Veille Permanente Sexisme

[Maud Kennedy]

C'est un festival aujourdhui! https://2garcons1fille.wordpress.com/2015/03/08/venez-comme-vous-etes-mais-sans-votre-uterus/

 

[Spill]

Spoiler: TW violences conjugales, viol, suicide

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[Neverland90]

Voici une décision controversée de la CEDH : Une interdiction de distribuer des tracts antiavortement à proximité d’une clinique jugée contraire au droit à la liberté d’expression d’un activiste. Concrètement si ce n'est pas fait de manière violente est-ce que l'on doit interdire les anti-avortement de distribuer ses tracts ? Moi je suis hésitante car elles sont très culpabilisantes envers la femme qui veut avorter mais aussi les docteurs qui pratiquent ces gestes, mais d'un autre côté on ne peut pas non plus les empêcher de s'exprimer tant qu'il n'y a pas de trouble à l'ordre public, vous en pensez quoi ?
http://hudoc.echr.coe.int/eng-press?i=003-5236493-6495449#{"itemid":["003-5236493-6495449"]}

 

[Kyubey]

@Neverland90 Je pense que ça se base sur le délit d'entrave à l'IVG.

 

[Cat Is The Walrus]

L'introduction d'un de mes cours sur l'architecture des ordinateurs

 

[MilanKey]

@Neverland90 J'allais te répondre comme @SuperGeekette J'ai eu ce débat il y a peu avec un ami, qui se posait la question de la légitimité d'une telle interdiction d'un point de vue légal & bien sûr en regard avec la liberté d'expression. Or, il est clair que la liberté d'expression ne peut pas aller à l'encontre de la loi. C'est un peu comme si on n'empêchait pas X de distribuer des tracts appelant à la haine, au ratonnades ou que sais-je.

Du coup, parler de liberté d'expression m'amène à un autre vrai débat que j'ai eu il y a une ou deux semaines avec une connaissance antiféministe qui me disait que dans la rue, je ferais mieux de me taire MOI parce que si Bidule a envie de me dire que je suis bonne, c'est son droit le plus strict, liberté d'expression toussatoussa. Ca m'a fortement agacée, du coup je lui ai dit ''Bah super, la prochaine fois je te dirai que t'es moche, dans la rue, au milieu du boulevard !''. Et elle de me dire que non, bah non, c'est pas pareil, là je m'attaquerais à son intégrité si je faisais ça, c'est pas bien (vilaine MilanKey). Et j'avais juste envie de la pousser sous le métro quoi. Elle continuait, en me disant que blabla, ''t'es bonne'' c'est un compliment, qu'elle elle se sent flattée quand on lui dit ça dans la rue / les transports / PAAAAARTOOOUUUUT et que (attendez, le meilleur arrive) mon rejet des ''compliments'' témoignait de mon grave manque de confiance en moi. C'est drôle non ? Bref. Heureusement que c'était via facebook & pas en vrai sinon je la poussais sous le métro

@Spill et @Maud Kennedy vous m'avez déprimée pour la soirée là...

Spoiler: TW : Harcèlement de rue / insulte à caractère sexuel / sexisme

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Spoiler: Secret Santa

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[Spill]

@Cat Is The Walrus
Mais quelle est l'utilité de ce paragraphe par rapport à votre cours ? Le prof voulait faire de l'"humour" c'est ça ?

 

[Pink Fluffy Unicorn]

@SuperGeekette : Petit point juridique : Ca ne peut pas être basé sur le délit d'entrave à l'IVG, vu qu'il s'agit d'une décision de la CEDH (la CEDH examine la conformité des lois et décisions nationales à la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés Fondamentales). En plus, c'était une affaire contre l'Allemagne, et je ne sais pas si l'Allemagne a une forme de délit d'entrave à l'IVG.
Le point de vue de la CEDH, dans sa propre conception, c'est de n'admettre des entraves aux libertés garanties que si elles sont contraires à l'ordre public, absolument indispensables, et qu'on ne peut pas faire autrement.
Du coup, dans la jurisprudence de la CEDH, c'est logique comme décision : des manifestants se contentant de distribuer des tracts devant un centre IVG n'empêchent matériellement pas l'IVG, donc leur interdire cette manifestation, c'est contraire à la liberté d'expression. Fin du petit point juridique.

Mon avis : ça pue du cul.
Les limites à la liberté d'expression, y a en plein, plein, plein. Interdire la distribution de tracts dans un endroit localisé, pour des raisons spécifiques, c'est pas une atteinte disproportionnée à la liberté d'expression ; vu que les propos des tracts peuvent se retrouver ailleurs, etc.

 

[Cat Is The Walrus]

@Spill Oui, ce paragraphe n'a vraiment aucun rapport avec le reste du cours, il a voulu faire une intro un peu "marrante" !

 

[Mackerly]

@Cat Is The Walrus Cette introduction est presque poilante tellement c'est dégoulinant de clichés.

@MilanKey Je suis désolée pour toi que tu sois tombée sur un type pareil, j'espère que ça va (si tu veux)

 

[Pochemuchka-Lilou]

@Jenny Bordel
Je n'avais jamais vu cet article, mais merci. Il fait beaucoup de bien. Je pense que je vais l'envoyer à certain.e.s, ça ne peut que être positif.

