Je sais que je vais bien me faire détester pour ça. Mon but est cependant d'abord l'éducation et la transmission du savoir que j'ai pu acquérir après tout ce temps.
Malheureusement en France (et je ne peux que parler de la France), les personnes dans le médical sont très mal informées sur ce domaine, ce qui amène à des choses totalement loufoques que j'ai pu expérimenter.
Chacun dans cette veille peut venir poser des questions et s'informer, et j'essaierai de poster des nouvelles informations si j'en ai.
Les personnes cisgenres sont bien évidemment admises pour parler et apprendre.
Il faut savoir que je préfère maintenant utiliser le terme de transsexuel/transsexualisme.
Aussi n'oubliez pas que sexualité et genre n'ont rien à voir.
Qu'est-ce que le transidentité/transsexualisme ?
(Images traduites par moi, avec permission du propriétaire).
Il y a aussi une bonne vidéo (en anglais mais il y a les sous-titres) :
Sources dans la description.
Le Genre n'est pas une construction sociale (mais les rôles genrés oui)
Le genre, comme expliqué dans les images plus haut, est le sexe du cerveau. Il y a une histoire assez triste avec un homme nommé David Reimer pour prouver ceci.
https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Reimer
En gros c'était un homme à la naissance, mais à cause d'une circoncision ratée (la circoncision est une mutilation génitale, d'ailleurs), un médecin qui voulait prouver que le genre était une construction sociale, a décidé de lui couper le cuicui pour en faire une fille (chirurgie terrible pratiquée sans son consentement que les personnes intersexes vivent beaucoup). Il lui ont donné des hormones etc pour faire en sorte que ce soit une fille, et il fut élevé en fille.
Pourtant, à l'adolescence, et même avant, David continua de se considérer comme un garçon et de se savoir garçon, quand bien-même son appareil génital et ses hormones n'étaient pas masculin.
Il se suicida à terme après avoir découvert ce que le médecin lui avait fait.
Le DSM-V et homophobie
En Amérique (tout découle de l'Amérique, et en France nous sommes très très en retard dû en partie à notre cher Freud), c'est le DSM-V qui est principalement cité pour diagnostiquer les personnes trans (je crois qu'il y en à d'autres, mais c'est beaucoup moins commun). Le problème de ces documents résident dans le fait qu'ils mettent "non conformité du genre" (raccourci GNC pour Gender Non-Conforming plus tard) au même niveau que la transidentité/transsexualisme. La pathologisation de la non-conformité du genre possèdent de grandes racines dans l'homophobie.
DSM-V :
Je ne dirais pas que tout est à jeté dans le DSM-V, mais c'est à prendre avec des pincettes. Pincettes que la WPATH (Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres) n'a pas prise puisqu'elle estime que les personnes non-conformes aux gens devraient pouvoir transitionner sans être pour autant transgenre.
WPATH : "Only some gender nonconforming people experience gender dysphoria at some point in their lives. Treatment is available to assist people with such distress to explore their gender identity and find a gender role that is comfortable for them (Bockting & Goldberg, 2006)."
Traduction : "Seulement quelques personnes non-conforme au genre expérimente de la dysphorie de genre à un moment dans leur vie. Le traitement est disponible pour assister les gens avec une telle détresse et explorer leur identité de genre, et trouver un rôle genré qui est confortable pour eux."
De ce fait il y a eu des rapports de femmes masculines homosexuelles (butches) qui ont été vivement poussées à transitionner pour correspondre leur sexe à leur rôle genré.
La communauté LGB surtout américaine, dénonce depuis quelques temps ces problèmes d'homophobie, ce qui a radicalisé certains groupes (notamment les féministes radicales, qui excluent les personnes trans (TERFs)).
Dysphorie de Genre
La dysphorie de genre est donc une déconnexion entre le sexe de naissance et le genre (sexe du cerveau).
C'est difficile à expliquer, mais j'ai lu quelques trucs avec lesquels j'étais d'accord par rapport à mon expérience, donc je vais essayer de faire de mon mieux pour le transmettre. Nous verrons aussi après avec quoi la dysphorie de genre peut-être confondue avec, c'est pour cette raison d'ailleurs que je pense que voir un thérapeute est important. J'ai traduis ce que j'ai trouvé d'un Tumblr, mais par rapport à ma compréhension de la dysphorie de genre et de mon expérience, cela semble coller. Prenez ça comme une description générale de ce que ça fait d'avoir de la dysphorie, pas comme la bible.
