Veille Permanente Sexisme

22 Janvier 2013
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@higreq: hmm? :eh: je crois n'avoir à peu près rien compris à ta réponse, parce que je n'arrive vraiment pas à saisir comment tu as pu passer de mon exemple à l'idée que je prônais la guerre des sexes et la castration, peux-tu clarifier et expliquer plus précisément comment tu as interprété ce que je disais, et ce qui te choque?
Quant à demander aux hommes de parler pour nous parce que " lui qui en a les moyens, il va pouvoir faire entendre nos voix", en fait c'est précisément ce que je rejette: penser qu'on est dépendantes des hommes pour se faire entendre.
 
10 Mai 2008
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@RaincoatRai Arf :calin: Je compatis à mort pour ton ex.

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En lisant ton message je me dis que certains utilisent le terme féministe surtout pour finalement discréditer le discours des féministes (du genre "j'ai une amie plus noire que les arabes DONC je peux dire des trucs abjects sur les diversités") tout en ayant le beau rôle (homme féministe = héros, femme féministe = féminazi).


@Higreq je pense que tu devrais venir faire un petit tour dans la grosse boite dans laquelle je bosse pour discuter avec mes collègues ^^ Je leur ai expliqué le féminisme et les implications sur les hommes et les femmes, leurs possibilités (aux hommes) de pouvoir faire plus de choix, notamment au niveau de la famille, leur possibilité de pouvoir exprimer leurs sentiments, demander de l'aide (le taux de suicide chez les hommes est assez fort), les implications économiques aussi (les pays paritaires ont moins subi les effets de la crise, ils ont de meilleurs résultats au niveau de l'éducation des enfants, etc) etc etc. Mais eux ils préfèrent dire qu'ils sont macho et fière de l'être! Bon de temps en temps, ils veulent bien être féministes, parce que bon, battre les femmes, c'est MAL. Mais ça n'arrive pas si souvent que ça, et puis ça n'a bien sur AUCUN rapport avec la façon dont les femmes sont traitées en général dans la société hein...

Beaucoup d'hommes n'ont pas conscience de leurs privilèges et beaucoup de femmes n'ont pas non plus conscience de leur oppression. Parce que c'est comme ça que nous vivons depuis toujours. Demander à des hommes ce que ça leur fait d'avoir un privilège c'est comme demander à un poisson "mais c'est comment de respirer dans l'eau? c'est pas un peu bizarre?". Il vont te dire "ben...c'est juste normal quoi, c'est toi qui est bizarre de respirer de l'air" parce que c'est leur situation de référence depuis toujours.

C'est difficile de reconnaitre qu'on a toujours eu un traitement de faveur quand ça nous parait normal. C'est encore plus difficile de se remettre en question quand on nous fait comprendre que même sans avoir rien fait de mal, on participe aux discriminations. On se sent accusé à tort et on prend une attitude de rejet et de déni.
C'est aussi très difficile d'abandonner ses privilèges quand on n'a jamais compris/eu l'impression que le traitement qu'on nous faisait était en fait un traitement de faveur.

On n'accuse pas les hommes d'avoir des privilèges, par contre il serait temps qu'ils en prennent conscience. Mais COMME PAR HASARD le féminisme et toute forme de dénonciation de ces privilèges est quelque chose de très mal vu, même en cas de violences, viol ou de délit flagrant de discrimination envers les femmes.

Tu crois qu'aucun homme n'a jamais été mis face à ses privilèges? qu'on n'a jamais expliqué à aucun homme les bénéfices de la parité?
La plupart des hommes (et femmes) préfèrent se réfugier dans le déni ou dire que les femmes n'ont qu'à faire plus d'efforts si elles veulent être payées plus et avoir des jobs plus importants (comme si on vivait déjà tous sur un pied d'égalité) ou que c'est bien normal qu'elles s'occupent des enfants, au fond c'est ce qu'elles veulent. Si c'était pas normal, on aurait déjà fait quelque chose contre pas vrai?
Il y a des sanctions contre les comportements de discriminations envers les femmes pourtant les choses ne changent pas.
Je pense en particulier aux grandes instances, au gouvernement, qui ont accès à beaucoup de données, beaucoup de textes, etc. Il faut bien comprendre qu'il y a aussi des avantages à maintenir une population opprimée et nier l'oppression. Et c'est difficile de laisser tomber ses privilèges au bénéfice de la paix générale ou du bénéfice de l'autre catégorie.

D'ailleurs ya pas mal de gens qui pensent que la parité c'est un traitement de faveur envers les femmes et sont contre, parce qu'ils ne se rendent pas compte que EUX ont un traitement spécial. Et l'ironie là dedans c'est que le seul "traitement de faveur" que demandent les femmes c'est... celui auquel les hommes ont droit par défaut. Et quand tu leur explique ça, ils trouvent les justifications habituelles ("oui mais les femmes elles s'occupent mieux des enfants", "oui mais quand même les hommes ils sont mieux dans les postes de direction, la preuve yen a plus"). etc
 
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higreq;4648783 a dit :
(Et je reviens encore une fois sur le coup des "souffrances équivalentes", parce que ça me turlupine. Cette hiérarchie des problèmes, cette tendance à "non mais ça c'est infime comparé à ça", c'est l'argument qui permet à certaines personnes de dire que c'était idiot de modifier la loi sur l'IVG alors que le chômage augmente ou que c'est bête de se préoccuper de la culture du viol en France alors que dans certains pays, les femmes se font lapider)

Je réponds juste sur cette partie parce @destynova a bien répondu sur le reste.

