@AngelTen Richard II Je parlais effectivement des hommes cis, c'était le sens de ma remarque "homme dans le sens personne bénéficiant du patriarcat" : je m'aperçois que ce n'était pas clair et je te présente mes excuses. Je ne considère pas les hommes trans comme bénéficiants du patriarcat.
Ensuite moi je ne suis rien, je ne suis personne, je n'ai pas le pouvoir de donner ou refuser un label à quelqu'un. Donc non je ne refuse pas aux hommes cis hétéros de se définir comme féministes. Et en général je ne crois pas que les hommes cis het se privent de se définir comme ils le souhaitent, ça fait partie de leurs privilèges.
Tu dis "à idées égales, label égal" : pour moi le féminisme ce ne sont pas simplement des idées. On "est" pas féministe, on le "fait". Ce sont des actions, du militantisme, c'est une prise de position dans la société, parfois simplement en existant dans la rue, dans le métro, dans un openspace. Et cette prise de position, elle n'est pas égale, quand la société patriarcale t'identifie comme un homme cis, que comme une femme cis, trans, ou un homme trans. En fait pour moi la meilleure façon pour un homme cis d'être féministe, c'est de refuser ses privilèges, à commencer par le privilège d'avoir accès à tous les espaces de paroles, de décision, d'identification. Et pour moi ça commence par l'espace féministe.
Mais encore une fois je le répète, ce n'est que mon point de vue du féminisme. J'ai de nombreux hommes cis dans mon entourage, pour beaucoup que j'aime énormément, mais clairement il y a un monde entre leur perception, leur prise de position dans la société, leurs non-difficultés à accéder aux positions de pouvoir, et la mienne. Et je parle aussi d'expérience, pour avoir croisé des hommes cis het se disant "féministes", et où j'ai observé le décalage entre les paroles et les actions qu'ils étaient prêts à entreprendre, et aussi un décalage entre l'urgence des militantes féministes et la passivité pacifique de ces "hommes féministes". En général avec ces hommes, le débat tournait toujours autour des dominé.e.s, mais jamais on ne parlait du dominant. Un féminisme où les hommes cis hét viennent disserter des dominé.e.s, sans jamais tourner le microscope sur leurs propres privilèges, j'avoue que je ne vois pas l'intérêt.
Pour conclure, non, je ne refuse à personne le droit de s'identifier comme féministe. J'espère avoir pu expliquer mon point de vue sur le sujet, mais je comprends que ça puisse être reçu comme excluant. J'essayerais donc de garder ça pour moi à l'avenir.
(par contre je comprends pas trop ton "sauf que ... non, le féminisme c'est" : on a des définitions compatibles du féminisme, tu mets l'accent sur l'égalité, je mets l'accent sur les rapports de domination, pas besoin d'être condescendant Oo)
Ensuite moi je ne suis rien, je ne suis personne, je n'ai pas le pouvoir de donner ou refuser un label à quelqu'un. Donc non je ne refuse pas aux hommes cis hétéros de se définir comme féministes. Et en général je ne crois pas que les hommes cis het se privent de se définir comme ils le souhaitent, ça fait partie de leurs privilèges.
Tu dis "à idées égales, label égal" : pour moi le féminisme ce ne sont pas simplement des idées. On "est" pas féministe, on le "fait". Ce sont des actions, du militantisme, c'est une prise de position dans la société, parfois simplement en existant dans la rue, dans le métro, dans un openspace. Et cette prise de position, elle n'est pas égale, quand la société patriarcale t'identifie comme un homme cis, que comme une femme cis, trans, ou un homme trans. En fait pour moi la meilleure façon pour un homme cis d'être féministe, c'est de refuser ses privilèges, à commencer par le privilège d'avoir accès à tous les espaces de paroles, de décision, d'identification. Et pour moi ça commence par l'espace féministe.
Mais encore une fois je le répète, ce n'est que mon point de vue du féminisme. J'ai de nombreux hommes cis dans mon entourage, pour beaucoup que j'aime énormément, mais clairement il y a un monde entre leur perception, leur prise de position dans la société, leurs non-difficultés à accéder aux positions de pouvoir, et la mienne. Et je parle aussi d'expérience, pour avoir croisé des hommes cis het se disant "féministes", et où j'ai observé le décalage entre les paroles et les actions qu'ils étaient prêts à entreprendre, et aussi un décalage entre l'urgence des militantes féministes et la passivité pacifique de ces "hommes féministes". En général avec ces hommes, le débat tournait toujours autour des dominé.e.s, mais jamais on ne parlait du dominant. Un féminisme où les hommes cis hét viennent disserter des dominé.e.s, sans jamais tourner le microscope sur leurs propres privilèges, j'avoue que je ne vois pas l'intérêt.
Pour conclure, non, je ne refuse à personne le droit de s'identifier comme féministe. J'espère avoir pu expliquer mon point de vue sur le sujet, mais je comprends que ça puisse être reçu comme excluant. J'essayerais donc de garder ça pour moi à l'avenir.
(par contre je comprends pas trop ton "sauf que ... non, le féminisme c'est" : on a des définitions compatibles du féminisme, tu mets l'accent sur l'égalité, je mets l'accent sur les rapports de domination, pas besoin d'être condescendant Oo)
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