viens de faire le test "quelle feministe es-tu?" et je suis une queer :zizinoel:
 
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26 Septembre 2012
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@MamyCaro et @Heste c'est vrai qu'avec le recul ( à l'époque j'étais plus "docile" et pas encore la féministe engagée que je suis) c'était aussi absurde que dépassant les prérogatives d'un boss: ma tenue était totalement pro et, effectivement, ce que je portais en dehors du boulot ne regardait que moi; mais il aurait fallu que je vienne en jean et pull ras du cou, et vive comme ça constamment, apparemment.
Heste, tu as tout à fait raison pour le coup de la photo, qui montre bien la mentalité sexiste ordinaire de ces établissements: ce ne sont pas les élèves qui sont en tort, mais la prof qui a provoqué en étant "trop sexy". Je précise au passage que j'ai enseigné dans d'autres bahuts, notamment des lycées, où des collègues venaient en minijupe, et on ne leur disait/dit rien. Cependant je remarque que plus une fille est ronde, plus on l'accuse facilement d'être habillée de façon provoquante, comme si la chair féminine devait se faire oublier...
Et, @KBi, ta remarque me rappelle autre chose: souvent, lorsque je parle avec des mecs, ils me demandent si j'ai déjà couché avec un élève, ou si un élève m'a déjà dragué: comme si je devenais le fantasme masculin sur pattes; en revanche, aucun collègue masculin n'a jamais entendu ce genre de question.
 

KBi

21 Février 2012
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Le Kremlin Bicêtre
@LovelyLexy C'est ptet pas dit ouvertement ou ptet que les filles ne l'explicitent pas autant mais ça existe aussi...

Je me souviens de mon prof de math de 5ème et mon prof de géo de 3ème devant lesquels je bavais littéralement :yawn:
Le premier avait les cheveux long et portait un chapeau, ste classe et en plus il était drôle ^^
 
5 Septembre 2011
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J'ai eu un petit débat internetien, avec quelqu'un qui prônait l'égalité entre sexes mais qui disait qu'il n'était pas féministe. J'ai donc dit que le féminisme, c'était justement vouloir l'égalité, rien de plus :dunno: Et on m'a répondu "La définition Larousse du féminisme est : « Mouvement militant pour l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société. » On n’y mentionne aucunement l’égalité …",  puis on me parle des droits des pères dans les gardes parentales...
Aidez moi ? :shifty:
 
13 Janvier 2011
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maelyra;4605495 a dit :
Je suis tombée sur cet article : Hétérosexualité et féminisme : point de vue d’une meuf trans hier ou avant-hier. Et je me demandais si vous pouviez m'éclairer sur un point :


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Je vais être méchante mais je trouve certains points de son article complètement cons.

En gros elle distingue deux choses dans l'hétérosexualité: système politique ET pratiques sexuelles. Là, tout va bien, je suis d'accord.

Mais... pour sortir de l'hétérosexualité comme système politique il faut, pour elle, que "les féministes hétérosexuelles doivent se remettre en cause individuellement, doivent se questionner sérieusement sur le fait d’être hétérosexuelle, d’avoir choisi de le rester et surtout de continuer à relationner avec des hommes (en particulier cis)."

J'apprends que l'hétéro/homo/bisexualité est un choix...
facepalm_227785.jpg


Car c'est ce qu'elle dit en substance, puisqu'on peut pour elle choisir d'en changer, d'y "rester". Sachant qu'elle mélange, j'ai l'impression, hétérosexualité en général et pratiques sexuelles hétérosexuelles.

Je ne nie pas qu'on peut tout à fait avoir des relations homosexuelles quand on est hétéro, et vice-versa, ou changer d'orientation sexuelle au fil du temps (je ne crois pas que ce soit gravé dans le marbre pour strictement tout le monde) mais là elle parle de sortir d'une orientation sexuelle pour aller vers une autre (ou vers une asexualité) par... féminisme, et non par désir ou absence de désir sexuel.
Bien sûr il peut y avoir d'autres raisons que le désir sexuel pour avoir des relations sexuelles en dehors de son orientation sexuelle, par féminisme, euh, pourquoi pas, mais merci de ne pas en faire une chose obligatoire pour les féministes hétéros ("les féministes doivent").