En fait, il y a une différence entre comparer des souffrances qui découlent de différentes situations d'oppressions (ce qui ne sert à rien car ça revient trop souvent à dire "donc telle oppression n'est pas trop grave" :sick2:) et comparer la souffrance d'un oppressé et celle de l'oppresseur. Là, oui, y a une certaine indécence. Comme dire "oui, quand quelqu'un te met une baffe, tu souffres, mais as-tu pensé que le baffeur, ça lui fait mal à la main et que peut-être que psychologiquement, c'est pas évident pour toutes les personnes qui ont assisté passivement à la scène alors qu'ils auraient pu te défendre ?"

Bref, pour la faire très courte : comparer les oppressions, NON, hiérarchiser les priorités entre souffrance d'oppressés et oppresseurs, OUI.
 
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shinypony;4649049 a dit :
@RaincoatRai        bon et dans ton fémisnisme quelle est la place des transgenres qui ne rentrent pas dans les deux genres ? On en fait quoi ? Les agenres avec un vagin ont le droit de parler ? Les agenres avec un pénis non ? Et les genderfluid ?
Si j'avais lu ta vision du féminisme je ne me serais jamais revendiquée feministe, je serais aller gratter uniquement du côtés des lgbt.
(Et dans ce que dit ton ex sur le viol je ne pense pas que ça veuille dire "l'homme a des besoins" ça peut juste vouloir dire que l'ont peut être aveuglé-e par son excitation, c'est compréhensible, pas excusable.)(bon par contre sur votre vie sexuelle :mur: le mec)
Enfin, je sais pas, mais ma vision du féminisme, ma lutte principale c'est que le plus de monde possible soit capable de VOIR le patriarcat, c'est pas encore de le combattre, notre armée est pas assez puissante :yawn:
Et dans cette vision du feminisme tout le monde est bienvenu.
Enfin je ne vois pas en quoi ça pose problème que les termes soient plus edulcorés, si t'es face à quelqu'un qui aime pas les légumes tu vas d'abbord lui en servir en gratins/frits avant de tenter les légumes vapeurs. Bah c'est pareil ici...

Enfin bref je ne me retrouve pas dans ta vision du feminisme... Parce que pour moi mon feminisme est intersectionnel.  Et que pour moi le feminisme s'apprend.

Enfin par exemple je vois la VPS comme une école moi, j'ai appris à voir, maintenant on m'apprend à analyser ce que je vois. Mais je me sens encore élève du feminisme et toi t'es une prof avec laquelle je suis pas d'accord :drama:
Et j'essaye de montrer discretement certains points sexistes dans mon envirronnement à mes amis, doucement, pour que l'idée rentre sans trop tout casser d'un coup, juste pour faire des fissures.
Pour moi le patriacat doit se combattre par érosion :yawn:
(Putain faut que j'arrête avec mes métaphores bidins )

Je n'ai pas vraiment vu de manque d'intersectionnalité dans le message de @RaincoatRai ? :hesite: Quand elle parle d'hommes, ben, on parle d'hommes, donc pas de personnes agenres. Après, les hommes trans sont un cas particulier parce qu'ils ont en principe le privilège masculin, sauf que quand notre société transphobe refuse de les considérer comme des hommes,j'imagine qu'ils n'ont pas forcément accès à tous les privilèges masculins. C'est d'ailleurs une question intéressante : comment parler de privilège masculin quand la société refuse de reconnaître ton genre ? (Y a-t-il des hommes trans dans le coin ?) Et les personnes agenres assignées au genre féminin à la naissance ne sont-elles pas opprimées au titre du genre que leur assigne la société (en plus de la transphobie) ?

En tout cas, je suis à 100% d'accord avec @RaincoatRai sur le fait que les hommes - je rajouterais cisgenres, donc - ont une place particulière au sein du féminisme, voire dans certains cas n'ont pas forcément leur place.

Et je ne suis pas d'accord sur le fait que le but est de faire voir le patriarcat au plus grand nombre - non non, le but est bien de le combattre ! Parce que j'ai tant de fois lu/entendu "ben oui, il y a une forme de domination masculine, mais c'est un peu normal / pas si grave / acceptable / au bénéfice des femmes aussi", etc, que je finis par penser que pas mal de gens se rendent parfaitement compte des inégalités, mais pensent juste que c'est normal. Après, faire prendre conscience au plus grand nombre que NON, ce n'est pas normal, c'est déjà lutter, mais si on s'arrête là et que tout le monde reste tranquillement assis sur son postérieur à dire "ah bah ouais ça craint, hein", ça ne suffit pas du tout. Les violences continuent, et les femmes restent opprimées.

