mamiecaro;4667611 a dit :@morganegirly : je ne dis pas de balancer la présomption d'innocence par-dessus bord. Seulement, je ne suis ni jurée ni juge ni rien du tout. Et j'ai exactement zéro problème avec le fait d'affirmer que Woody Allen est pédophile.
Je rappelle quand même qu'ils se sont séparés avec Mia Farrow quand cette dernière a découvert qu'il avait pris des photos de Soon-Yi Previn, fille adoptive de Farrow, nue alors qu'elle avait environ 20 ans. Et il ne le nie absolument pas. On a là un mec qui a une notion toute particulière de ce que signifie être beau-père. Et ne voit pas du tout le problème.
2. Mia Farrow, jalouse de la relation entre sa fille adoptive et Woody Allen, a forcé sa propre fille à mentir et raconter qu'il avait abusé d'elle, à policier après policier, psy après psy...
...
Vraiment ? Vraiment ?
C'est comme les gens qui passent leur temps à répéter à quel point c'est "facile" de détruire la vie d'un mec en l'accusant de viol. C'est facile si on imagine ça 5 minutes dans sa tête. Si on passe le reste de sa vie à avoir cet aspect-là de sa vie exposé par tous les médias, à devoir subir examen sur examen, interrogatoire sur interrogatoire, etc, c'est déjà un peu moins facile. Alors faire subir ça à sa fille ?
Je suis un peu mitigée face à ton commentaire.
Je me dis que c'est quasi-sûr que Allen est coupable... mais je reste à mon "quasi" car je pense qu'il peut exister, en effet, dans une minorité de cas, des parents qui manipulent leurs enfants (ce qui ne veut pas dire que je pense que c'est le cas dans l'affaire Allen).
Et des enfants qui mentent ou qui exagèrent des faits pour des tas de raisons, qui peuvent tenir de leur état psychologique, du fait de vouloir plaire au parent, etc (un enfant victime d'abus sexuel peut par exemple dénoncé son viol, mais en ciblant non pas le violeur mais un autre adulte, par exemple un enfant qui dénoncerait un de ses éducateurs au lieu de son père, pour des raisons psychologiques) (bien sûr je parle de cas hyper minoritaires, mais il me semble que ça existe).
Je pense aussi au syndrome d'aliénation parentale, qui peut aller loin dans le genre. Dans ces cas là le parent ne force pas l'enfant à mentir mais le manipule, ça peut aller dans les cas les plus graves jusqu'à faire penser à son enfant qu'il a été abusé (car tous les parents n'ont pas un espèce d’instinct maternel/paternel qui vise à ne pas faire du mal à son enfant: d'ailleurs dans les syndromes d'aliénation parental ça peut venir au contraire d'un désir de protection de son enfant, quand l'un des parents s'est auto-persuadé que l'autre parent est le diable en personne pour leur enfant) (désolé pour la psychologie de comptoir)
Sinon, pensons par exemple à l'affaire d'Outreau: est-ce que les parents violeurs ont forcés les enfants à mentir?
Les preuves d'abus de la part des parents et non pas des accusés se sont accumulés, cela n’empêche pas l'un des enfants de continuer à accuser des gens innocentés depuis (je ne doute pas que le jeune en question pense sincèrement avoir été abusé par les accusés, innocentés depuis, du procès d'Outreau). Cela pourrait bien être un mécanisme de défense psychologique face à des viols incestueux (re-désolé pour la psychologie de comptoir
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Bon je marche sur des œufs sur le sujet, je ne suis pas qualifiée pour en parler, mais j'espère que mon idée est compréhensible.
Les révoltants chiffres du viol (en France et dans le monde) ne devrait pas faire oublier totalement la précaution face à la parole des victimes dans ce type d'affaires.
destynova;4667581 a dit :morganegirly;4667485 a dit :mamiecaro;4667381 a dit :@theodelinde : d'habitude, j'aime beaucoup Turturro, mais là... Tu fais un film sur la prostitution, et pour jouer le proxénète, tu vas demander au pédophile le plus célèbre de Hollywood ? :sick2:
Ta remarque me fait réagir car c'est un dilemme que j'ai souvent dans les affaires de viols/pédophilie alléguées. On sait que les victimes n'ont pas toujours gain de cause et que beaucoup ne portent même pas plainte. Donc effectivement, croire leur parole sans demander de preuves, c'est soutenir les potentielles victimes. Du coup, je comprends la logique féministe qui est de se ranger automatiquement du côté de la personne qui affirme avoir été victime de crimes sexuels.
Pour autant, est-ce qu'on peut considérer comme coupable quelqu'un qu'on ne connait pas parce qu'il y a eu des accusations contre lui? Là, c'est contraire aux principes de base des droits humains.
