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Membre supprimé 226135
Guest
@alita99
Merci de ta réponse que je trouve très pertinente
Ah voilà c'est de ça dont je voulais parler. Aucune visibilité dans les médias, faut déjà que le mec se sente très concerné par le problème de genre et d'injustice pour y arriver je pense...
C'est exactement de ce genre d'initiative dont je voulais discuter . Je trouve ça très bien. J'en ai plus que marre de l'éducation sécuritaire imposée aux femmes, qui leur apprend dès le plus jeune âge à se méfier des garçons, à ne pas rentrer trop tard etc, et donc à les rendre responsables, coupables si elles se font agressées (on se demandera les circonstances, l'habillement, l'alcool...) au lieu d'être perçues comme victimes, alors que ce sont les hommes qu'il faut éduquer dès l'enfance à se comporter comme des gens responsables, empathiques, sociables et anti-sexistes. Et en même temps, peut-on se passer de ces conseils donnés aux femmes tant que le problème n'est pas résolu en amont, du côté des hommes...?
Et puis concrètement sur le forum, nous sommes toutes féministes, ou "d'obédience" féministe ;p, il y a sans doute des hommes (pas rencontrés encore, sauf Fab) qui se sentent concernés, alors quand on discute de sexisme on tombe toutes plus ou moins d'accord car on prêche des converties. On a tous le même sentiment de dégoût, de colère quant aux articles qui relatent les abus des hommes et du patriarcat. Je pensais donc à une association pédagogique qui s'attaquerait directement aux hommes a priori distants de ce mode de pensée.
Je suis d'accord avec toi, surtout sur le fait qu'il n'est pas nécessaire d'encourager le mansplaining, c'est pour ça que j'ai nuancé mes propos, en comparant le cas des hommes et des femmes face à la pub, qui chacun de son côté reçoit clichés sur clichés qui leur disent que s'ils ne correspondent pas au modèle du produit, c'est qu'ils ne sont pas de vrais hommes (ou de vraies femmes dans le cas des nanas). Déconstruire la masculinité, tout en faisant comprendre qu'on ne les émascule pas pour autant, et que l'homme n'est pas socialement différent de la femme correspond pour moi à une idée antisexiste, je ne me fais pas à l'idée de nommer ça féminisme, même si le féminisme entraîne de fait cette action.
Je vais tenter une analogie avec le terme antisémitisme. Je ne l'aime pas quand il est utilisé par les médias/politique dans une phrase telle que "il faut lutter contre le racisme et l'antisémitisme". Faire cette distinction c'est déjà raciste. Parce que ça veut dire que tous ceux qui ne sont pas Juifs (en fait, sémites donc pas forcément Juifs) sont mis dans le même groupe, peu importe leurs origines et auraient donc de fait une souffrance différente des Juifs. Alors que c'est faux. Et ce n'est pas minimiser la souffrance de personnes juives souffrant de racisme, au contraire, leur souffrance n'est pas différente de celles des autres origines. C'est un acte d'ostracisation que de créer un terme qui leur soit spécifique alors qu'ils devraient être englobés et soutenus de la même manière que n'importe quelle victime.
Ou alors on peut se poser la question :"parle-t-on d'un racisme ou des racismes ? (et créer à l'instar du terme antisémitisme, un terme pour chaque "race" au final, enfin ça devient vite le bordel).
Je compare donc un peu le terme d'antisémitisme à celui de féminisme car ce sont deux catégories de personnes dont on considère qu'elles ont le plus souffert.
Je préfère les termes plus universalistes, généraux qui me semblent englober tout le monde, et donc de fait interpelle tout le monde comme les termes racisme/anti-sexisme.
Voilà, j'espère que la comparaison ne parait pas trop douteuse, mais pour conclure, je suis à fond pour le dialogue (peut-être suis-je trop utopique) et le rassemblement homme femme, avec une reconnaissance de la souffrance de l'autre et de son incompréhension (c'est aussi à ça que sert la pédagogie, expliquer sans relâche malgré les irréductibles connards -notamment qq politiques de notre assemblée et grands patrons que l'on ne pourra changer...) car ce n'est que comme ça que l'on peut faire changer les choses. Même si y a des jours où j'ai envie d'exploser, où j'ai plus envie d'être dans le dialogue, et où je voudrais que notre colère légitime soit reconnue comme telle au lieu d'être minimisée ou ridiculisée.
Merci de ta réponse que je trouve très pertinente
En fait la plupart des groupes, même de bonne volonté que je connais qui luttent pour les droits des hommes (good men project, supporting men, zéro macho) ont quand même pas mal de soucis avec les féministes.
Ah voilà c'est de ça dont je voulais parler. Aucune visibilité dans les médias, faut déjà que le mec se sente très concerné par le problème de genre et d'injustice pour y arriver je pense...
Mais il existe quand même de plus en plus d'études sur la déconstruction de la masculinité qui sont intéressantes et aident les hommes et des femmes, comme une association qui s'appelle mencanfightrape qui lutte contre le viol mais en s'adressant aux hommes (je ne dis pas qu'une femme ne peut pas violer, mais ils s'adressent à leur propre genre au lieu de dire aux femmes comment faire) et c'est même inclusif pour le viol dans les relations homosexuelles.
