Si la prostitution devait être autorisée, dans ce cas un formalisme devra être mis en place pour les protéger: un contrat avec la prestation demandée, le montant et les différentes clauses: clauses de renonciation, clause de sécurité... Enfin un peu les mêmes contrats que les mères porteuses au USA. Dans ce cas-là, la prostitution deviendrait un contentieux à part avec des avocats pour la défenses des prostitués.
Mais je vois mal ce genre de dispositif, très lourd, il faudrait plusieurs exemplaires du contrat, peut-être même la présence d'avocat, les signatures... Parce que en Allemagne, finalement j'ai l'impression d'après les témoignages que le contrat n'est pas vraiment sécuritaire, on dirait un contrat de travail...
Comme ça a été souligné dans le témoignage qu'on a lu, il me semble déjà que la femme ayant écrit cette lettre ouverte s'était prostituée volontairement au début (si j'ai tout compris) mais qu'elle a été prise dans une sorte d'engrenage et qu'en plus elle a été victime de violence sexuelle dans l'enfance comme pas mal d'autre "volontaire" selon elle. Donc, ça devient très dure de distinguer celles qui vraiment sont volontaires et celles qui ont une faible estime d'elles-mêmes et dont le consentement reste très flou.
Autre problème, les clients ne cherchent pas une prostitué pour seulement des relations sexuelles, ils veulent mettre en place leur fantasme les plus pervers. En admettant qu'on légalise, il y aura toujours des proxénètes qui proposeront les services de leur prostitués sur n'importe quoi et ça sera beaucoup moins contraignant qu'avec des prostitués légales. Oui, les proxénètes seront traqués mais en Allemagne, ils existent quand même.
Dans un monde merveilleux la prostitution ne devrait même pas exister, ici il faut faire des concessions
enfin ceux qui devraient en faire ce sont les clients. Le délit de racolage est complètement inutile, à la limite, j'aurais référé la pénalisation des clients. Tant qu'il y aura de la demande, il y aura de la prostitution et la demande est bien le problème pour moi.