Il y a trois grandes sensations liées à la dysphorie de genre, le malaise, la dissociation et la dépression.
La dysphorie de genre n'est traitable que par hormonothérapie et chirurgies.
Cependant la dysphorie de genre n'est pas la seule chose qui peut causer tous ces problèmes-là, c'est pour cette raison qu'il est important d'avoir un suivi psychologique. Les plus grandes catégories sont les traumas, surtout d'ordre sexuels (ils peuvent causer malaise, dépression et dissociation), la dysmorphie (pareil), sexisme internalisé ("c'est mieux d'être un homme !") et l'homophobie internalisée ("pour aimer le même sexe je dois être du sexe opposé"). Si vous allez voir un psychologue, essayez de ne pas prendre un Freudien, car ils ne croient pas au transsexualisme. /!\
Je reviendrai plus tard sur les problèmes que la désinformation cause, mais cela fait déjà un bon premier poste.
Malheureusement en France (et je ne peux que parler de la France), les personnes dans le médical sont très mal informées sur ce domaine, ce qui amène à des choses totalement loufoques que j'ai pu expérimenter.
Chacun dans cette veille peut venir poser des questions et s'informer, et j'essaierai de poster des nouvelles informations si j'en ai.
Les personnes cisgenres sont bien évidemment admises pour parler et apprendre.
Il faut savoir que je préfère maintenant utiliser le terme de transsexuel/transsexualisme.
Aussi n'oubliez pas que sexualité et genre n'ont rien à voir.
Qu'est-ce que le transidentité/transsexualisme ?
(Images traduites par moi, avec permission du propriétaire).
Il y a aussi une bonne vidéo (en anglais mais il y a les sous-titres) :
Le Genre n'est pas une construction sociale (mais les rôles genrés oui)
Le genre, comme expliqué dans les images plus haut, est le sexe du cerveau. Il y a une histoire assez triste avec un homme nommé David Reimer pour prouver ceci.
https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Reimer
En gros c'était un homme à la naissance, mais à cause d'une circoncision ratée (la circoncision est une mutilation génitale, d'ailleurs), un médecin qui voulait prouver que le genre était une construction sociale, a décidé de lui couper le cuicui pour en faire une fille (chirurgie terrible pratiquée sans son consentement que les personnes intersexes vivent beaucoup). Il lui ont donné des hormones etc pour faire en sorte que ce soit une fille, et il fut élevé en fille.
Pourtant, à l'adolescence, et même avant, David continua de se considérer comme un garçon et de se savoir garçon, quand bien-même son appareil génital et ses hormones n'étaient pas masculin.
Il se suicida à terme après avoir découvert ce que le médecin lui avait fait.
Le DSM-V et homophobie
En Amérique (tout découle de l'Amérique, et en France nous sommes très très en retard dû en partie à notre cher Freud), c'est le DSM-V qui est principalement cité pour diagnostiquer les personnes trans (je crois qu'il y en à d'autres, mais c'est beaucoup moins commun). Le problème de ces documents résident dans le fait qu'ils mettent "non conformité du genre" (raccourci GNC pour Gender Non-Conforming plus tard) au même niveau que la transidentité/transsexualisme. La pathologisation de la non-conformité du genre possèdent de grandes racines dans l'homophobie.
DSM-V :
Le problème du DSM-V c'est que quelqu'un qui souffre des rôles genrés de notre société peuvent avoir facilement le diagnostique de dysphorie de genre (quand bien-même le problème est d'ordre social et non biologique). En effet, il suffit d'avoir le premier (incongruence marquée entre le genre exprimé) et le cinquième (un intense désire d'être traité du genre opposé) critère pendant plus de six mois pour pouvoir avoir le diagnostique de dysphorie de genre.In adolescents and adults gender dysphoria diagnosis involves a difference between one’s experienced/expressed gender and assigned gender, and significant distress or problems functioning. It lasts at least six months and is shown by at least two of the following:
- A marked incongruence between one’s experienced/expressed gender and primary and/or secondary sex characteristics
- A strong desire to be rid of one’s primary and/or secondary sex characteristics
- A strong desire for the primary and/or secondary sex characteristics of the other gender
- A strong desire to be of the other gender
- A strong desire to be treated as the other gender
- A strong conviction that one has the typical feelings and reactions of the other gender
Je ne dirais pas que tout est à jeté dans le DSM-V, mais c'est à prendre avec des pincettes. Pincettes que la WPATH (Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres) n'a pas prise puisqu'elle estime que les personnes non-conformes aux gens devraient pouvoir transitionner sans être pour autant transgenre.
