(temps mort les filles, petit hors-sujet)
@la-dorure-en-reste-aux-doigts Coucou! Je voulais t'envoyer un message privé mais j'ai pas réussi parce que je ne peux pas atteindre ton profil. Je suis en train de lire La Révolution du féminin de Camille Froidevaux-Metterie en ce moment. Dans la deuxième partie du livre, un chapitre est consacré à la psychanalyse. Or, l'une des psychanalystes ayant très tôt remis en question les thèses de Freud, c'est Karen Horney. Alors que Freud voit dans le sentiment d'infériorité des femmes une infériorité constitutive due à l'envie de pénis, Horney remarque, (je la cite à l'intérieur d'une citation de C F-M), "un aveuglement des femmes face à leurs propres qualités; "parce que tout est mesuré en fonction du masculin", elles en viennent à considérer la maternité comme une charge et à se considérer elles-mêmes comme insuffisantes". (La féminité inhibée, in La Psychologie de la femme, Ed. Payot, 2002, p.91). Parlant du rôle du vagin pour le petit garçon (parce que y a pas que le zizi dans la vie), "elle remonte (je cite à nouveau C F-M) à la terreur qu'inspirent les organes génitaux féminins au petit garçon: sentant instinctivement (c-à-d sans avoir besoin d'une confirmation visuelle) que son pénis est beaucoup trop petit pour satisfairesa mère, il réagit par le sentiment de sa déficience et la peur qu'on le tourne en ridicule. Sa phobie primitive n'est donc pas l'angoisse de la castration mais une réaction à la menace faite à sa dignité personnelle. Et sa façon d'y répondre consiste à se concentrer sur ses propres organes et à développer un narcissisme phallique accru". (Comme tu le vois, elle est complètement à rebours de son contemporain Freud, qui rejette d'ailleurs explicitement ses thèses)
Il y a aussi Jeanne Lampl de Groot, plus en accord avec Freud, mais qui s'interroge néanmoins sur l'envie de pénis: "comment se fait-il que la petite fille tienne en si haute estime cette partie du corps qu'elle n'a jamais possédé, dont elle n'a jamais elle-même éprouvé la valeur?" (Histoire du développement du complexe d'Oedipe chez la femme, in Marie-Christine Hamon, Féminité mascarade, Etudes psychanalytiques, Ed. du Seuil, 1994, p. 117) (t'as même les notes de bas de page en prime, t'as vu ).
Bref, encore une fois, bon courage. A une prochaine!
@la-dorure-en-reste-aux-doigts Coucou! Je voulais t'envoyer un message privé mais j'ai pas réussi parce que je ne peux pas atteindre ton profil. Je suis en train de lire La Révolution du féminin de Camille Froidevaux-Metterie en ce moment. Dans la deuxième partie du livre, un chapitre est consacré à la psychanalyse. Or, l'une des psychanalystes ayant très tôt remis en question les thèses de Freud, c'est Karen Horney. Alors que Freud voit dans le sentiment d'infériorité des femmes une infériorité constitutive due à l'envie de pénis, Horney remarque, (je la cite à l'intérieur d'une citation de C F-M), "un aveuglement des femmes face à leurs propres qualités; "parce que tout est mesuré en fonction du masculin", elles en viennent à considérer la maternité comme une charge et à se considérer elles-mêmes comme insuffisantes". (La féminité inhibée, in La Psychologie de la femme, Ed. Payot, 2002, p.91). Parlant du rôle du vagin pour le petit garçon (parce que y a pas que le zizi dans la vie), "elle remonte (je cite à nouveau C F-M) à la terreur qu'inspirent les organes génitaux féminins au petit garçon: sentant instinctivement (c-à-d sans avoir besoin d'une confirmation visuelle) que son pénis est beaucoup trop petit pour satisfairesa mère, il réagit par le sentiment de sa déficience et la peur qu'on le tourne en ridicule. Sa phobie primitive n'est donc pas l'angoisse de la castration mais une réaction à la menace faite à sa dignité personnelle. Et sa façon d'y répondre consiste à se concentrer sur ses propres organes et à développer un narcissisme phallique accru". (Comme tu le vois, elle est complètement à rebours de son contemporain Freud, qui rejette d'ailleurs explicitement ses thèses)
Il y a aussi Jeanne Lampl de Groot, plus en accord avec Freud, mais qui s'interroge néanmoins sur l'envie de pénis: "comment se fait-il que la petite fille tienne en si haute estime cette partie du corps qu'elle n'a jamais possédé, dont elle n'a jamais elle-même éprouvé la valeur?" (Histoire du développement du complexe d'Oedipe chez la femme, in Marie-Christine Hamon, Féminité mascarade, Etudes psychanalytiques, Ed. du Seuil, 1994, p. 117) (t'as même les notes de bas de page en prime, t'as vu ).
Bref, encore une fois, bon courage. A une prochaine!