Il n'y a pas besoin que le mot "non" soit prononcé pour que le violeur sache qu'il est en train d'outrepasser les limites de la personne.
Je cite un texte qui m'avait pas mal ouvert les yeux (c'est en anglais, si quelqu'un veut une traduction, n'hésitez pas) :
"I’d like you to remember the last time you found it difficult to give an explicit “no” to somebody in a non-sexual context. Maybe they asked you to do them a favour, or to join them for a drink. Did you speak up and say, outright, “No?” Did you apologise for your “no?” Did you qualify it and say, “Oh, I’m sorry, I can’t make it today?” If you gave an outright “no,” what privileged positions do you occupy in society, and how does your answer differ from the answers of people occupying more marginalised positions?
This form of refusal was analysed in 1999 by Kitzinger and Frith (K&F) in Just Say No? The Use of Conversation Analysis in Developing a Feminist Perspective on Sexual Refusal. Despite the seeming ambiguity in question/refusal acts like, “We were wondering if you wanted to come over Saturday for dinner,” “Well, uhh, it’d be great but we promised Carol already,” they are widely understood by the participants as straightforward refusals.
K&F conclude by saying that, “For men to claim [in a sexual context] that they do not ‘understand’ such refusals to be refusals (because, for example, they do not include the word ‘no’) is to lay claim to an astounding and implausible ignorance of normative conversational patterns.”"
Source : brutereason.tumblr.com
Article dans son intégralité : http://radtransfem.wordpress.com/2012/01/10/under-duress-agency-power-and-consent-part-one-no/
Ce que j'avais trouvé tout à fait juste, c'est qu'il faut arrêter de faire comme si c'était si fréquent de ne pas VRAIMENT comprendre que l'autre lui a envoyé le message "pas envie". Ce qui est fréquent, c'est de penser qu'en insistant un peu, l'autre va changer d'avis, ou que la personne fait "semblant" de ne pas avoir envie (mais si elle-il faisait "semblant", c'est bien que la personne a perçu le message "pas envie" et l'a ensuite interprété comme un "jeu"). Parce que, même sans que des mots soient prononcés, on sait à peu près comment agit quelqu'un qui a envie de faire quelque chose et comment agit quelqu'un qui a moyennement envie ou se force pour nous faire plaisir. Et si on est dans une relation où l'autre se force visiblement, il est bon d'en parler et de se demander s'il n'y a pas un problème plutôt que de se dire "allez, il y a consentement, zou !!", comme si avoir une relation sexuelle était plus important que le bien-être de notre partenaire.
Je cite un texte qui m'avait pas mal ouvert les yeux (c'est en anglais, si quelqu'un veut une traduction, n'hésitez pas) :
"I’d like you to remember the last time you found it difficult to give an explicit “no” to somebody in a non-sexual context. Maybe they asked you to do them a favour, or to join them for a drink. Did you speak up and say, outright, “No?” Did you apologise for your “no?” Did you qualify it and say, “Oh, I’m sorry, I can’t make it today?” If you gave an outright “no,” what privileged positions do you occupy in society, and how does your answer differ from the answers of people occupying more marginalised positions?
This form of refusal was analysed in 1999 by Kitzinger and Frith (K&F) in Just Say No? The Use of Conversation Analysis in Developing a Feminist Perspective on Sexual Refusal. Despite the seeming ambiguity in question/refusal acts like, “We were wondering if you wanted to come over Saturday for dinner,” “Well, uhh, it’d be great but we promised Carol already,” they are widely understood by the participants as straightforward refusals.
K&F conclude by saying that, “For men to claim [in a sexual context] that they do not ‘understand’ such refusals to be refusals (because, for example, they do not include the word ‘no’) is to lay claim to an astounding and implausible ignorance of normative conversational patterns.”"
Source : brutereason.tumblr.com
Article dans son intégralité : http://radtransfem.wordpress.com/2012/01/10/under-duress-agency-power-and-consent-part-one-no/
Ce que j'avais trouvé tout à fait juste, c'est qu'il faut arrêter de faire comme si c'était si fréquent de ne pas VRAIMENT comprendre que l'autre lui a envoyé le message "pas envie". Ce qui est fréquent, c'est de penser qu'en insistant un peu, l'autre va changer d'avis, ou que la personne fait "semblant" de ne pas avoir envie (mais si elle-il faisait "semblant", c'est bien que la personne a perçu le message "pas envie" et l'a ensuite interprété comme un "jeu"). Parce que, même sans que des mots soient prononcés, on sait à peu près comment agit quelqu'un qui a envie de faire quelque chose et comment agit quelqu'un qui a moyennement envie ou se force pour nous faire plaisir. Et si on est dans une relation où l'autre se force visiblement, il est bon d'en parler et de se demander s'il n'y a pas un problème plutôt que de se dire "allez, il y a consentement, zou !!", comme si avoir une relation sexuelle était plus important que le bien-être de notre partenaire.