@DestyNova , @ShinyPony @Maelyra @Heste
Cette discussion à propos de la colère/de la gestion de la colère et des relations abusives me fait penser à un post tumblr que je vais traduire partiellement et laborieusement ici :
Une travailleuse sociale rendait compte de son expérience avec des hommes qui s'étaient rendus coupables de violences conjugales (physiques et/ou psychologiques). Ces derniers lui disaient toujours qu'ils avaient insulté leur compagne ou l'avaient menacée parce qu'ils "avaient perdu le contrôle". Elle leur demandait alors pourquoi ils n'étaient pas allés plus loin dans ce qu'ils avaient fait subir à leur compagne : en effet, puisqu'ils étaient complètement hors d'eux, comment expliquer le fait qu'ils ne l'aient pas tout simplement tuée ?
Elle donne l'exemple suivant :
Et ils étaient toujours en capacité de répondre : soit qu'ils ne voulaient pas que quelqu'un prévienne la police, soit qu'ils ne voulaient pas la tuer ou encore qu'ils ne feraient jamais une chose pareille. Une infime minorité des hommes avec qui elle a travaillé ne savait pas pourquoi ils n'étaient pas allés plus loin.
Cela semble impliquer qu'ils se contrôlaient dans une certaine mesure (sauf pour les derniers) mais qu'ils avaient choisi de laisser libre cours à leur colère sans pour autant aller jusqu'à tuer leur compagne parce qu'ils considéraient leur action comme légitime ou en tout cas justifiable. Ils avaient fait le calcul de ce qu'ils s'autorisaient à faire et de ce qui leur paraissait off limits.
Afin d'illustrer cela, elle posait une question en 2 parties à ces hommes lors de réunions de groupe :
[ol]
[li]Vous-êtes vous déjà sentis suffisamment en colère contre votre mère pour ressentir l'envie de la traiter de salope ?
Une grande partie d'entre eux répondait oui[/li]
[li]Êtes-vous passé à l'acte ?
Typiquement, personne ne l'avait fait. Lorsqu'elle leur demandait pourquoi tel n'est pas le cas, ils lui répondaient que "ça ne se fait pas", quel que soit le degré de colère que l'on ressent envers sa mère. [/li]
[/ol]
Cependant, tous ces hommes avaient déjà traité leur compagne de cette manière (et fait pire). Pourquoi ? Parce qu'ils trouvaient que c'était justifiable si x, y ou z.
J'ai l'impression que le fait de se dire et de dire "j'ai perdu le contrôle et donc j'ai insulté/menacé... ma compagne" leur permet de se déresponsabiliser et de vivre avec ce qu'ils font sans pour autant perdre leur estime d'eux-mêmes (dissonance cognitive (?)).
C'est sans doute pour cette raison qu'ils sont peu enclins à changer leur comportement parce que cela impliquerait qu'ils ont choisi de se comporter d'une manière qui blessait leur entourage et cela n'est pas compatible avec la (bonne) image qu'ils se font d'eux-mêmes.
Edit : je ne veux pas apparaître péremptoire
Ca ne restera pas :
Cette discussion à propos de la colère/de la gestion de la colère et des relations abusives me fait penser à un post tumblr que je vais traduire partiellement et laborieusement ici :
Une travailleuse sociale rendait compte de son expérience avec des hommes qui s'étaient rendus coupables de violences conjugales (physiques et/ou psychologiques). Ces derniers lui disaient toujours qu'ils avaient insulté leur compagne ou l'avaient menacée parce qu'ils "avaient perdu le contrôle". Elle leur demandait alors pourquoi ils n'étaient pas allés plus loin dans ce qu'ils avaient fait subir à leur compagne : en effet, puisqu'ils étaient complètement hors d'eux, comment expliquer le fait qu'ils ne l'aient pas tout simplement tuée ?
Elle donne l'exemple suivant :
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Et ils étaient toujours en capacité de répondre : soit qu'ils ne voulaient pas que quelqu'un prévienne la police, soit qu'ils ne voulaient pas la tuer ou encore qu'ils ne feraient jamais une chose pareille. Une infime minorité des hommes avec qui elle a travaillé ne savait pas pourquoi ils n'étaient pas allés plus loin.
Cela semble impliquer qu'ils se contrôlaient dans une certaine mesure (sauf pour les derniers) mais qu'ils avaient choisi de laisser libre cours à leur colère sans pour autant aller jusqu'à tuer leur compagne parce qu'ils considéraient leur action comme légitime ou en tout cas justifiable. Ils avaient fait le calcul de ce qu'ils s'autorisaient à faire et de ce qui leur paraissait off limits.
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Afin d'illustrer cela, elle posait une question en 2 parties à ces hommes lors de réunions de groupe :
[ol]
[li]Vous-êtes vous déjà sentis suffisamment en colère contre votre mère pour ressentir l'envie de la traiter de salope ?
Une grande partie d'entre eux répondait oui[/li]
[li]Êtes-vous passé à l'acte ?
Typiquement, personne ne l'avait fait. Lorsqu'elle leur demandait pourquoi tel n'est pas le cas, ils lui répondaient que "ça ne se fait pas", quel que soit le degré de colère que l'on ressent envers sa mère. [/li]
[/ol]
Cependant, tous ces hommes avaient déjà traité leur compagne de cette manière (et fait pire). Pourquoi ? Parce qu'ils trouvaient que c'était justifiable si x, y ou z.
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J'ai l'impression que le fait de se dire et de dire "j'ai perdu le contrôle et donc j'ai insulté/menacé... ma compagne" leur permet de se déresponsabiliser et de vivre avec ce qu'ils font sans pour autant perdre leur estime d'eux-mêmes (dissonance cognitive (?)).
C'est sans doute pour cette raison qu'ils sont peu enclins à changer leur comportement parce que cela impliquerait qu'ils ont choisi de se comporter d'une manière qui blessait leur entourage et cela n'est pas compatible avec la (bonne) image qu'ils se font d'eux-mêmes.
Edit : je ne veux pas apparaître péremptoire
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