K
Si cela vous intéresse, voici un petit article sur l'image et l'utilisation de la pilule contraceptive au Japon. Dans les commentaires, une personne précise que le stérilet en cuivre est également très dur à obtenir (150 euros non remboursés).
Je trouve cet article un poil orienté, je ne dis pas qu'il faut diaboliser la pilule mais là c'est en mode "La pilule c'est tellement bien, les japonais-e-s sont vraiment stupides de croire que le pilule à des effets secondaires, c'est tellement mieux en France où les gens savent que si iels prennent 20 kg, sont recouvert-e-s d'acné, perdent tout désir sexuel ou ont d'autre problèmes plus grave, eh ben c'est dans leur tête et que c'est de l'exagération.", j'ai vraiment l'impression que dans cet article on veut vraiment aller "apprendre la vie aux sauvages" alors que la plupart des raisons (pas celles morales, mais celles de pollution, d'effets secondaires, de déresponsabilisation des hommes...) se tiennent. Et je sens un "petit" jugement sur les chiffres sur l'avortement (je ne dis pas que l'utiliser régulièrement soit bon (enfin pour la santé parce que d'un point de vue moral ça ne me choque pas du tout)).
Par contre je suis très choquée par ce qu'on doit faire pour obtenir la pilule du lendemain, par les dépistages obligatoires qu'on demande aux utilisateurs-rices de la pilule (quoi, que du coup je me dis que ce serait pas mal pour lutter contre les MST de faire des dépistages réguliers obligatoires pour tout-e-s et gratuit bien sûr), pour le prix, ne prenant pas la pilule, je ne sais pas si 22€/mois c'est beaucoup par rapport à la France et je ne sais pas non plus si c'est remboursé en France
. Je suis aussi choquée par le slut-shaming qui touchent les utilisateurs-rices de pilule.
"tandis que le corps médical japonais reste pétri des préjugés (pré)historiques relatifs à la pilule."
Alors qu'en France aucun gynéco n'a de préjugés sur le DIU, sur la ligature, sur les child-free, sur les "filles faciles" et les prises de risques (dont font parti l'usage de préservatifs sans autre contraception), sur l'avortement... la paille, la poutre, tout ça tout ça.
D'après mes lectures ( notamment le "Dictionnaire de l'amour et du plaisir au Japon") là bas depuis quelques années la contraception en général a mauvaise presse ( depuis la réouverture du pays, ils sont très moralisateurs et plein de slut shaming) parce que ça signifie que tu prévoies de faire su sessque. Par contre l'IVG est considéré comme un truc normal voir courant. L'une des divinités du panthéon, Jizô, est le dieu des enfants morts nés, des fausses couches et des fœtus avortés; tu peux faire une cérémonie, acquérir une pierre tombale; et l'idée est que tu renvoies juste l'âme dans le circuit des réincarnations.Je suis tout à fait d'accord avec toi, et je comprends la réticence des Japonais vis-à-vis de la pilule (ils ont un rapport au corps, à la nature, et à la "pureté" assez différent du nôtre). La pilule, c'est pas LE contraceptif miracle, mais limiter les méthodes de contraception me pose problème. D'ailleurs, j'aimerais bien savoir si d'autres contraceptifs, comme le patch, les spermicides, l'implant ou la contraception définitive existent ou sont courants là-bas.
Pour ce qui est du remboursement, en France, certaines pilules sont remboursées, donc le prix peut être inférieur à 22 euros/mois. Et même en prenant certains génériques de pilules, on peut se retrouver à payer 3 euros pour 3 mois (alors que le princeps coûte 30 euros pour 3 mois).