C'est plutôt "rigolo" dans le fond car le "choix de rester homo" est critiqué par certains homophobes: en gros, ouais t'es homo mais si tu te forces, tu peux très bien avoir des relations sexuelles hétéros, et, youpi, tu DEVIENS hétéro! Tout est question de volonté ma bonne dame (j'ai déjà lu/entendu ce discours un certain nombre de fois...).

Sinon, je m'interroge sur le terme "relationner", surtout au vu de ce qu'elle dit plus loin sur ses les hommes hétéros qui ont une importance dans sa vie: j'ai l'impression que son "sortir de l'hétérosexualité" implique un peu de devoir se couper des hommes hétéros en général... (mais s'ils sont trans, on a le droit ou pas? Car visiblement les hommes trans sont "plus ou moins acceptés" dans l'idée d'avoir une relation qui "sorte" de l'hétérosexualité... cf ne pas "continuer à relationner avec des hommes (en particulier cis)")

Je plussoie @heste sur la camaraderie féministe, je trouve ses arguments à côté de la plaque, faut que les féministes hétéros arrêtent leurs "pratiques hétéros" (déjà, je me vois mal définir précisement ce que c'est... d'ailleurs y'a pas mal de flou dans les définitions tout au long de l'article) pour être de bonnes camarades des lesbiennes féministes? :lol:

Les exemples sur la complaisance de certaines femmes envers la misogynie/homophobie/etc et la concurrence entre femmes sont pertinents, mais relèvent, pour moi, de l'homosexualité comme système politique: ce sont des symptômes de ce système qui le nourrissent. Et je ne vois pas en quoi ces deux choses devraient être combattues en "sortant des pratiques individuelles hétérosexuelles"...
Bien sûr qu'elles doivent être combattues, mais on peut éviter la concurrence entre femmes et la complaisance sans choisir de devenir lesbienne (j'arrive pas à croire que je vienne d'écrire ça tellement ça me semble stupide cette idée :yawn: ).
Bien sûr elle ne suggère pas que ça, elle suggère aussi des relations avec des hommes trans, ou tout simplement de n'avoir aucune relation (sentimentale et affective) avec un homme cisgenre, mais pareil, même interrogation de ma part: en quoi c'est pertinent ce raisonnement? Pourquoi des solutions moins "radicales" ne sont-elles pas proposées à côté.

Et surtout... en quoi la concurrence entre femmes et la complaisance envers certaines comportements est un truc spécifiquement hétéro? Sous plein d'aspect, auxquels on mêle le désir de reconnaissance de la part des dominants, oui. Mais sous d'autres, non. Le patriarcat touche tout le monde, pas seulement les hétéros, et certains comportements, comme la concurrence par exemple, me semblent aussi explicables par une logique plus générale de rapport dominants/dominés, ou aussi, au niveau de la concurrence entre femmes... d'estime de soi et de désir. Bref, je trouve que ces deux problèmes là englobent trop de choses pour ne raisonner qu'en terme de "c'est à cause de vos pratiques individuelles sexuelles".

Sinon, les clichés positifs à la con sur les lesbiennes, merci bien. L'homophobie se nourrit AUSSI de ceux qui mettent sur un piédestal les homos pour la simple raison de leur orientation sexuelle: "pratiquement toutes les féministes trans que je connais (en tout cas directement) ont la classe absolue et sont donc lesbiennes."

A part ça, je n'ai pas trop compris son "une femme cis peut se permettre d’être (gentiment) féministe sans encore trop déroger aux critères hétérosexuels de la fameuse « bonne meuf »", je comprend la critique du système hétéro-sexiste qui promeut un modèle de "bonne meuf", moins le "(gentiment)" et il me reste un goût de totale généralisation à toutes les femmes cisgenres...

Tout n'est pas à jeter dans son article bien sûr, les rappels sur le privilège hétéro et l'ultrasexualisation des femmes trans sont intéressants, mais franchement, j'ai comment eu plusieurs facepalms en le lisant.