Maintenant, je comprends bien ce que tu veux dire quand tu dis que notre "armée" n'est pas assez grande : tu veux dire qu'on ne va pas régler le problème en 1 jour, ni en 5 ans ni 50. Mais on n'a pas à attendre que 50% ni même 10% de la population soit féministe pour faire quelque chose. Si tout ce que tu as le temps / l'énergie d'apporter à la lutte, c'est de parler avec les gens, c'est super (perso, ça plus éventuellement une manif tous les ans, c'est tout ce que je fais pour l'instant... :dunno:) - mais la lutte a lieu, tous les jours, et depuis bien longtemps. Quand les femmes ont obtenu le droit de vote, tu crois que les mentalités étaient plus avancées qu'aujourd'hui ?

Et je pense que @RaincoatRai saisit mieux le fond de ce que disait son ex sur le viol que nous en ayant lu un résumé en 2 phrases. ;) Quelqu'un qui dit "je n'excuse pas le viol mais je le comprends", je vais le regarder en mode suspicion puissance 1000, et j'attends de voir le ton et la suite des arguments pour comprendre ce que la personne veut dire. Mais par défaut, je me mets en mode SUSPICION / ALERTE.

shinypony;4649083 a dit :
Alors là hippiepony débarque et moi j'ai l'impression que d'aider les gens plutôt que de les punir ce serait plus efficace :ninja: (mon dieu je vais me faire haïr)

Haha, pas haïr non, mais c'est juste que je ne comprends pas pourquoi tu dis ça par rapport à mon post : je n'ai pas parlé de punition ?

shinypony;4649083 a dit :
Mais sur plein de sujet je me dis que plutôt que de dire "faut pas faire ça sinon tu vas avoir une amende/aller en prison" on disait aux gens "faire ça c'est pas bien parce qu X raisons, il peut t'arriver d'avoir envie de faire ça dans ces moments là parles en autour de toi plutôt que de garder ça honteusement et de te mettre une pression tut-e seule"

Oui, l'éducation me semble être une meilleure solution que la punition, mais n'essayons pas non plus de dire "c'est compréhensible d'être abusif". J'aimerais vraiment vivre dans une société où quelqu'un qui envisagerait d'être abusif serait regardé comme est aujourd'hui regardé un mec qui veut se mettre en robe. J'aimerais que la simple notion d'être abusif soit complètement impensable, honteuse.

shinypony;4649083 a dit :
Enfin je sais pas, tu es un mec violent, qui n'arrive pas à se retenir de taper ta femme, tu dois t'en vouloir non ?

Non, pas sûr.

shinypony;4649083 a dit :
Tu peux pas en être fier, si ? (je ne peux pas croire qu'on puisse en être fier)

Je... je crois bien que si. (Mais j'ai ni le temps ni le courage de googler pour trouver des exemples.)

shinypony;4649083 a dit :
dans ces cas là il ne serait pas plus efficace d'inciter cette personne à prendre des séances de psy, des cours de yoga ou je ne sais quoi qui serait capable de canaliser sa violence ?
Alors oui la victime n'aurait pas de vengeance mais c'est si important que ça la vengeance si la personne ne la frappe plus?

Ça c'est la grande question : quoi faire pour éviter les récidives, pour ré-éduquer les gens... et y a pas de solutions simples, je pense. Mais je ne comprends pas en quoi c'est en contradiction sur ce que je disais ?

shinypony;4649083 a dit :
(Je suis vraiment trop hippie ? Parce que j'ai été élevée par des parents dont je n'ai qu'un seul souvenir de punition corporelle, et très peu d'autres genres de punitions et le dialogue c'est très efficace en fait pour régler un problème)(mais du coup faut avoir appris à discuter)(et je dis ça mais moi j'ai pas leur patience)(ouais en fait je suis juste grave utopique)(ça me rend triste de l'admettre)(enfin quoi qu'il en soit je vais me braquer si on me dit "han là t'as agi comme une grosse connasse" par contre si on me dit "quand tu as agi comme ça, ça m'a beaucoup blessé parce que blablabla" je vais me remettre en question, proposer des excuses, demander comment réparer etc. Et je ne pense pas être la seule..

Je suis d'accord qu'en général, la discussion calme et posée est plus efficace. Mais il faut comprendre que si tu dis que c'est la seule solution valable, tu t'approches dangereusement du tone-policing, et tu risques de dire à des victimes comment elles doivent réagir. Parfois, la solution qui semble la plus viable à une victime, c'est de gueuler, d'aller chercher quelqu'un qui a une forme d'autorité, d'envoyer paître tout le monde, de se défendre physiquement... Si un mec met sa main sur ma cuisse dans les transports, par exemple, je ne vais pas lui faire un cours sur la socialisation dans les lieux publics. Dans l'idéal, je prends sa main, je la dégage, je l'engueule. Dans les faits, je fais ce que je peux. Ce n'est pas mon comportement qui est à critiquer, quoi que je fasse. Ce n'est pas de mon côté qu'il y a un problème.
 
