Ok je modifie
Veille Permanente Sexisme
- Initiateur de la discussion Faye
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Mais comment est-ce que les gens peuvent avoir des idées pareilles ? Pour soi-disant lutter contre la débauche en plus
Parce qu'en privant les femmes de leur capacité à avoir du plaisir et du désir ( parce que même la grosse partie interne du clitoris ça doit plus trop être ça quand t'as mutilé l'extérieur) et en basant le peu de plaisir potentiel/leur sexualité sur la pénétration, tu fais qu'elles ne seront plus demandeuses et maîtres de leurs corps, mais entièrement dépendantes des hommesMais comment est-ce que les gens peuvent avoir des idées pareilles ? Pour soi-disant lutter contre la débauche en plus
Les 17 et 18 septembres auront lieu les "journées du matrimoines" à Paris, Clamart et Montrouge.
Le but est de "Rendre à nouveau visibles les biens artistiques transmis par les femmes qui nous ont précédé-e-s et réhabiliter celles-ci en tant que créatrices" à travers des parcours et des visites gratuites.
Un article à ce sujet :
http://www.journaldesfemmes.com/loisirs/sorties/1608248-journees-du-matrimoine-2016/
http://www.journaldesfemmes.com/loisirs/sorties/1608248-journees-du-matrimoine-2016/
Le site officiel :
http://www.matrimoine.fr/programme/
Le but est de "Rendre à nouveau visibles les biens artistiques transmis par les femmes qui nous ont précédé-e-s et réhabiliter celles-ci en tant que créatrices" à travers des parcours et des visites gratuites.
Un article à ce sujet :
http://www.journaldesfemmes.com/loisirs/sorties/1608248-journees-du-matrimoine-2016/
http://www.journaldesfemmes.com/loisirs/sorties/1608248-journees-du-matrimoine-2016/
Le site officiel :
http://www.matrimoine.fr/programme/
Je ne sais vraiment pas si je suis au bon endroit, donc je poste en spoiler. Si ça ne va pas, je supprimerai et irai poster dans le bon topic.
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Dernière édition :
@freakycat Les arguments présentés dans la vidéo sont assez confus, c'est difficile de lancer un débat à partir de ça, j'ai du mal à comprendre vraiment sa position 
Pour le coup et comme dans la vidéo de Marion Seclin elles parlent d'expérience personnelle et je peux comprendre que chacun ait une vision du féminisme, de l'égalité homme-femme, des combats à mener différente selon sa propre expérience mais justement je trouve que dans ce genre de "débat" ce qu'il faut c'est prendre du recul par rapport à tout ça.
Le harcèlement de rue ("drague de rue" si vous voulez) d'un point de vue individuel ça peut être relou, flatteur, ça peut faire peur, etc. J'imagine que ça doit dépendre de la fréquence, des remarques reçues, des situations...
Il n'empêche que ce phénomène de harcèlement/drague ou bien juste matage bien relou, ben ça existe, qu'importe comment on le nomme (en allant au taf ce matin y'a plusieurs mecs qui se sont retournés sur mon passage de manière vraiment pas discrète pour le mater, est-ce que c'est du harcèlement? non. Est-ce que c'est agréable? Non plus, déjà ça aurait pu être plus discret, j'ai pas forcement envie qu'on me ramène à un objet sexuel de cette manière).
Et ce phénomène je trouve ça important d'en parler. Parce que au final que l'on aime ou pas se faire mater/aborder/draguer/harceler ce n'est pas ça le point le plus important. Ce que ça révèle, c'est la place des femmes dans la société et leurs traitements différents par rapport aux hommes, le contrôle des corps des femmes, sur lequel on va trouver "naturel" de donner un avis, que ça soit dans la rue par des inconnus, par nos proches qui "ne nous veulent que du bien", ou par des arrêtés municipaux qui nous expliquerait dans quelles tenues il est acceptable de se baigner.
