Le antihéros n'a pas besoin de dévier de la norme sociétal, il doit juste être l'opposé d'un héros. Un mec à qui il n'arrive rien, pas intéressant, peureux etc. est un antihéros même s'il n'a aucun problème avec l'ordre et la justice. A l'inverse, le bad boy a un comportement associal mais il peut avoir un comportement héroïque (se sacrifier pour sauver des gens, protéger quelqu'un etc.)C'est sûrement de là que vient toute la confusion parce que pour moi aussi un antihéro ne se conforme pas à un comportement jugé moralement acceptable. Ou en tout cas, il a un comportement qui dévie de la norme sociétal
Et c'est possible d'être les deux, à la fois antihéros et bad boy. Un mec dont on raconte l'histoire qui agit de manière moralement répréhensible peut également être considéré comme un antihéros puisqu'il a un comportement contraire au héros.
Donc tu peux parfaitement qualifier Dom Juan, Lucifer ou Lex Luthor (version Smallville) d'antihéros. Je pense que Dom Juan en était 100% un pour son époque, en plus d'être un bad boy. Cependant, avec les critères moraux d'aujourd'hui, il ne me parait plus autant antihéros, et je pense qu'il n'était pas si antihéros pour Molière lui-même (il respecte sa parole, sa révolte contre l'hypocrisie sonne juste et son plaidoyer contre la monogamie ne serait pas scandaleux dans un contexte où ça ne signifie pas déshonorer des femmes).
Enfin bref, ce sont des classifications avec des frontières ténues
HS pour la VPSPour moi, c'est vraiment et surtout un antihéros, surtout qu'il a tout de même tuer quelqu'un au cour d'un duel si je me souviens bien. C'est tout de même un peu au-delà de la contestation des autorités vu qu'en plus il me semble qu'il ne respecte pas du tout la mémoire de cette personne.
C'est assez ambigu. Il a tué le Commandeur avant que la pièce commence, donc ça peut rentrer dans le cadre du bad boy "avec un lourd passé". Surtout qu'il n'est pas expliqué pourquoi il a combattu en duel avec le commandeur, peut-être avait-il ses raisons.
Ensuite, il entre dans le tombeau du Commandeur vraiment par hasard. Il passe à côté et décide d'aller voir à quoi ça ressemble, donc l'interprétation peut totalement varier selon les metteurs en scène. Il peut juste s'agir d'un personnage qui ne juge pas que la mort doit être sacrée et veut jeter un coup d'oeil par curiosité. Il parle de "visite de politesse" à son valet et invite le Commandeur à dîner. Puis quand la statue accepte le dîner et que le spectre sonne à sa porte, il ne se défile pas et maintient son invitation à dîner.
On peut le représenter comme un type irrespectueux ou simplement comme un personnage qui ne se plie pas aux conventions sociales mais à tout de même un certain sens de l'honneur.
Ah ok, j'avoue que j'ai pas assez suivi la série mais je trouve Elena tellement chiante que je me suis dit que Katherine devait être populaireEn fait, j'ai remarqué que ces personnages ont souvent une popularité "postérieure" à la série ou à leurs apparition. Parce que, je ne peux pas dire en notion quantitative en ce qui concerne Faith mais concernant Katherine, elle était détestée. Déjà, le bon slut-shaming à son encontre, le fait aussi que justement elle a manipulé Damon (elle a aussi hypnotiser son frère ce qui revient à un viol en fait mais ça a été rarement évoqué car les gens et surtout les fans pensent qu'un homme ne peut pas être violé). On remarque d'ailleurs que Katherine n'est jamais excusée pour ce qu'elle fait, la trame narrative est clairement contre elle et montre que ses actions sont mal. Et pourtant, son histoire est tragique largement plus tragique que celle de Damon. Je compare ces deux personnages parce qu'ils se ressemblent un peu au niveau de ce qu'ils ont fait, la seule différence c'est que la narration est vraiment du côté de Damon.