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K

katnissvsw

Guest
Vous savez quoi ? Jaques Bompard est pour la parité...
en prison
Ben oui quoi il n'y a pas assez de femmes.
Mais ce n'est surtout pas la faute aux stéréotypes de genre qui incitent les mecs à plus de violences à des conduites à risques pouvant mettre en danger la vie des autres.
:facepalm:
 
10 Mai 2008
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higreq;4649044 a dit :
tessy;4648851 a dit :
@higreq: hmm? :eh: je crois n'avoir à peu près rien compris à ta réponse, parce que je n'arrive vraiment pas à saisir comment tu as pu passer de mon exemple à l'idée que je prônais la guerre des sexes et la castration, peux-tu clarifier et expliquer plus précisément comment tu as interprété ce que je disais, et ce qui te choque?
Quant à demander aux hommes de parler pour nous parce que " lui qui en a les moyens, il va pouvoir faire entendre nos voix", en fait c'est précisément ce que je rejette: penser qu'on est dépendantes des hommes pour se faire entendre.

C'est simplement le « se plaindre des méchantes femmes » qui m'a un peu énervée. J'en ai simplement déduit que, en retournant la situation, ça voulait dire que si les femmes souffraient de discrimination à l'embauche, c'était la faute des méchants hommes qui leur prenaient leur place. Et ça me fait tiquer qu'on considère que les hommes sont coupables d'être privilégiés.

Le truc, c'est que même si c'est déplorable, c'est un peu vrai. Pour se faire entendre, il faut que les femmes soient deux fois plus nombreuses, crient deux fois plus fort et aient deux fois plus de preuves que si c'était un homme. Alors pourquoi ne pas demander à ceux qui comprennent nos revendications de faire en sorte que nous soyons écoutées ? (Pas de parler à notre place, nous donner les moyens de nous exprimer)

@destynova :
Je dois être beaucoup trop optimiste, mais j'ai tendance à penser que quand on démontre quelque chose par A+B, de manière totalement rationnelle et avec preuves à l'appui, les gens finissent par se rendre compte qu'on a raison. Après, on peut être au courant du patriarcat, de la culture du viol etc. et décider qu'on considère que c'est normal et même souhaitable, et face à quelqu'un qui y aurait réfléchi avec toutes les informations en main et resterait sur ses positions il n'y a plus rien à faire.
Mais je ne suis pas sûre que la majorité des gens « fermés au féminisme » soient vraiment en faveur d'un monde sexiste. Même ma sœur qui se revendique sexiste (je ne pourrais pas trouver de meilleur exemple de fille qui lutte pour sa propre oppression) finit par se retrouver face à ses contradictions qui, j'espère, finirons par la convaincre qu'elle n'y est pas favorable. Il faut du temps pour réussir à remettre en question ce qui nous entoure, et encore plus pour réussir à remplacer totalement un schéma par un autre une fois qu'on s'est rendu compte qu'il le fallait.
Il y a une manière d'expliquer les choses, aussi :shifty : La plupart des féministes qui se font entendre ont tendance à être virulentes (et il y a de quoi être virulent hein, je ne le nie pas, et de toute façon si on ne l'est pas on ne peut pas se faire entendre) et je ne suis pas sûre que ce soit un bon moyen de convaincre les gens. Il faut de la patience, expliquer et ré-expliquer, accepter qu'il faille faire son propre cheminement féministe …
Je pense que la plupart des Madz féministes sont arrivées ici sans aucune opinion à ce sujet, peut-être même une réticence face à ce mouvement.

Après, je reconnais que certaines personnes sont des causes perdues pour le féminisme, c'est vrai. Je n'irai pas essayer de faire changer d'avis ma grand-mère quand elle me dit qu'une femme doit avoir des enfants, ça demanderait trop d'énergie pour quelqu'un qui ne fait déjà presque plus partie de la société (désolée mamie).

mamiecaro;4648921 a dit :
higreq;4648783 a dit :
(Et je reviens encore une fois sur le coup des "souffrances équivalentes", parce que ça me turlupine. Cette hiérarchie des problèmes, cette tendance à "non mais ça c'est infime comparé à ça", c'est l'argument qui permet à certaines personnes de dire que c'était idiot de modifier la loi sur l'IVG alors que le chômage augmente ou que c'est bête de se préoccuper de la culture du viol en France alors que dans certains pays, les femmes se font lapider)

Je réponds juste sur cette partie parce @destynova a bien répondu sur le reste.

En fait, il y a une différence entre comparer des souffrances qui découlent de différentes situations d'oppressions (ce qui ne sert à rien car ça revient trop souvent à dire "donc telle oppression n'est pas trop grave" :sick2: ) et comparer la souffrance d'un oppressé et celle de l'oppresseur. Là, oui, y a une certaine indécence. Comme dire "oui, quand quelqu'un te met une baffe, tu souffres, mais as-tu pensé que le baffeur, ça lui fait mal à la main et que peut-être que psychologiquement, c'est pas évident pour toutes les personnes qui ont assisté passivement à la scène alors qu'ils auraient pu te défendre ?"