Edits de édit: raaah y'a tout qui se barre dans mon comm...
 
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heste;4605580 a dit :
@maelyra j'ai beaucoup de mal avec son texte, déjà je n'ai pas compris le principe de la "camaraderie entre femme", je ne sais pas, il est rare que j'envisage une personne par le prisme de son sexe, je ne me sens pas plus liée aux femmes parce que je suis féministe. Enfin ça me questionne beaucoup ce terme. Je veux une camaraderie entre tous les êtres humains, homme ou femme ou neutre ou n'importe quelle autre genre.

En fait je trouve sa prise de parole très intéressante pour tout ce qu'elle dénonce sur la transphobie, la lesbophobie qui existe même dans le féminisme.
Mais je ne suis pas d'accord avec ce paragraphe:
" C’est plutôt qu’en toute logique, sortir de l’hétérosexualité chacune de son côté, paraîtrait être la première étape vers l’autonomie des femmes et la possibilité pour chacune de vivre sa vie seulement pour elle-même, le premier pas nécessaire vers le bazardement de l’hétérosexualité en tant que système politique, et du patriarcat."

Je ne crois pas que le désir d'être en couple soi seulement un truc d'hétéro ou de femmes d'ailleurs. Comme on peut trouver des femmes hétéros qui conçoivent très bien vivre sans être en couple.

Alors pour la camaraderie entre femmes, je suis abbbbbsolument d'accord avec elle. (Qu'est-ce que vous croyez que je viens faire sur le forum madmoiZelle, à part rechercher votre délicieuse compagnie ? ;) Venir profiter d'un lieu de camaraderie féminine. Ben oui.) Dans le cadre du boulot, par exemple, quand je suis arrivée dans mon service actuel en étant la seule femme (et pas encore pleinement féministe), ça n'a pas été évident tout les jours, et mes collègues femmes qui sont arrivées par la suite ont été d'immenses bols d'air pour moi (même si elles-mêmes ne sont pas féministes - je ne mets pas la barre bien haut, hein !)

Mais simplement, il y a quelque chose qui passe avec les femmes - le fait d'avoir vécu des situations de sexisme, le fait de savoir - vraiment - ce que ça fait d'avoir grandi en subissant les contraintes liées à notre genre, le fait de comprendre les questionnements et contradictions liées à nos pratiques de la féminité, etc etc... Plein de questionnements et de ressentis que bien, bien peu de mecs n'ont jamais eus. Et mine de rien, oui, ça crée quelque chose d'indéniable. Même quand on n'est pas féministe, et pas pleinement conscientes de notre statut de victime d'oppression, on sent qu'il y a quelque chose qui nous rapproche. Sauf... sauf bien sûr quand on a internalisé le sexisme au point d'accepter l'idée que les femmes doivent être rivales, se méfier les unes des autres, et autres conneries du même acabit. Bref, oui, on PASSE notre temps à aborder les gens sur le critère de leur genre (on s'imagine que non, mais quand on commence à se poser la question, en fait, SI, TOUT-LE-TEMPS), et dans le cadre de l'oppression sexiste, la camaraderie entre femmes est très, très importante.

Ensuite, sur la remise en question de son hétérosexualité, un seul bout de phrase m'a fait vaguement froncer les sourcils : "oui, les féministes hétérosexuelles doivent se remettre en cause individuellement, doivent se questionner sérieusement sur le fait d’être hétérosexuelle, d’avoir choisi de le rester et surtout de continuer à relationner avec des hommes (en particulier cis)." Le mot "choisi" m'a fait tiquer... on ne choisit pas son orientation sexuelle. Eventuellement, on peut remettre en question son orientation sexuelle en se demandant si on n'a pas essayé de refouler des attractions homosexuelles, mais le terme "choisi" me semble bizarre dans ce contexte.