Roman Polanski a été condamné. On peut donc le considérer comme un criminel sexuel et s'étonner qu'Hollywood l'appelle toujours aussi joyeusement pour travailler sur des films.
Mais Woody Allen n'a pas été condamné : les accusations ont été abandonnées en justice, le médecin légiste a considéré que les déclarations de la gamine étaient très contradictoires etc.
Bien sûr, je ne sais pas si les enquêtes protégeaient bien les victimes dans les années 90 mais le fait est qu'on a un homme qui n'a pas été condamné par la justice... On peut avoir des doutes sur lui mais je trouve ça problématique de le considérer comme un pédophile avéré alors qu'il n'y a aucune preuve qu'il l'est vraiment (les charges contre lui ayant été abandonnées parce que la Justice n'avait pas d'élément concluant pour confirmer la thèse pédophile, pas pour vice de forme ou autre).
Voilà qu'en pensez-vous : comment concilier protection des victimes dans un domaine aussi délicat que les crimes sexuels avec le respect des droits de l'accusé et de la présomption d'innocence?
Sinon j'ai vu Frozen hier (je parle du film de Disney) [...]
- Ya ZERO POC, mais genre ZERO! (alors que ça avait déjà été reproché pour Rebelle)
[...]
- Hans qui en fait n'est pas digne de confiance. Autant j'ai bien aimé le "you can't marry a man you just met"
Autant je trouve ça pas mieux si Anna est montrée comme "inconsciente" de vouloir se marier à un mec qu'elle vient de rencontrer. Je n'aime pas trop cette valorisation de l'attente (abstinence?), comme si c'était une valeur sure. (Ca me rappelle des choses que j'ai lues sur le net du genre les jeunes filles battues par leur copain elles avaient qu'à pas faire des gosses avec le premier venu. Ou encore quand Kristoff lui dit qu'il ne fait pas confiance à son jugement. Ca me fait penser aux mecs dans le travail qui dévalorisent les femmes qui ont "l'air" active sexuellement. Parce que femme qui a une activité sexuelle normale =/= femme intelligente).
Mais ça m'a fait plaisir qu'elle s'en défende, par exemple quand elle se bat avec les loups "BUT IT'S TRUE LOVE!!!"
Pour le fait qu'il n'y ait pas de personnes de couleur, comme dans Rebelle, j'avoue que je n'ai pas trouvé ça choquant vu où c'est sensé se passer: Rebelle en Écosse médiévale (imaginaire) et Frozen en Scandinavie médiévale (imaginaire aussi).
Pas vraiment des endroits et des époques, dans mon imaginaire, où on trouve beaucoup de personnes de couleurs (il y avait des diplomates européens dans Frozen, c'est vrai que peut-être ils auraient pu mettre là des diplomates non-blancs sans que ça fasse "incongru"?
Je soutiens complètement l'idée d'une meilleur représentation des personnes de couleur dans les médias/la pop culture, autant j'ai tendance à tiquer quand c'est "mal" fait (bon là j'ai l'impression d'être un monstre en écrivant ça
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Je m'explique: quand on a un contexte donné (lieu et époque) où historiquement il n'y a pas de personnes de couleur, je trouve ça franchement "incongru" de rajouter des personnages spéciaux qui seront là de manière totalement artificielle bien souvent, et sans aucune authenticité. Disons que pour le coup, voir dans Rebelle que des Écossais tous blancs, ça m'a pas plus choqué que ça.
Je ne me souviens plus très bien du film, mais ça me ferait autant bizarre par exemple si il y avait dans Mulan des blancs et/ou des noirs (il me semble que ce n'est pas le cas?).
Et j'ai beau adoré Idris Elba, le voir représenter le dieu nordique Heimdall dans la franchise "Thor", ça m'a fait carrément bizarre. Surtout qu'à côte de ça, les personnages "terrestres" (américains pour la plupart?) sont à grande majorité blancs dans mes souvenirs
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Pour la critique de la rapidité d'Anna à vouloir se marier, je ne l'ai pas pris comme une valorisation de l'abstinence mais comme une critique d'un engagement trop rapide. il me semble que l'accent n'est pas mis sur le contrôle de la sexualité mais sur un engagement un poil définitif pour le contexte dans lequel il est exposé (en gros pour moi ce ne serait pas le fait qu'elle soit amoureuse au premier coup d’œil qui pose problème, mais le fait qu'elle veuille prendre un engagement aussi "lourd" au bout d'une journée).
En tout cas je l'ai pris comme ça, ce qui n'enlève rien à l'intérêt de ton analyse
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