Bref, pour la faire très courte : comparer les oppressions, NON, hiérarchiser les priorités entre souffrance d'oppressés et oppresseurs, OUI.

J'ai vraiment du mal à considérer que chaque homme est un oppresseur, en fait. Ils participent à l'oppression quand ils font quelque chose d'oppressant, même quelque chose d'infime, mais comme les femmes. Quand il siffle une fille dans la rue ou quand elle traite cette fille de salope parce qu'elle a mis une jupe courte, ils sont oppresseurs. Pas plus, pas moins. Je trouve ça manichéen de considérer que les hommes naissent tous oppresseurs, qu'ils le sont presque par nature. En quoi l'homme qui ne joue pas le jeu du patriarcat est oppressant ?

He ben écoute si tu penses qu'il suffit d'expliquer par A+B que quelque chose est sexiste pour que les gens changent d'avis je t'encourage à aller refaire un petit tour du Web (et puis bonne chance surtout ^^). Je trouve ça UN PEU facile de mettre "l'incompréhension" sur le dos des féministes qui seraient trop énervées étant donné la multiplicité des démonstrations qui existent à ce jour (c'est pas comme si ça faisait quelques siècles qu'on revendiquait une égalité de respect, qu'on avait écrit des bouquins là dessus, fait des films, des vidéos etc).

Je pense par exemple aux femmes dans le monde du jeu vidéo. Anita Sarkeesian par exemple n'est pas "virulente" dans ses vidéos, elle explique juste qu'on peut faire du bon jeu vidéo sans être sexiste. Elle précise bien qu'elle adore les jeu vidéos elle aussi, qu'elle y joue depuis longtemps et qu'elle ne les montre pas du doigt (elle n'accusait personne et montrait des exemples positifs). Mais elle fait des démonstrations par A+B (avec chiffres à l'appui, définition de concepts, illustrations avec des exemples) que le monde du JV est sexiste et que ça a des implications pour notre société. Il n’empêche qu'elle a du fermer les commentaires de ses vidéos à cause du harcèlement qu'elle a subi en retour, des menaces de viol et de meurtre, des gens se sont même organisés sur 4chan pour la spammer, et un jeu en ligne a été créé où on pouvait la frapper au visage jusqu'à ce qu'elle aie des bleus.

Quand on propose des lois pour lutter contre le sexisme, le harcèlement, le viol, les violences conjugales, encore une fois, c'est avec chiffres, démonstrations et explications du projet à l'appui, et ce sont des textes "neutres" où la composante émotionnelle n'entre pas en ligne de compte. Pourtant ils ont du mal à passer.

Ce n'est pas un problème "rationnel" l'être humain est un peu plus compliqué que ça, il ne fonctionne pas en binaire : quand il sait pas, il est sexiste vs quand on lui explique il dit "ah ok c'est pas bien alors j'arrête maintenant".

Les gens sont régis par des normes, biologiques et surtout sociales (on se base beaucoup sur le comportement des autres pour savoir ce qu'il est acceptable de faire ou non), ils fonctionnent avec des notions de "cout" et "bénéfices", ils se construisent des représentations complexes du monde dans lequel ils vivent, qu'ils vont tester et comparer avec ce qu'ils peuvent observer dans leur entourage. Il y a aussi de grandes, grandes différences entre les intentions et les comportements. Par exemple, je pense que 90% des fumeurs disent que fumer c'est mal et qu'ils vont arrêter. Il y a pas mal de campagnes, de la plus choc à la plus douce qui explique que fumer réduit l'espérance de vie, augmente la vulnérabilité à différentes maladies respiratoires, accélère le vieillissement de la peau, et à long terme, provoque des cancers et pourtant combien de gens fument. Idem avec l'alcool ou les campagnes sur la sécurité de la route.

En psychologie environnementale aussi on essaie beaucoup de choses pour 1) agir sur les normes des gens, leurs valeurs, leur faire comprendre les implications de leurs actes quotidiens, afin qu'ils modifient leurs représentations et 2) provoquer un changement durable dans le comportement.
Et je te le donne en mille : c'est pas facile ^ ^
C'est même très compliqué il y a énormément de variables qui entrent en ligne de compte, et pas mal de verrous auxquels il faut faire face (et que tu ne peux pas défaire juste en expliquant les tenants et les aboutissants). Et tu peux expliquer de 1000 façons que la planète est déjà over polluée et qu'il y a urgence, le doute persiste toujours sur la réalité du "réchauffement climatique". Il suffit qu'un connard (même s'il n'est absolument pas expert) vienne dire qu'en fait ce truc de réchauffement c'est des conneries et que l'écologie c'est du marketing "pour faire bien" pour que touuuuuut ce que tu as construit avant se casse la gueule.