On est tellement habituées à vivre dans ce contrôle des corps permanents qu'il en vient, comme tu dis, à avoir besoin de l'avis des autres sur son physique, en particulier l'avis des hommes, pour rebooster son ego. Si la société n'objectifiait (réifiait) pas les femmes comme elle le fait, on aurait plus besoin de ça non? On pourrait juste s'en foutre? Je dis ça mais je sais bien que c'est pas facile, mais justement pour moi si ce n'est pas facile c'est parce que on a été élevé dans cette idée que c'était ok d'être objectifiées et que être bien dans sa peau passe par une validation par son entourage, des inconnus dans la rue, etc
Et tout ça mine de rien, ce sont des problématiques féministes qui sont soulevées quand on parle du harcèlement de rue.
Pour le coup et comme dans la vidéo de Marion Seclin elles parlent d'expérience personnelle et je peux comprendre que chacun ait une vision du féminisme, de l'égalité homme-femme, des combats à mener différente selon sa propre expérience mais justement je trouve que dans ce genre de "débat" ce qu'il faut c'est prendre du recul par rapport à tout ça.
Le harcèlement de rue ("drague de rue" si vous voulez) d'un point de vue individuel ça peut être relou, flatteur, ça peut faire peur, etc. J'imagine que ça doit dépendre de la fréquence, des remarques reçues, des situations...
Il n'empêche que ce phénomène de harcèlement/drague ou bien juste matage bien relou, ben ça existe, qu'importe comment on le nomme (en allant au taf ce matin y'a plusieurs mecs qui se sont retournés sur mon passage de manière vraiment pas discrète pour le mater, est-ce que c'est du harcèlement? non. Est-ce que c'est agréable? Non plus, déjà ça aurait pu être plus discret, j'ai pas forcement envie qu'on me ramène à un objet sexuel de cette manière).
Et ce phénomène je trouve ça important d'en parler. Parce que au final que l'on aime ou pas se faire mater/aborder/draguer/harceler ce n'est pas ça le point le plus important. Ce que ça révèle, c'est la place des femmes dans la société et leurs traitements différents par rapport aux hommes, le contrôle des corps des femmes, sur lequel on va trouver "naturel" de donner un avis, que ça soit dans la rue par des inconnus, par nos proches qui "ne nous veulent que du bien", ou par des arrêtés municipaux qui nous expliquerait dans quelles tenues il est acceptable de se baigner.
On est tellement habituées à vivre dans ce contrôle des corps permanents qu'il en vient, comme tu dis, à avoir besoin de l'avis des autres sur son physique, en particulier l'avis des hommes, pour rebooster son ego. Si la société n'objectifiait (réifiait) pas les femmes comme elle le fait, on aurait plus besoin de ça non? On pourrait juste s'en foutre? Je dis ça mais je sais bien que c'est pas facile, mais justement pour moi si ce n'est pas facile c'est parce que on a été élevé dans cette idée que c'était ok d'être objectifiées et que être bien dans sa peau passe par une validation par son entourage, des inconnus dans la rue, etc
Et tout ça mine de rien, ce sont des problématiques féministes qui sont soulevées quand on parle du harcèlement de rue.
@TiaDalma
Ah, mon dieu, ça m'énerve tellement ! C'est surtout très con comme type de raisonnement. Ma mère me l'a sorti pour parler d'une de mes colocs qui est un peu collet-monté
(en gros elle a besoin de se faire baiser pour se "détendre", merci maman surtout que moi je suis pas une meuf particulièrement détendue donc
).
Je trouve ça complètement à côté de la plaque et ça me rappelle les menaces ou mises à exécution de viols correctifs pour remettre les femmes dans le droit chemin (ce qui va des viols correctifs de femmes lesbiennes par ex au "simple" cyber-harcèlement où c'est la menace de base / harcèlement dans la rue (on m'a déjà répondu "attends je vais te l'enfoncer jusqu'à la colonne vertébrale" alors que j'avais marqué mon désintérêt en n'étant pas des plus polies j'avoue)).
Et je dois dire que le "elle a besoin de se faire baiser" / "elle a besoin d'un coup de bite", je me demande d'où ça vient historiquement, et ça me semble pas impensable d'envisager que ça vient toujours de cette idée de remettre les femmes à leur place assignée et de les "soigner"
(est-ce que je fabule complètement ?)