C'est vrai que le comportement de Faith est jugé assez durement mais j'ai vraiment l'impression que le personnage était très populaire parmi les fans dès cette époque. Je pense que l'actrice, Eliza Dushku, est presque plus réclamée par les fans que Sarah Michelle Gellar aujourd'hui et c'est Faith qui lui a permis d'être reconnue comme une héroïne badass et au caractère bien trempée.On remarque un peu la même chose pour Faith et Spike. Il est vrai qu'ils ne se ressemblent pas du tout, mais les actions de Faith sont montrées comme étant mal. Celles de Spike quand il se met à épier Buffy, à lui voler des sous-vêtement limite il y a parfois un côté "ridicule" ou "comique" qui ressort en fait on ne sent pas de dangerosité. Et tandis que Faith sera jugée pas fiable même lorsqu'elle vient aider Buffy dans la saison 7, Spike aura la confiance totale de Buffy.
J'ai suivi beaucoup moins assidûment les dernières saisons donc je me souviens surtout des épisodes plus anciens et c'est vraiment qu'elle est clairement présentée comme une mauvaise influence mais je pense que c'est en partie parce qu'elle représente le miroir de Buffy, la tentation, alors que Spike au début est justement un antagoniste pittoresque, il n'y a pas trop de questions morales à se poser par rapport à lui et c'est alors qu'on est bien habitué à lui et que Buffy est plus sombre que le personnage de Spike évolue.
Mais il y avait peut-être effectivement un double-standard! C'est trop ancien dans mes souvenirs!
Le bad boy est sexy parce que par essence c'est celui qui menace de détourner la fille pure du droit chemin, donc c'est un tentateur, mais je suis pas sûre qu'il soit nécessairement un énorme tombeur. Enfin dans les séries pour ados, les personnages sortent avec tellement de gens de toute façonMais en fait de nos jours, j'ai l'impression que le bad boy a des tas de conquête, non ?
Oui mais il ne me semble pas que qui que ce soit mette Christian Grey au ban de la société à cause de ça. Il est riche et puissant, il peut faire ce qu'il veut et ce sont majoritairement des pratiques privées, il ne défie pas la société car ses "déviances" sont secrètes. On peut penser qu'il exerce une mauvaise influence sur Anastasia en tant que lecteur, mais je ne pense pas que ce soit l'opinion de leur entourage.Ah d'accord, mais Christian Grey si j'ai bien compris à eu aussi une enfance "torturée" et il a des pratiques sexuelles allant à l'encontre de la morale.
Je ne sais pas s'il y a vraiment une grosse différence. Je pense surtout que dans les films plus anciens, les catégories sociales étaient moins poreuses, donc un bad boy venu d'un milieu sulfureux ne pouvait pas rentrer dans le milieu de la fille bien élevée et celle-ci ne pouvait pas complètement renoncer à sa condition. Se détacher des normes sociales ne pouvait pas vraiment avoir de happy ending (ça a changé vers les années 70) donc la rédemption du bad boy était moins pensable.Je trouve la phrase soulignée vraiment intéressante, il faudrait que je revois certains vieux films mais il y a en fait peut-être une différence dans l'écriture des bad boy entre avant et maintenant. Si avant, un bad boy pouvait être un déclencheur pour envoyer valser les injonctions à être une bonne fille, j'ai l'impression que ce concept a été renversé pour donner l'impression que des "bonnes filles" peuvent sauver le bad boy, peuvent jouer un rôle dans sa rédemption.
Et Marlon Brando était loin d'être un ange dans ces films de bad boys. Dans L'équipée sauvage c'est carrément un lourdaud quand il drague (anglais sans sous titre mais l'attitude parle plus que le dialogue) :
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Dans Un tramway nommé désir c'est un peu différent car les personnages sont vraiment iconiques mais dans cette scène, Brando joue le prolétaire face à une aristocrate déchue et professeur d'anglais. Le bad boy, c'est celui qui est à l'aise avec son corps, avec qui la fille de bonne fille peut laisser parler ses désirs sexuels, oublier les convenances en buvant de l'alcool et faire tomber une partie de ses inhibitions. L'analyse est plus compliqué que ça mais c'est un peu l'idée.
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