Et puis les gens priorisent les comportement qu'ils veulent ou non changer en fonction de certains critères pas forcément rationnels. Par exemple tu as mille fois plus de chances de mourir d'un arrêt cardiaque que du terrorisme ou suite à une agression dans la rue, mais les gens ont quand même plus de peur des attaques terroristes qui ont statistiquement bien moins de chances d'avoir lieu. On a moins de contrôle sur le terrorisme et en raison de son aspect imminent et incontrôlable, les gens en ont beaucoup plus peur que d'avoir un arrêt cardiaque, alors que l'arrêt cardiaque a statistiquement beaucoup plus de chances d'arriver et que tu peux agir dessus.

Les gens ne sont ni rationnels ni bien (ou mal) intentionnés, c'est plus compliqué que ça.
Dans le cas de luttes de classes sociales c'est encore plus délicat, parce que la composante personnelle et les questions morales sont encore plus prégnantes. Il ne suffit donc pas de débarquer, d'expliquer et donner des chiffres pour que ça fonctionne. POURTANT, beaucoup, beaucoup de féministes le font. Mais force est de constater qu'on en est encore à se prendre des menaces JUSTE pour avoir soulevé la question.

Et pour le dernier point de ton poste on en a déjà parlé mais OUI tout homme est oppresseur même s'il ne harcèle/viole pas. Dans le cas d'un job, même si le type est féministe, puisqu'il est classé dans le genre homme il sera toujours privilégié, les médias le prennent toujours comme cible par défaut, l'Histoire valorise ses succès et oublie ceux des femmes, on lui donne plus la parole, et de toute façon on l'écoute plus en moyenne. Il n'y a pas besoin d'avoir le premier rôle pour participer aux systèmes d'oppression.
Mais de la même façon, moi en tant que femme blanche, je serai toujours oppresseur face à une femme noire (voir face à un homme noir) parce qu'on m'attribuera toujours des qualités qu'on attribue aux personnes blanches, que je serais toujours sur-représentée par rapport aux femmes noires dans les médias (donc qu'on s'adressera à moi en priorité), les magazines, et même dans les marques de cosmétiques, etc. Comparé aux femmes noires ou arabes, moi je serai toujours le bon exemple, la solution, le client qu'on a envie d'attirer, l'électorat qu'il faut séduire, alors que la femme voilée sera présentée comme un problème, elle sera toujours plus associée aux mots chômage, banlieue, insécurité, etc, et plus rarement que moi au mot succès etc.
Ce n'est pas mal, mais il faut en avoir conscience et le prendre en compte quand on peut. Que je le veuille ou non j'exerce une forme de domination (active ou pas) sur les femmes noires ou arabes et j'ai des privilèges liés à ma couleur.

@ShinyPony wow wow wow ^ ^ oui tu es hippie (et j'aime les hippie mais bon)
Les violences conjugales c'est un peu plus compliqué que ça aussi.

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Enfin ya plein de choses à dire là-dessus et je sais que ce n'était pas ton propos mais dire "il faut dire au mec que c'est mal et lui proposer des séances de psy et après il va arrêter", c'est encore une fois partir sur la base que les gens sont rationnels et que leurs motivations suivent des trajectoires uniques et qu'on a tous la même base d'idées et de concepts en tête qui se rangent tous de la même façon, alors que non, vraiment non, loin de là. Et ça ne vaut pas que pour les hommes violents.
 
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11 Octobre 2012
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shinypony;4649049 a dit :
@RaincoatRai   bon et dans ton féminisme quelle est la place des transgenres qui ne rentrent pas dans les deux genres ? On en fait quoi ? Les agenres avec un vagin ont le droit de parler ? Les agenres avec un pénis non ? Et les genderfluid ?
Si j'avais lu ta vision du féminisme je ne me serais jamais revendiquée féministe, je serais aller gratter uniquement du côtés des lgbt.
(Et dans ce que dit ton ex sur le viol ça peut ne pas vouloir dire "l'homme a des besoins" ça peut juste vouloir dire que l'on peut être aveuglé-e par son excitation, c'est compréhensible, pas excusable.)(bon par contre sur votre vie sexuelle :mur: le mec)
Enfin, je sais pas, mais ma vision du féminisme, ma lutte principale c'est que le plus de monde possible soit capable de VOIR le patriarcat, c'est pas encore de le combattre, notre armée est pas assez puissante :yawn:
Et dans cette vision du féminisme tout le monde est bienvenu.
Enfin je ne vois pas en quoi ça pose problème que les termes soient plus édulcorés, si t'es face à quelqu'un qui aime pas les légumes tu vas d’abord lui en servir en gratins/frits avant de tenter les légumes vapeurs. Bah c'est pareil ici...

Enfin bref je ne me retrouve pas dans ta vision du féminisme... Parce que pour moi mon feminisme est intersectionnel.  (t'as jamais dit le contraire effectivement) Et que pour moi le féminisme s'apprend.

