agapanthe7;4760378 a dit :Je suis outree de ton affirmation .
S'il y a ambiguite ce n'est pas parce que les gens se foutent du consentement d'autrui mais parce que d'une femme a l'autre la tolerance differera.
Par exemple moi ca ne me gene pas de me faire aborder tant que c'est respectueux la ou d'autres seront agressives d'emblee car elles se seront senties souillees.
De plus le consentement me parait etre une limite evidente MAIS dans le cas d'une rencontre fortuite c'est au cas par cas. On souhaite poursuivre ou non l'interaction. Les choses ne se jouent pas au propos tenu par l'homme mais a la facon dont la femme en face le recoit. Non?
Ps: un peu moins de morgue et plus de pedagogie ne serait pas de trop vu qu'on veut faire du "moi aussi" un message d'utilite publique... nous ne sommes pas toutes au meme niveau de conscience feministe, raison de plus pour etre patiente ....
Déjà, je n'ai l'intention d'outrer personne, et je suis navrée si tu t'es sentie agressée. Mais je ne te connais pas, tu ne me connais pas, tout ceci n'a rien de personnel.
Je maintiens mon propos. Le notion de consentement ne varie pas et n'est pas ambigu. Et si une femme tolère qu'on outre-passe son accord, c'est son droit. Il n’empêche que son droit à dire oui ou non à une interaction, il n'aura pas été respecté.
Même si la femme accepte de continuer l'interaction par la suite, ça n’annule pas le fait qu'au début, le mec ne se sera pas soucié du droit de la fille de marcher dans un espace public en paix.
Et, à mes yeux, c'est la notion de tolérance est flou. Si je dégage pas quand un mec débarque de nulle part et m'accoste, c'est pas forcément parce que je le tolère, c'est peut être juste parce que j'ai peur qu'il devienne violent si je suis trop brusque.
Et c'est un peu facile alors, de dire : "non, mais elle s'est pas énervé, c'est qu'elle était d'accord.". C'est un peu le même argument que : "Non, mais elle s'est débattue, c'est qu'elle était d'accord." dans un cas de viol.
C'est pas la notion de consentement qui doit être discuté. La notion de consentement est claire et précise. C'est la notion de tolérance, et de pourquoi on tolère.
Et, je pense que, par défaut, ne sachant pas si il va déranger ou non, si il va faire peur ou non, un mec ne devrait pas accoster une fille dans la rue. Parce que, justement, il ne sait pas si elle va le "tolérer" par envie, ou par peur, par malaise, par surprise.
Et si il le fait malgré tout, je maintiens : c'est qu'il s'en fout du consentement de cette fille. Pas parce que c'est un grand méchant ou un sociopathe, mais parce qu'on est dans une société où c'est normal, justement, de s'en foutre.
Je ne juge pas les gens en eux même. Je juge ce comportement là. Et je voudrais vraiment que les gens acceptent d'y réfléchir, de se remettre en cause, plutôt que de se retrancher derrière un : "non, mais le consentement, c'est ambigu, de tout façon."
Par ailleurs, si je me permet de faire preuve de "morgue", c'est parce que quand je viens ici, je sais que pour une fois, je peux dire ce que je pense sans prendre milles pincettes pour ménager les sensibilités. Parce que les filles ici, elles connaissent bien toutes ces problématiques, et elles savent ce que c'est que d'être fatigué d'expliquer à tout bout de champ un truc aussi simple que le consentement.
Donc, oui, quand je viens ici, je me permet de souffler un peu. En revanche, quand je poste dans un forum "tout public" (les réactions aux articles par exemple), j'estime faire preuve de patience, et je prend le temps d'expliquer les choses avec pédagogie. Donc, n'exagérons rien, non plus. D'autant que mon message était peut être un peu sec, mais il me semble que chacun des arguments que j'ai avancé était justifiés. Par contre, je comprend qu'ils puissent heurter. Mais je pense aussi qu'il faut aussi parfois un peu heurter les gens pour qu'ils se remettent en cause.
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