Je viens de réaliser un truc tellement énorme qu'il devait sans l'ombre d'un doute me crever les yeux...
J'ai pas beaucoup lu la VPS ni madmoizelle ces temps-ci, mais il me semble que dans toutes les discussions sur le ministère des droits des femmes, on a pas pensé à préciser que c'était en fait le ministère "des droits des femmes, de la ville, et de la jeunesse et des sports".
Un intitulé totalement absurde qui prend tout son sens quand on connait un peu l'histoire du ministère de la jeunesse et des sports; non, il n'a pas été créé parce que si t'es jeune, tu fais du sport, c'est au-to-ma-ti-que. Il est né d'une brillante idée des communistes qui ont voulu saborder le projet d'un ministère de la jeunesse (destiné à travailler à l'éducation politique des jeunes adultes) plutôt que de le laisser aux gaullistes (merci les mecs, je vous déteste encore pour ça); pour ça, ils ont proposé de faire des économies en le fusionnant au ministère des sports, et paf, le "jeunesse" s'est fait bouffer par le "sport". Et c'est ainsi que toutes les mjc, maisons de quartier, centres sociaux, ont tous eu une jolie plaquette avec 10 cours de sports mais pas une seule "soirée ciné débat sur la guerre d'Espagne", par exemple.
Si on doit tenter de trouver un vague point commun entre le féminisme, l'urbanisme, et jeunesse et sports (paix à son âme), ce serait sans doute que tous tentent ou devraient tenter de lutter contre l'exclusion. Mais, dans le cas de l'urbanisme et de jeunesse et sports, ils ont un peu tendance à faire tout l'inverse. Coucou, les plans d'urbanisme cyniques qui relèguent les reubeus bien loin en banlieue pour pas qu'ils viennent emmerder les bourgeois du centre ville, et organisent leur quartier comme une prison pour qu'on puisse le boucler avec deux voitures de police; coucou, jeunesse et sports qui subventionne dans ledit ghetto une maison de quartier qui a pour seul but de faire de l'occupationnel (parties de foot et sorties à disneyland comme seules ambitions pédagogiques) pour être surs que les jeunes aillent pas voir ailleurs dans la ville ce qu'il se passe. L'urbanisme et l'animation jeunesse ne peuvent se retrouver dans un même ministère que si on reste dans cette démarche d'exclusions.
Quant aux droits des femmes, ce devrait être un problème transversal, pas cantonné à un ministère. Mais là, les machos du gouvernement ont une excuse en or pour ne pas s'inquiéter, par exemple, du sexisme (voire des violences sexistes) présents dans le domaine médical: c'est pas le ministère de la santé qui s'occupe de ça, c'est celui du droit des femmes. Et pourquoi vouloir prendre des mesures pour donner plus de visibilité aux femmes dans l'enseignement supérieur, elles ont déjà un ministère pour elles, elles vont pas vouloir en plus qu'on s'occupe d'elles dans les autres...
Et en plus de ça, en mettant "droits des femmes" en premier dans l'intitulé du ministère, on jette un susucre aux féministes pour qu'elles se taisent en même temps qu'on le décrédibilise aux yeux de la grosse majorité de machos qui composent la classe gouvernante, histoire de bien bloquer toute politique novatrice en matière d'insertion et d'éducation, c'est pas beau ça?
(sinon, rien à voir, mais j'ai de nouveau eu une remarque sur mon poids de la part que quelqu'un que j'ai pas vu depuis un moment; alors je crois que la prochaine qui me sort "ooooh, t'as minci!
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" avant d'aborder les problèmes plus futiles que sont mes études ou mon travail, je lui réponds que c'est parce que l'Ukraine a traversé une nouvelle Grande Famine pendant que j'y étais et que j'ai subsisté grâce au cannibalisme, comme au bon vieux temps. Je sature de cette obsession de la minceur qui relègue tout ce que je peux faire au second plan après mes kilos perdus)