Enfin par exemple je vois la VPS comme une école moi, j'ai appris à voir, maintenant on m'apprend à analyser ce que je vois. Mais je me sens encore élève du féminisme et toi t'es une prof avec laquelle je suis pas d'accord :drama:
Et j'essaye de montrer discrètement certains points sexistes dans mon environnement à mes amis, doucement, pour que l'idée rentre sans trop tout casser d'un coup, juste pour faire des fissures.
Pour moi le patriarcat doit se combattre par érosion :yawn:
(Putain faut que j'arrête avec mes métaphores bidons )

Je n'ai pas mentionné les trans*, gender fluid etc... parce que là, je parlait des "hommes féministes" en tant qu'homme blanc, hétéro, cisgenre. Certes, j'aurais du préciser, mais je ne vois pas pourquoi ils seraient exclus.

Merci beaucoup, mais mon féministe est intersectionnel.
(Je veux pas être agressive, mais au passage merci pour ma prétendue séparation des luttes féministes et lgbt. Je suis une femme bi, je fais comment pour qu'on arrête de me dire que j'ai juste besoin d'un coup de bite  pour me décider ?)

Je vais pas t'apprendre ce que c'est, tu le sais déjà. Je voudrais juste rappeler que ben, l'idée de départ c'est que chacun a une identité sociale distincite, composée de différents privilèges. Et justement, certains privilèges, comme le privilège masculin ou blanc ou hétéro ou cis ou valide etc..., appellent une certaine retenue et une certaine distance lorsqu'ils sont abordés par des personnes ne possédant pas ce privilège au sein d'un mouvement qui se veut intersectionnel.

Parce que certes un homme gay non cis n'aura sans doute pas de privilège masculin, tout comme un trans*
Mais un homme gay qui correspond aux normes de genre en terme de masculinité, c'est-à-dire que le fait qu'il soit gay "ne se voit pas sur sa gueule" (*facepalm*), je suis navrée, mais il va profiter du patriarcat. C'est comme cet animateur américain, juste horrible dont je ne me souviens pas le nom, qui est gay, et ouvertement, mais qui correspond aux normes de masculinité attendues et se permet de harceler une actrice de Glee sur le tapis rouge en lui demandant ce que ça ferait s'il lui mettait sa langue sur son cul.
Certes, il ne se dit pas féministe, mais je voulais relever ce point : le privilège masculin passe quand même pas mal par le fait d'être cis ou pas, et peut permettre parfois  a la catégorie le possédant de silencier une catégorie oppressé, même si la personne oppressante fait elle même partie d'un groupe oppressé. Pas seulement, mais c'est un facteur (je pense que je ne t'apprends rien non plus).
Pour prendre un autre exemple ( MrsDreyful a un article super bien d'ailleurs, je te le conseille), on va parler du womanism. Déjà l'intersectionnalité à la base, c'est un concept théorisé par une féministe noire (je sais plus si c'est Alice Walker ou Bell Hooks, ou les deux). Face justement à une généralisation du mouvement, et donc l'arrivée en masse de féministes blanches, donc possédant un privilège sur les féministes WoC, un autre mouvement s'est créé, le womanism, qui va plus loin en terme de revendications, et surtout qui a été crééé pour permettre aux WoC, surtout noires américaines, de s'exprimer sur la spécificité de leur réalité.

Je sais pas si cet exemple te parle plus. En tant que blanche, j'ai été tentée par me réclamer du womanism, parce que je suis d'accord avec ce qu'elles disent. Or, je suis blanche. Donc, si je me réclame de ce mouvement, je le récupère [merci Tessy ^^] et je ne permets pas aux personnes pour qui il a été créé au départ de s'exprimer proprement. (Je sais pas si tu me suis ?)

Et mon opinion face aux hommes féministes, et aux hommes  qui désirent s'investir dans la lutte féministe , est de la méfiance, parce que comme je l'ai expliquée avant et juste au dessus, leur privilège masculin et cis peut être dommageable (et l'est) dans ce contexte.

Et au début je faisais comme toi, j'essayais de faire remarquer le sexisme, au fur et à mesure. Sauf que le problème qui s'est posé, c'est que tu passes ton temps à éduquer au féminisme des personnes qui n'en ont rien à foutre (au mieux) et qui te mansplainent sans cesse (au pire) [genre y'a pas encore 2 jours, je me suis prise la tête sur l'utilisation du mot salope, et aussi celui de pédé même si la personne utilisant le mot pédé en face de moi refuse d'admettre que je peux le prendre mal]. Et que pendant ce temps, tu n'avances pas. Bon, tu vas sans doute me dire que si on n'éduque pas, on pourra pas avancer de toute manière.
Seulement, quand on a des gens complètement butés devant soit, je suis navrée, mais pas l'éducation qui marche, mais le choc et le passage en force (comme pour le mariage pour tous, même si le gouvernement s'est ratatiné sur la PMA).

Et je tenais à la repréciser, mon féminisme n'est pas excluant. Je suis juste assez radicale quand à l'implication de la catégorie dominante.
 