Et même quand ce n'est pas un argument coercitif, l'égo total de cette idée me troue le cul (passez-moi l'expression). Comme si le sexe hétéro était forcément super détendant, super jouissif pour la meuf 
(non).
Bon j'avoue que le cas que tu présentes est assez spécial, parce qu'au moins c'est quelqu'un avec qui tu as partagé une intimité (même si ça n'empêche pas que c'est super problématique hein). Mais si c'est des gars random qui disent ça à propos d'une meuf de leur connaissance "huh, elle a besoin de baiser elle", y'a tout le côté où on se mêle de son intimité et surtout de décrédibilisation qui joue aussi.
Ah, mon dieu, ça m'énerve tellement ! C'est surtout très con comme type de raisonnement. Ma mère me l'a sorti pour parler d'une de mes colocs qui est un peu collet-monté
(en gros elle a besoin de se faire baiser pour se "détendre", merci maman surtout que moi je suis pas une meuf particulièrement détendue donc).Je trouve ça complètement à côté de la plaque et ça me rappelle les menaces ou mises à exécution de viols correctifs pour remettre les femmes dans le droit chemin (ce qui va des viols correctifs de femmes lesbiennes par ex au "simple" cyber-harcèlement où c'est la menace de base / harcèlement dans la rue (on m'a déjà répondu "attends je vais te l'enfoncer jusqu'à la colonne vertébrale" alors que j'avais marqué mon désintérêt en n'étant pas des plus polies j'avoue)).
Et je dois dire que le "elle a besoin de se faire baiser" / "elle a besoin d'un coup de bite", je me demande d'où ça vient historiquement, et ça me semble pas impensable d'envisager que ça vient toujours de cette idée de remettre les femmes à leur place assignée et de les "soigner"
(est-ce que je fabule complètement ?)Et même quand ce n'est pas un argument coercitif, l'égo total de cette idée me troue le cul (passez-moi l'expression
). Comme si le sexe hétéro était forcément super détendant, super jouissif pour la meuf (non). Bon j'avoue que le cas que tu présentes est assez spécial, parce qu'au moins c'est quelqu'un avec qui tu as partagé une intimité (même si ça n'empêche pas que c'est super problématique hein). Mais si c'est des gars random qui disent ça à propos d'une meuf de leur connaissance "huh, elle a besoin de baiser elle", y'a tout le côté où on se mêle de son intimité et surtout de décrédibilisation qui joue aussi
.
Bonjour, je sors de mon sous-marin pour m'indigner
@TiaDalma
aussi gênant soit-il de ne pas pouvoir répondre une réplique percutante et bien sentie, j'ai le sentiment que ce n'est pas à toi d'avoir à argumenter. C'est ton collègue qui avance une idée "tu t'exprimes de manière agressive c'est parce que tu n'as pas de relation sexuelles", toi tu lui réponds "bullshit" et le mec rigole. Heuuu ben il a pas plus d'arguments que toi là. Quelque par le rire là, c'est fait pour diminuer ce que tu lui as répondu, pour nier ton avis. Donc il part du principe que ton avis est faux, que quoi que tu lui répondes, il sait lui (c'est un mâle, vois-tu, il a la connaissance du corps des femelles).
Quant à ce que tu aurais pu répondre, mais juste pour lui clouer le bec, pas pour le convaincre :
1) la méthode provoc "ah bon, j'ai besoin de baiser ? t'es candidat ?" si la réponse est oui "désolée mais non, je pense que je préfère rester agressive", si non "ben alors qu'est-ce que tu te mêles de mon cul".
2) la méthode ingénue "ah bon, baiser fait diminuer l'agressivité ?? c'est fascinant ? où es-tu lu ça ? tu as des sources scientifiques un peu valables ? non, bon, tant pis".
Ce genre de jugement me donne envie de crier.
@TiaDalma
aussi gênant soit-il de ne pas pouvoir répondre une réplique percutante et bien sentie, j'ai le sentiment que ce n'est pas à toi d'avoir à argumenter. C'est ton collègue qui avance une idée "tu t'exprimes de manière agressive c'est parce que tu n'as pas de relation sexuelles", toi tu lui réponds "bullshit" et le mec rigole. Heuuu ben il a pas plus d'arguments que toi là. Quelque par le rire là, c'est fait pour diminuer ce que tu lui as répondu, pour nier ton avis. Donc il part du principe que ton avis est faux, que quoi que tu lui répondes, il sait lui (c'est un mâle, vois-tu, il a la connaissance du corps des femelles).