Sinon, sur le reste du texte, je pense que le questionnement est pertinent. Une phrase-clé, je trouve, est celle-ci : "Alors oui, évidemment ces pratiques sont en elles-mêmes des constructions sociales issues d’un système, mais du coup quel est le plan sur lequel on peut s’y attaquer si ce n’est celui de nos interactions quotidiennes, hein ?" La question, pour les femmes hétéros, est de s'interroger sur notre pratique de l'hétérosexualité, sur notre vision du couple, des relations amoureuses et sexuelles, car celles-ci sont inévitablement empreintes de rapports de domination. Oui, j'ai dit inévitablement. Je considère qu'il ne doit pas être évident de trouver de mecs beaucoup moins sexistes que mon copain, et pourtant je passe mon temps à questionner notre relation, la façon dont un rapport de pouvoir persiste (même s'il n'est évidemment pas basé que sur nos genres), la façon dont notre sexualité est biaisée par le sexisme, etc. Et encore, là je parle de mon copain et moi, donc un couple établi ! La femme qui a écrit le texte en question parle aussi et surtout du questionnement sur le simple fait de se mettre en couple, de reproduire le schéma patriarcal, de se sentir obligée de mettre un peu ses convictions au placard pour avoir une relation, etc etc. Et je suis complètement d'accord avec elle sur le fait qu'on ne peut pas s'épargner cette réflexion personnelle juste parce qu'il s'agit d'amour ou de sexe. C'est une réflexion qui n'est pas facile, pas agréable, mais qui me semble nécessaire si on veut une relation saine, voire si on préfère ne pas avoir de relation plutôt que d'en avoir une malsaine.

Quand elle parle carrément de "sortir de l'hétérosexualité" et que ça nous fait réagir, ça prouve à quel point on a du mal à envisager une vie sans être en couple hétérosexuel. Pas dans le sens où on ne pense pas qu'on puisse être célibataire et heureuse, ou dans une relation homosexuelle et heureuse, mais dans le fait que la vie en couple hétéro nous a toujours été vendu comme une évidence absolue. Vivre seule, c'est la loose, vieillir seule, c'est la misère, vivre avec une femme, ça n'existe pas - voilà ce que nous vend notre société en permanence. Du coup, simplement se poser la question : "est-ce que j'ai besoin d'avoir un homme dans ma vie pour être un être humain complet ?" est une question qui ne nous vient même pas à l'esprit tellement elle paraît, non pas simplement saugrenue, mais complètement abstraite. On nous a appris que, en tant que femme, la clé du bonheur, c'est une relation de couple hétérosexuel réussi (avec enfants bien sûr). Et bien sûr, le bonheur peut passer par une relation de couple hétérosexuel réussi. Mais commencer par se poser la question est une option qui ne nous est pas offerte - en tout cas, bien peu.

Bon, j'ai écrit ça un peu au fur et à mesure que je réfléchissais, donc c'est pas super structuré, mais je pense qu'elle touche une question intéressante.

@astipalaya : je vois difficilement comment la non-mixité totale à l'école pourrait améliorer quoi que ce soit - surtout du coté des garçons, en fait. J'avais lu un truc sur les maternelles suédoises qui luttaient contre les stéréotypes de genre, où un moment de la journée était non-mixte, et les enseignant-e-s (je ne me souviens plus de leur genre, je crois que c'était des femmes ?) disaient que les filles avaient tendance à être davantage en retrait quand elles étaient dans des groupes mixtes, et avaient moins de difficulté à se mettre en avant dans des groupes exclusivement féminins, ce que j'avais trouvé très intéressant. (En y réfléchissant, j'ai effectivement tendance à bien davantage m'exprimer et à ne pas avoir peur de m'affirmer au sein d'un groupe de filles qu'au sein d'un groupe mixte...) Je ne me souviens plus en revanche de ce que faisaient les garçons pendant ce moment-là. En tout cas, l'expérience semblait intéressante et bénéfique, mais uniquement en mode temporaire. Je pense que séparer filles et garçons drastiquement aurait plutôt tendance à renforcer l'adhérence à une division entre les genres  : "nous les garçons, elles les filles" et vice versa - moins de contacts avec l'autre genre évitant d'avoir à confronter la réalité avec les stéréotypes, et ayant tendance à renforcer l'idée qu'on ne peut s'entendre et s'apprécier qu'entre personnes du même genre puisqu'on n'a moins l'occasion de se lier avec l'autre genre...