21 Septembre 2009
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shinypony;4649258 a dit :
Mais.. Mais.. Mais.. C'est horrible :gonk:
Du coup, oui, ce que j'ai dit est très simpliste en effet :red:

Je pense surtout que c'est applicable à certaines situations et pas à d'autres ! Discuter calmement une heure avec un pote d'un pote dans un bar et lui exposer des arguments qui finissent par le faire réfléchir, lui proposer des lectures... Oui, ça peut le faire changer d'avis, si ce n'était pas le cas absolument personne ne serait sensibilisé au féminisme :erf: Je ne pense pas qu'il faille arrêter de faire ça sous prétexte que ça ne marche pas dans tous les contextes et avec toutes les personnes. Tout le monde n'est pas complètement fermé à l'idée de changer d'avis sur le féminisme, on parle de personnes très différentes ici : il y a un monde entre la personne qui a baigné dans le patriarcat de façon passive ou presque et qui est ouverte à d'autres idées, et celle qui y participe de façon active et qui ne veut rien entendre. On peut très bien convaincre les premiers avec du dialogue et sans les accuser, j'y tiens même.
 
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hawley;4649278 a dit :
shinypony;4649258 a dit :
Mais.. Mais.. Mais.. C'est horrible :gonk:
Du coup, oui, ce que j'ai dit est très simpliste en effet :red:

Je pense surtout que c'est applicable à certaines situations et pas à d'autres ! Discuter calmement une heure avec un pote d'un pote dans un bar et lui exposer des arguments qui finissent par le faire réfléchir, lui proposer des lectures... Oui, ça peut le faire changer d'avis, si ce n'était pas le cas absolument personne ne serait sensibilisé au féminisme :erf: Je ne pense pas qu'il faille arrêter de faire ça sous prétexte que ça ne marche pas dans tous les contextes et avec toutes les personnes. Tout le monde n'est pas complètement fermé à l'idée de changer d'avis sur le féminisme, on parle de personnes très différentes ici : il y a un monde entre la personne qui a baigné dans le patriarcat de façon passive ou presque et qui est ouverte à d'autres idées, et celle qui y participe de façon active et qui ne veut rien entendre. On peut très bien convaincre les premiers avec du dialogue et sans les accuser, j'y tiens même.

Enfin, personne n'a dit qu'on ne pouvait convaincre personne par le dialogue ni qu'il fallait arrêter de dialoguer.
 
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mamiecaro;4649324 a dit :
hawley;4649278 a dit :
shinypony;4649258 a dit :
Mais.. Mais.. Mais.. C'est horrible :gonk:
Du coup, oui, ce que j'ai dit est très simpliste en effet :red:

Je pense surtout que c'est applicable à certaines situations et pas à d'autres ! Discuter calmement une heure avec un pote d'un pote dans un bar et lui exposer des arguments qui finissent par le faire réfléchir, lui proposer des lectures... Oui, ça peut le faire changer d'avis, si ce n'était pas le cas absolument personne ne serait sensibilisé au féminisme :erf: Je ne pense pas qu'il faille arrêter de faire ça sous prétexte que ça ne marche pas dans tous les contextes et avec toutes les personnes. Tout le monde n'est pas complètement fermé à l'idée de changer d'avis sur le féminisme, on parle de personnes très différentes ici : il y a un monde entre la personne qui a baigné dans le patriarcat de façon passive ou presque et qui est ouverte à d'autres idées, et celle qui y participe de façon active et qui ne veut rien entendre. On peut très bien convaincre les premiers avec du dialogue et sans les accuser, j'y tiens même.

Enfin, personne n'a dit qu'on ne pouvait convaincre personne par le dialogue ni qu'il fallait arrêter de dialoguer.

@ShinyPony avait l'air de penser que sa vision "dialogue" était simpliste, je voulais lui exposer mon avis quant au fait qu'il ne fallait pas baisser les bras là-dessus parce qu'il y a une frange de personnes que ça ne touche pas, c'est tout :)
 
30 Mai 2012
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raincoatrai;4649266 a dit :
Déjà l'intersectionnalité à la base, c'est un concept théorisé par une féministe noire (je sais plus si c'est Alice Walker ou Bell Hooks, ou les deux). Face justement à une généralisation du mouvement, et donc l'arrivée en masse de féministes blanches, donc possédant un privilège sur les féministes WoC, un autre mouvement s'est créé, le womanism, qui va plus loin en terme de revendications, et surtout qui a été crééé pour permettre aux WoC, surtout noires américaines, de s'exprimer sur la spécificité de leur réalité.

L'intersectionnalité, c'est Kimberlé Crenshaw qui a créé le mot (en 1989). Alice Walker, c'est le womanism.

(Et pour les madz qui ne seraient pas familières avec l'acronyme, WoC, c'est "women of color", par opposition aux femmes blanches, donc ça inclut les femmes noires mais aussi d'autres races - dans le sens US, c'est-à-dire construction sociale et non biologique).
 

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