lovelylexy;4744181 a dit :
elle s'est montré assez méprisante envers les victimes de viol conjugal, puisqu'elle a dit qu'elles n'avaient qu'à refuser et quitter leur conjoint puisqu'elle l'avait fait dans un cas similaire.(...) Dès que tu dis oui, même forcé, c'est plus un viol. C'est en fait très paradoxal, comme toute la culture du viol en fait.
Là où on est vraiment dans la culture du viol, à mes yeux, c'est que ce genre de remarque ne s’appliquerait à une autre agression.
Imaginons que quelqu'un essaye de voler son sac à ta pote dans la rue, et qu'elle réussisse à l'en empêcher. Tant mieux pour elle.
Quelque jours plus tard, elle croise quelqu'un qui a vécu la même situation, mais dont le sac a effectivement été volé.
Jamais elle ne serait permise de dire : "Ah non, mais c'est pas un vol, si ce mec a réussit à te prendre ton sac, c'est que t'étais d'accord."
Je crois également que les personnes pétrir de culture de viol, dés qu'elles ont une expérience directe ou indirecte, elles ont font un cas général. En oubliant totalement que 1) les viols entre eux n'ont pas forcément grand chose à voir au niveau contexte, 2) chaque victime n'est pas en mesure de réagir de la même façon, 3) quand bien même, une victime abandonne à un moment et cède, ça reste une agression.
Quand une personne se fait tabasser, et renonce à rendre les coups et attend que ça passe, ça ne cesse pas d'être une agression : elle devient pas miraculeusement d'accord pour subir cette violence. Pourquoi serait-ce le cas dans des circonstances de viol ?
Au final, je crois qu'on est élevé dans l'idée que les femmes doivent savoir se défendre de manière innée contre toute tentative de viol. Parce que si elle se défendent pas, ou si elle ne se défendent pas efficacement, c'est plus du viol. Et en même temps, on leur apprend qu'elles sont faibles, et qu'elles n'ont pas les capacités de se défendre. Elles sont doublement perdantes. Virginie Despentes en parle très bien dans "King Kong theorie"
Et je crois que pas mal de gens, ceux qui résonnent selon la culture du viol, ne font plus de différence entre subir et consentir. Consentir, c'est devenu "faire céder". Et tous les moyens sont bons pour y parvenir. L'idée que le consentement est libre n'existe pas dans la culture du viol : il ne s'agit plus de respecter l'accord ou non d'une personne, il s'agit de venir à bout de ses résistances. Peu importe comment, les violeurs parviendront toujours à se mettre d'accord avec leurs consciences. Encore une fois, c'est une phénomène très bien expliqué dans King Kong théorie (ce texte sur le viol est fondamental de mon point de vue pour comprendre la culture du viol).
(Pour ta pote :
ce texte parle assez bien du phénomène de "faire plier".
Et le texte de V. Despentes sur
cette page (faut descendre un peu
Et un autre
article qui rappelle que non, personne ne l'a cherché. Et que même si on a imprégné de la culture du viol, ça ne nous met à l'abri de rien. (cet article est triste, je vous préviens.))