EDIT : @ladystardust : elle ne dit pas que les féministes doivent devenir lesbiennes (elle serait bien mal placée vu qu'elle est hétéro !!) mais "doivent se remettre en cause individuellement, doivent se questionner sérieusement sur le fait d’être hétérosexuelle". Se remettre en cause et se poser des questions ne veut pas dire forcément aboutir à la conclusion qu'il faut sortir de cette hétérosexualité - simplement qu'il est pertinent et nécessaire de se poser la question, et de ne plus envisager l'hétérosexualité comme allant de soi, ou ne méritant pas d'être examinée au niveau personnel.
 
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mamiecaro;4605838 a dit :
heste;4605580 a dit :
@maelyra j'ai beaucoup de mal avec son texte, déjà je n'ai pas compris le principe de la "camaraderie entre femme", je ne sais pas, il est rare que j'envisage une personne par le prisme de son sexe, je ne me sens pas plus liée aux femmes parce que je suis féministe. Enfin ça me questionne beaucoup ce terme. Je veux une camaraderie entre tous les êtres humains, homme ou femme ou neutre ou n'importe quelle autre genre.

En fait je trouve sa prise de parole très intéressante pour tout ce qu'elle dénonce sur la transphobie, la lesbophobie qui existe même dans le féminisme.
Mais je ne suis pas d'accord avec ce paragraphe:
" C’est plutôt qu’en toute logique, sortir de l’hétérosexualité chacune de son côté, paraîtrait être la première étape vers l’autonomie des femmes et la possibilité pour chacune de vivre sa vie seulement pour elle-même, le premier pas nécessaire vers le bazardement de l’hétérosexualité en tant que système politique, et du patriarcat."

Je ne crois pas que le désir d'être en couple soi seulement un truc d'hétéro ou de femmes d'ailleurs. Comme on peut trouver des femmes hétéros qui conçoivent très bien vivre sans être en couple.

EDIT : @ladystardust : elle ne dit pas que les féministes doivent devenir lesbiennes (elle serait bien mal placée vu qu'elle est hétéro !!) mais "doivent se remettre en cause individuellement, doivent se questionner sérieusement sur le fait d’être hétérosexuelle". Se remettre en cause et se poser des questions ne veut pas dire forcément aboutir à la conclusion qu'il faut sortir de cette hétérosexualité - simplement qu'il est pertinent et nécessaire de se poser la question, et de ne plus envisager l'hétérosexualité comme allant de soi, ou ne méritant pas d'être examinée au niveau personnel.


Mais du coup tu comprends comment son "d’avoir choisi de le rester et surtout de continuer à relationner avec des hommes (en particulier cis).": qu'est-ce qu'elle propose, dans le fond, à part:
- ne plus fréquenter, sentimentalement et sexuellement, des hommes (ce qu'elle a choisi)
- choisir de ne plus rester hétérosexuelle (et donc devenir... lesbienne, bi, pan) (d'autant plus qu'elle met clairement le lesbianisme sur un piédestal)

C'est ce qu'elle propose (et je trouve ça... franchement WTF)

Je suis tout à fait d'accord sur l'idée qu'il faut questionner l'hétérosexualité présenté comme allant de soi, mais ce n'est pas vraiment ce qu'elle dit, et le ton de son texte ne va pas dans ce sens là. Pour elle, il ne faut pas juste se questionner mais aussi "prendre des mesures" après ce questionnement. Mesures que j'ai cité, présentes en filigrane dans l'article.

Edit @mamiecaro je suis d'accord avec toi sur la camaraderie entre filles, mais je ne l'ai pas du tout compris comme ça dans son article: pour moi, "choisir de ne pas rester hétérosexuelle" permet d'améliorer la camaraderie féministe, ce qui sous-entend qu'il ne peut pas y en avoir une "vraie" entre hétérosexuelles et non-hétérosexuelles... j'ai compris la camaraderie comme ça, et non pas comme la "simple" entre féministes femmes.