Quant à ce que tu aurais pu répondre, mais juste pour lui clouer le bec, pas pour le convaincre :
1) la méthode provoc "ah bon, j'ai besoin de baiser ? t'es candidat ?" si la réponse est oui "désolée mais non, je pense que je préfère rester agressive", si non "ben alors qu'est-ce que tu te mêles de mon cul".
2) la méthode ingénue "ah bon, baiser fait diminuer l'agressivité ?? c'est fascinant ? où es-tu lu ça ? tu as des sources scientifiques un peu valables ? non, bon, tant pis".
Ce genre de jugement me donne envie de crier.
@Ada or ardor Etant donné qu'on a longtemps "soigné" "l'hystérie" par stimulation du clitoris, ton analyse me semble loin d'être farfelue. Moi, ce que je vois dans tout ça, c'est un contrôle du niveau d'énervement de la femme, qui passe par le sexe (et une pénétration par le mâle idéalement hein, ça arrange ces messieurs), donc un contrôle également de la sexualité de la femme.
Et plus largement, dans une conversation, un moyen bien pratique de """remettre à sa place""" une femme qui a eu le malheur de faire preuve de véhémence, comme le dit @Gabelote , donc un contrôle de la conversation.
Bref, un moyen simple et efficace de maintenir plusieurs de ses privilèges de dominant.
(ce post est sponsorisé par l'amicale des guillemets)
Et plus largement, dans une conversation, un moyen bien pratique de """remettre à sa place""" une femme qui a eu le malheur de faire preuve de véhémence, comme le dit @Gabelote , donc un contrôle de la conversation.
Bref, un moyen simple et efficace de maintenir plusieurs de ses privilèges de dominant.
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Une autre chose qui vient avec ce "elle a besoin de se faire baiser" c'est que ça transforme toute colère, tout énervement, toute émotion en fait, en quelque chose qui aurait pour origine un trouble ou un manque corporel. La colère et l'émotion ne viendraient alors pas en réaction à une situation ou un état de fait extérieur (comme le sexisme par exemple) qui pourrait être objectivement injuste. La colère et l'émotion ne sont plus jamais légitimes en elles-mêmes, et il n'y a même plus à écouter ce qui est dit; ça nie complètement l'intellect, la capacité à réfléchir d'une personne. C'est un argument qui s'applique à décrédibiliser la personne de manière à ne pas avoir à prendre en compte ce qu'elle dit, et ça déplace aussi toute la discussion sur la légitimité à exprimer de la colère plutôt que sur les raisons de cette colère. C'est assez normal que ce soit destabilisant.
Et cette excuse justifie aussi des violences très invasives envers le corps des femmes (verbales ou autres) de manière à les faire taire.
(Euh voilà, je m'excuse si je dis plein d'évidences. Je me suis dit que ce serait peut-être utile.)
Et cette excuse justifie aussi des violences très invasives envers le corps des femmes (verbales ou autres) de manière à les faire taire.
(Euh voilà, je m'excuse si je dis plein d'évidences.
Je me suis dit que ce serait peut-être utile.)
@AprilMayJune En fait c'est intéressant ce rapport du corps sur les émotions fortes. Par exemple au 16e siècle (il me semble) quelqu'un de colérique était considéré comme atrabilaire ("bile noire") et que c’était donc la qualité de la bile ou des organes qui déterminait les humeurs (d'ailleurs les humeurs sont un autre nom pour les fluides corporels). En revanche, je ne comprends pas pourquoi au final cette considération est restée pour les femmes mais pas pour les hommes.
Je sors de mon sous-marin lol @Sheelba Peut-être pour montrer que les hommes ont le contrôle de leurs émotions "contrairement" aux femmes qui se laissent dominer par leurs émotions = ça leur donne une raison de nous décrédibiliser et de montrer que les femmes ne sont pas des êtres doués de raison mais résolument sensible
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