C'est exactement de ce genre d'initiative dont je voulais discuter . Je trouve ça très bien. J'en ai plus que marre de l'éducation sécuritaire imposée aux femmes, qui leur apprend dès le plus jeune âge à se méfier des garçons, à ne pas rentrer trop tard etc, et donc à les rendre responsables, coupables si elles se font agressées (on se demandera les circonstances, l'habillement, l'alcool...) au lieu d'être perçues comme victimes, alors que ce sont les hommes qu'il faut éduquer dès l'enfance à se comporter comme des gens responsables, empathiques, sociables et anti-sexistes. Et en même temps, peut-on se passer de ces conseils donnés aux femmes tant que le problème n'est pas résolu en amont, du côté des hommes...?
Et puis concrètement sur le forum, nous sommes toutes féministes, ou "d'obédience" féministe ;p, il y a sans doute des hommes (pas rencontrés encore, sauf Fab) qui se sentent concernés, alors quand on discute de sexisme on tombe toutes plus ou moins d'accord car on prêche des converties. On a tous le même sentiment de dégoût, de colère quant aux articles qui relatent les abus des hommes et du patriarcat. Je pensais donc à une association pédagogique qui s'attaquerait directement aux hommes a priori distants de ce mode de pensée.
Je t'avoue que moi aussi j'aime bien quand les hommes prennent position mais je ne suis pas sure qu'un nouveau groupe d'hommes qui luttent pour les droits des hommes seraient une bonne idée. Plutôt des hommes qui luttent pour l'égalité et limiter les stéréotypes de genres à la limite, mais sans rajouter une couche de mansplaining si possible (ce qui est très dur à faire) et ça implique qu'ils reconnaissent leurs privilèges. Mais quand je relis tout ça je me dis que c'est la définition du féminisme et que dans ce cas ils pourraient juste se déclarer "pro féministe".
Je pense que se déclarer pro féministe et de se positionner en allié plutôt que de monter son propre mouvement c'est important aussi car c'est justement une façon de reconnaître leur privilège.
Je suis d'accord avec toi, surtout sur le fait qu'il n'est pas nécessaire d'encourager le mansplaining, c'est pour ça que j'ai nuancé mes propos, en comparant le cas des hommes et des femmes face à la pub, qui chacun de son côté reçoit clichés sur clichés qui leur disent que s'ils ne correspondent pas au modèle du produit, c'est qu'ils ne sont pas de vrais hommes (ou de vraies femmes dans le cas des nanas). Déconstruire la masculinité, tout en faisant comprendre qu'on ne les émascule pas pour autant, et que l'homme n'est pas socialement différent de la femme correspond pour moi à une idée antisexiste, je ne me fais pas à l'idée de nommer ça féminisme, même si le féminisme entraîne de fait cette action.
Je vais tenter une analogie avec le terme antisémitisme. Je ne l'aime pas quand il est utilisé par les médias/politique dans une phrase telle que "il faut lutter contre le racisme et l'antisémitisme". Faire cette distinction c'est déjà raciste. Parce que ça veut dire que tous ceux qui ne sont pas Juifs (en fait, sémites donc pas forcément Juifs) sont mis dans le même groupe, peu importe leurs origines et auraient donc de fait une souffrance différente des Juifs. Alors que c'est faux. Et ce n'est pas minimiser la souffrance de personnes juives souffrant de racisme, au contraire, leur souffrance n'est pas différente de celles des autres origines. C'est un acte d'ostracisation que de créer un terme qui leur soit spécifique alors qu'ils devraient être englobés et soutenus de la même manière que n'importe quelle victime.
Ou alors on peut se poser la question :"parle-t-on d'un racisme ou des racismes ? (et créer à l'instar du terme antisémitisme, un terme pour chaque "race" au final, enfin ça devient vite le bordel).
Je compare donc un peu le terme d'antisémitisme à celui de féminisme car ce sont deux catégories de personnes dont on considère qu'elles ont le plus souffert.
Je préfère les termes plus universalistes, généraux qui me semblent englober tout le monde, et donc de fait interpelle tout le monde comme les termes racisme/anti-sexisme.
Voilà, j'espère que la comparaison ne parait pas trop douteuse, mais pour conclure, je suis à fond pour le dialogue (peut-être suis-je trop utopique) et le rassemblement homme femme, avec une reconnaissance de la souffrance de l'autre et de son incompréhension (c'est aussi à ça que sert la pédagogie, expliquer sans relâche malgré les irréductibles connards -notamment qq politiques de notre assemblée et grands patrons que l'on ne pourra changer...) car ce n'est que comme ça que l'on peut faire changer les choses. Même si y a des jours où j'ai envie d'exploser, où j'ai plus envie d'être dans le dialogue, et où je voudrais que notre colère légitime soit reconnue comme telle au lieu d'être minimisée ou ridiculisée.