Edit 2: je ne suis pas non plus trop d'accord @mamiecaro quand tu dis "Quand elle parle carrément de "sortir de l'hétérosexualité" et que ça nous fait réagir, ça prouve à quel point on a du mal à envisager une vie sans être en couple hétérosexuel. Pas dans le sens où on ne pense pas qu'on puisse être célibataire et heureuse, ou dans une relation homosexuelle et heureuse, mais dans le fait que la vie en couple hétéro nous a toujours été vendu comme une évidence absolue."
En tant que lesbienne (longtemps sans désir pour des filles) qui n'a jamais imaginé de sa vie, enfant comme maintenant, être en couple avec un garçon ou avoir un contact intime avec, ce n'est pas ça qui m'a fait réagir...
C'est la notion de l'orientation sexuelle comme choix, et aussi le fait de penser que les féministes doivent sortir de l'hétérosexualité sous peine de ne pas obtenir leur petit diplôme de bonne féministe selon ses critères... je rejoins @heste j'ai eu le même sentiment qu'elle j'ai l'impression à la lecture de cette article.
Si elle parle effectivement de "juste" se questionner, remettre en cause ses pratiques, notamment sexuelles, ok, mais là elle parle de sortir d'une orientation sexuelle pour un ailleurs... et ce "sortir" implique de ne plus "relationner avec des mecs". Donc soit elle s'exprime mal et ça amène des problèmes de compréhension, soit ce qu'elle dit reste idiot pour moi.
 
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lady-stardust-2;4605862 a dit :
Mais du coup tu comprends comment son "d’avoir choisi de le rester et surtout de continuer à relationner avec des hommes (en particulier cis).": qu'est-ce qu'elle propose, dans le fond, à part:
- ne plus fréquenter, sentimentalement et sexuellement, des hommes (ce qu'elle a choisi)
- choisir de ne plus rester hétérosexuelle (et donc devenir... lesbienne, bi, pan) (d'autant plus qu'elle met clairement le lesbianisme sur un piédestal)

C'est ce qu'elle propose (et je trouve ça... franchement WTF)

Ben le début de la phrase c'est bien "les féministes hétérosexuelles doivent [...] se questionner sérieusement sur le fait [...] d’avoir choisi de le rester et surtout de continuer à relationner avec des hommes (en particulier cis)". Donc évidemment, se questionner, ça peut aboutir à une modification, radicale ou plus subtile, de son comportement. Mais ce qu'elle met en avant, davantage que le besoin d'aboutir à ce changement, c'est la nécessité de se poser la question. Et je ne trouve pas ça si WTF ? Se poser des questions, c'est forcément bénéfique - si ça aboutit à un changement, c'est que c'était absolument nécessaire, et si ça n'aboutit pas à un changement drastique, ça permet au moins d'avoir eu une réflexion sur le sujet, d'avoir une vision plus complète de cet aspect de sa vie, voire éventuellement d'entamer des modifications plus subtiles de son comportement. Pour elle, ça a été l'acceptation de ne pas entretenir de relation amoureuse, donc forcément elle expose davantage ce point puisque... ben, c'est son expérience, et c'est de son expérience qu'elle part pour développer son point de vue ?

Enfin, personnellement, je n'ai vraiment pas lu ce texte comme une injonction au célibat ou au lesbianisme ! (J'ai pris le "la classe donc lesbiennes" comme une pique humoristique sur lequel elle est loin d'être naïve...) Je l'ai justement pris comme une invitation à remettre en question l'injonction à la vie en couple hétéro. Ce qui peut éventuellement aboutir à la rejeter.
 
