J'étais un peu occupée ce week-end alors je ne vous ai pas encore raconté. J'étais à une soirée vendredi et la conversation a tourné sur le machisme puis le viol. Bon je n'ai pas entendu le tout début, apparemment c'est parti d'une comparaison djihadisme/machisme (bonjour la puissance de déclenchement d'une polémique >>) ce que je trouve assez discutable. Mais du coup la personne est partie sur le fait que le machisme générait de nombreux viols et la conversation a tourné là-dessus. J'ai été désagréablement surprise de constater que l'archétype du violeur atteint de troubles psychologiques qui t'attaque dans une ruelle sombre était très répandu... La personne qui a lancé la discussion a expliqué qu'on avait beaucoup plus de chances d'être violé-e par quelqu'un qu'on connaît (elle a parlé de proches au sens de famille, j'ai essayé de nuancer, ça peut être aussi un ami ou un ami d'ami) et j'ai essayé d'expliquer le rôle que peuvent jouer les stéréotypes de genre en prenant l'exemple de la vidéo "Pourquoi le viol c'est vraiment hilarant" étant donné qu'une des autres personnes disait qu'on parlait trop des femmes et pas assez des hommes, qu'il y avait des viols d'hommes aussi et plus qu'on ne le pensait.
Voilà, ça m'a un peu déprimée de voir à quel point cette conception du viol était répandue chez les gens présents, je suis pas sûre que notre intervention ait été très efficace (à moi et à la personne qui a lancé la discussion, les seules à soutenir que non ce n'était pas qu'une affaire de ruelles sombres et de pathologies mentales) mais au moins j'ai dit ce que je pensais.