J'ai lu un article d'une maman qui pousse un "coup de gueule" sur les phrases dites aux personnes qui n'ont pas le temps de faire du sport pour x ou y raison alors qu'elle devrait faire ça (une "grosse attente" au niveau des femmes) et je le trouve quand même criant de vérité (je sais pas comment écrire mes phrases de manière logique)
http://www.mamanstestent.com/2015/09/linjonction-permanente-faite-aux-corps.html
Cet article et la coach sportive décrite me rappelle une anecdote : J'avais participé à une réunion de discussion sur les femmes et le sport, et je me rappelle de cette femme (classe aisée, sportive depuis son enfance...) qui affirmait que "on a toujours le temps pour faire du sport, ceux qui disent qu'ils n'ont pas le temps se trouvent des excuses". Déjà : ta gueule* ? Et ensuite, peut-être que les gens se trouvent des excuses parce que tu n'acceptes pas qu'on puisse avoir d'autres priorités dans la vie et qu'on n'ait pas envie que le sport en fasse partie ?
*Ok, j'argumente un peu plus pour me faire pardonner cette vulgarité.

C'est facile pour une femme qui a été sportive toute sa vie et qui adore ça de "trouver le temps" de faire du sport tous les jours parce qu'elle en a... envie ? C'est si grave que ça si des gens aiment pas le sport ? Aimeraient bien s'y mettre mais ne trouvent pas le courage parce qu'ils n'en ont pas fait depuis longtemps et que c'est loin d'être facile de s'imposer un rythme régulier ? Quid de celleux qui sont dans l'incapacité physique ou mentale de pratiquer ? Celleux qui sont trop fatigués parce qu'ils n'ont pas le privilège de faire un travail de bureau ou travaillent davantage qu'elle ? Celleux qui ne peuvent pas déléguer leur corvées ménagères ? Il y a sûrement encore 15 000 raisons à citer, mais ça m'avait vraiment interloquée que cette femme ose sortir une injonction pareille alors que la discussion tournait justement autour du sexisme dans le sport. ça marche dans les deux sens, hein, on n'améliore pas la vie des femmes en les culpabilisant de ne pas faire de sport.
@mlle-lit-la-lune : Si tu lis l'anglais, je suis tombée sur cet article, ça peut t'intéresser :
Chronic Pain Is Overwhelmingly Experienced by Women—So Why Do They Have Trouble Getting Care for It?
D'une part il y a une injustice génétique semble-t-il qui fait que les femmes cis sont généralement plus touchées que les hommes cis par les maladies qui génèrent des douleurs chroniques, et d'autre part, le bon vieux mythe de l'hystérie n'est jamais très loin quand les femmes parlent de la douleur qu'elles ressentent.
A lire aussi :
ce billet Tumblr (qui reprend l'article précédent, entre autres) avec des témoignages. On retrouve les même remarques qu'ont reçues les femmes de ton entourage. Big-up au médecin qui diagnostique un bleu au lieu d'une nécrose.
Les médecins ont aussi souvent des biais racistes concernant le traitement de la douleur, en particulier envers les personnes noires, et là on a deux stéréotypes à l'oeuvre : les noir-e-s surhumain-e-s qui peuvent endurer la douleur, et d'autre part les noir-e-sont des drogué-e-s donc iels s'inventent des douleurs pour avoir accès à des médicaments.
Chronic Pain, and the Denial of Care for Black Women (L'auteure raconte ses difficultés à obtenir un diagnostic pour son lupus, puis pour obtenir des médicaments pour alléger la douleur, particulièrement à cause de ce dernier stéréotype de droguée.)
STUDY: Black Kids Less Likely than Whites to Receive Proper Pain Treatment in ER