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mamiecaro;4605891 a dit :
lady-stardust-2;4605862 a dit :
Mais du coup tu comprends comment son "d’avoir choisi de le rester et surtout de continuer à relationner avec des hommes (en particulier cis).": qu'est-ce qu'elle propose, dans le fond, à part:
- ne plus fréquenter, sentimentalement et sexuellement, des hommes (ce qu'elle a choisi)
- choisir de ne plus rester hétérosexuelle (et donc devenir... lesbienne, bi, pan) (d'autant plus qu'elle met clairement le lesbianisme sur un piédestal)

C'est ce qu'elle propose (et je trouve ça... franchement WTF)

Ben le début de la phrase c'est bien "les féministes hétérosexuelles doivent [...] se questionner sérieusement sur le fait [...] d’avoir choisi de le rester et surtout de continuer à relationner avec des hommes (en particulier cis)". Donc évidemment, se questionner, ça peut aboutir à une modification, radicale ou plus subtile, de son comportement. Mais ce qu'elle met en avant, davantage que le besoin d'aboutir à ce changement, c'est la nécessité de se poser la question. Et je ne trouve pas ça si WTF ? Se poser des questions, c'est forcément bénéfique - si ça aboutit à un changement, c'est que c'était absolument nécessaire, et si ça n'aboutit pas à un changement drastique, ça permet au moins d'avoir eu une réflexion sur le sujet, d'avoir une vision plus complète de cet aspect de sa vie, voire éventuellement d'entamer des modifications plus subtiles de son comportement. Pour elle, ça a été l'acceptation de ne pas entretenir de relation amoureuse, donc forcément elle expose davantage ce point puisque... ben, c'est son expérience, et c'est de son expérience qu'elle part pour développer son point de vue ?

Enfin, personnellement, je n'ai vraiment pas lu ce texte comme une injonction au célibat ou au lesbianisme ! (J'ai pris le "la classe donc lesbiennes" comme une pique humoristique sur lequel elle est loin d'être naïve...) Je l'ai justement pris comme une invitation à remettre en question l'injonction à la vie en couple hétéro. Ce qui peut éventuellement aboutir à la rejeter.

Je ne le vois pas tant comme une injonction qu'un bon gros jugement de valeurs en fait.

Je peux comprendre ta vision de cet article, elle dit ne représenter que "sa" vision mais franchement vu ce qu'il transparaît de son avis sur les femmes hétéros cis...
C'est franchement le ton général de l'article qui m'amène à dire qu'elle ne pose pas que l'idée du questionnement, mais l'idée d'une obligation sous peine de ne pas être "si féministe que ça", ou tout du moins, un jugement de valeur sur ceux qui choisissent de rester hétéro.
Sachant que, si on choisit de rester hétéro, c'est après questionnement, non? Sinon elle n'aurait pas employer le verbe rester mais le verbe être...
En gros tu es hétéro, tu dois réfléchir sérieusement sur ton hétérosexualité, et si tu choisis de rester hétéro, tu dois réfléchir sérieusement à ça quand même... Le ton général du "doivent réfléchir" est assez agressif je trouve, ça donne l'impression d'un jugement, un peu comme un "faut réfléchir à tes actes quand même" dis à un enfant, qui vise à faire changer de comportement.
D'autant plus qu'elle présente ensuite après son cas personnel, où, tiens donc, elle a décidé de se couper de toute relation hétérosexuelle, entrant dans la case des "bonnes féministes" car "il est généralement de bon ton de dire que le féminisme s’attache à la critique du système politique hétérosexuel et surtout pas des pratiques individuelles, en clair qu’il n’est pas question de reprocher à qui que ce soit d’être hétéro, ou de laisser entendre qu’on ne peut pas être féministe tout en relationnant avec des gars. J’avoue que je doute partiellement de la pertinence de cette démarche"
Elle a beau parler après de certaines pratiques (lesquelles? Si c'est la concurrence entre femmes et la complaisance, c'est pas spécifiquement quelque chose induit naturellement par l'hétérosexualité, et en quoi être hétéro impliquerait forcement, à titre personnel, de faire ces deux choses?), elle parle ensuite du fameux "choix de rester hétéro" et de "continuer à relationner avec des hommes (en particuliers cis)".
En gros je trouve qu'elle se voit un peu en pourfendeuse du "politiquement correct féministe" en disant que quand même, oui un peu quand même, on ne peut pas être "si" féministe que ça si on "relationne avec des hommes.

Sinon la "pique humoristique" je la trouve reloue, et énoncer un bon gros cliché bien nul sous couvert d'humour dans un article avec un ton comme le sien envers celles qui "choisissent de rester hétérosexuelles", bof bof...
 
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