@La_Belette
En fait, je suis cataloguée comme "celle qui gueule" parce que je ne supporte pas le manque de respect, sous toutes ces formes. (ça peut paraître totalement normal pour tout le monde mais en fait, non, parce que je suis "une fille", que je suis "reloue", et que je "comprends rien", mais ça c'est logique hein, l'économie, la politique et les rapports humains, c'pas un truc de nana ( ))

Donc quand je commence à dire "ça, ça ne se fait pas / j'aime pas quand tu fais ça" je les perds directement, personne n'écoute et parfois c'es pire, on m'accuse moi-même d'engendrer les situations qui me dérange (comme le coup de la soirée où on m'a traité de pute, par exemple).
Donc je peux RIEN dire. Enfin, pas de cette manière du moins. L'article cité par Jenny Bordel me plait beaucoup parce que la personne explique les choses calmement et simplement sans accuser celui qui lit. Du coup je vais peut-être essayer de leur partager, et voir ce que ça donne.
Après, je ne me vois pas entrer en conflit avec mes "potes" féminins, parce que là, c'est encore pire parce qu'elles se disent féministes, elles se disent "oppressées" mais critiques les mini-jupes, par exemple. Je crois que c'est même pire comme sexisme, parce qu'elles savent ce qu'il en est.

Par contre, je retiens ton "pourquoi c'est drôle ?". J'aime beaucoup ta mise en situation, et j'imagine très bien comment ça peut fonctionner, merci

Pour moi aussi il est évident qu'on peut accuser de sexisme quelqu'un qui l'ignore, ce qui ne veut pas dire que je vais le faire de la même manière. Personnellement j'essaye d'avoir plus de patiences avec les ignorants qu'avec les gens ouvertement sexistes (mais c'est pas facile du tout).
On t'a déjà suggéré de dire ce qui te blessait, et tu as expliqué pourquoi ça marchait pas trop, donc je vais pas revenir là-dessus. Moi c'est la méthode que j'emploie avec les gens qui fonctionnent à l'empathie.
Mais une autre stratégie, que je trouve pas mal parce qu'elle joue à la fois sur l'empathie et sur du concret, c'est de dire ce qui m'arrive de vraiment sexiste (ou à d'autres d'ailleurs). Dans l'article que l'une de vous a cité, il y avait le paragraphe :

On n'en parle pas souvent. Quand ça nous arrive, on ne le raconte pas à notre copain, notre mari, nos amis. Parce que c'est tellement fréquent que ça fait partie de notre quotidien, et qu'on se contente de le gérer.

Avant effectivement je ne racontais pas, mais maintenant je raconte. Je demande pas spécialement à être plainte, je lance pas forcément, je raconte juste quand il m'arrive un truc où le problème est visible.
"Je viens de me faire suivre sur 200 mètres."
"Mon chef m'a appelée 'la petite' en pleine réunion, devant tout le monde."
"Ma tante ma dit que les études c'était en attendant de trouver un mari."
"Je viens de me faire traiter de salope par un inconnu."
=> mais je le fais surtout avec le harcèlement de rue, les agressions, etc, parce que je crois que ça déclenche un truc dans le cerveau des gens, on peut beaucoup moins facilement se dire "C'est pas grave". J'ose espérer que petit à petit ça fait son chemin, en tout cas j'ai l'impression que ça l'a fait auprès de quelques personnes de mon entourage.
Pour certaines personnes, il faut que quelqu'un qu'elles connaissent soit touchée pour avoir le déclic (ce qui n'est pas normal mais bon...).

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Bon sinon, le "notallmen" sous l'article du Huffington Post m'a mise dans une rage folle. Sérieusement, j'ai l'impression qu'en plus les mecs qui écrivent ça ont l'impression de se fendre d'une critique judicieuse, pertinente, qui fait mouche... Nan mais nan quoi. T'es juste un abruti de plus à te sentir attaqué sans raison (à moins que tu aies des choses à te reprocher...), t'es tellement banal et semblable à des milliers et des milliers de mecs cishet blancs que les féministes ont même trouvé un nom pour décrire la connerie que t'es en train de faire...

@MilanKey : . Qu'il brûle en enfer . J'espère que ton dessert était bon au moins.
Et merci de t'occuper du Secret Santa !

 

[Manea]

@MilanKey
Ensuite je tiens à dire que j'ai gifler une amie (je suis absolument non violente, je suis juste grossière) qui me disait que "les femmes qui avortent sont des privilégiés qui ne pense qu'à leur confort et pas à la douleur de toutes les femmes stériles et qu'elles devraient avoir la décence de mener leur grosse au bout et de faire adopter l'enfant si vraiment elles n'ont aucun instinct maternel". J'avais très envie de lui réduire la tête en bouillie et je pense que si Jerem' ne m'avait pas stoppé je l'aurais fait (vu qu'elle a réussi à me sortir de mon apathie habituelle).

Certaines personnes ne se rendent vraiment mais alors VRAIMENT pas compte d'à quel point leurs propos sont violents... Elle a pesé ses mots un minimum ? Elle a vraiment réfléchi avant d'ouvrir sa grande bouche ?

Oui, les femmes qui avortent en France sont des privilégiées... Par rapport à toutes celles qui ne peuvent pas le faire dans d'autres coins du monde. Sinon, ce qui se passe dans leur utérus les concerne ELLES et c'est tout, sur le coup, les femmes stériles, c'est pas leur problème.
C'est à peu près aussi intelligent que le "finis ton assiette même si chaque bouchée supplémentaire te donne envie de vomir, que tu en laisses est indécent envers ceux qui meurent de fin dans le monde"