WPATH : "Only some gender nonconforming people experience gender dysphoria at some point in their lives. Treatment is available to assist people with such distress to explore their gender identity and find a gender role that is comfortable for them (Bockting & Goldberg, 2006)."
Traduction : "Seulement quelques personnes non-conforme au genre expérimente de la dysphorie de genre à un moment dans leur vie. Le traitement est disponible pour assister les gens avec une telle détresse et explorer leur identité de genre, et trouver un rôle genré qui est confortable pour eux."
De ce fait il y a eu des rapports de femmes masculines homosexuelles (butches) qui ont été vivement poussées à transitionner pour correspondre leur sexe à leur rôle genré.
La communauté LGB surtout américaine, dénonce depuis quelques temps ces problèmes d'homophobie, ce qui a radicalisé certains groupes (notamment les féministes radicales, qui excluent les personnes trans (TERFs)).
Dysphorie de Genre
La dysphorie de genre est donc une déconnexion entre le sexe de naissance et le genre (sexe du cerveau).
C'est difficile à expliquer, mais j'ai lu quelques trucs avec lesquels j'étais d'accord par rapport à mon expérience, donc je vais essayer de faire de mon mieux pour le transmettre. Nous verrons aussi après avec quoi la dysphorie de genre peut-être confondue avec, c'est pour cette raison d'ailleurs que je pense que voir un thérapeute est important. J'ai traduis ce que j'ai trouvé d'un Tumblr, mais par rapport à ma compréhension de la dysphorie de genre et de mon expérience, cela semble coller. Prenez ça comme une description générale de ce que ça fait d'avoir de la dysphorie, pas comme la bible.
Il y a trois grandes sensations liées à la dysphorie de genre, le malaise, la dissociation et la dépression.
Pour la dissociation, il y a un lien cliquable pour en parler de façon plus profonde. C'est très mal connu, surtout en France, pourtant c'est un symptôme majeur de la dysphorie de genre.Malaise :
- Se sentir embarrassé par son propre corps, surtout au niveau des caractéristiques sexuelles
- Ne pas être capable de rentrer correctement dans les vêtements voulu à cause de la forme du corps.
- Sentir comme si tu ne vis pas la vie que tu aurais dû vivre.
- Se sentir inconfortable dans les endroits séparés par sexe comme les toilettes ou des groupes de support féminin/masculin.
Dissociation :
- Surprise ou inconfort quand des parties sexuées du corps sont touchées (exemple : oublier que tu as des seins, puis ensuite tenir quelque chose contre la poitrine et les sentir).
- Impossibilité de d'identifier mentalement son corps dans des moments sexuels.
- Une sensation de déconnexion ou d'incompréhension avec les réponses émotionnelles.
- Impossibilité de s'identifier aux discussion à propos de ce qui est attendu des gens de ton genre (ex : "un jour tu seras une maman/un papa").
- Ne pas se sentir proche des personnes de son sexe biologique (pas "je ne suis pas comme les autres filles", plus un vrai manque de connexion et de compréhension de la majorité des hommes/femmes).
- (Spécifique aux FTM) Oublier ses règles, oublier que tu peux avoir tes règles.
Dépression :
- Anxiété et dépression par rapport à ses charactéristiques sexuelles OU sans causes reconnaissables.
- Désir d'AM (auto-mutilation) ou AM pour enlever/détruire l'appareil génital.
- Pas ou peu de libido à cause de l'inconfort de l'appareil génital, ou sensation de honte, embarassement ou dépression pendant ou après le sexe. (Ajout de moi : Il est possible aussi d'avoir une trop grande libido dû au fait que la façon de jouir n'est pas celle qui est censée être, considérée comme "non satisfaisante", donc en retour en avoir continuellement envie pour essayer de faire en sorte que ce soit satisfaisant, sans que ça puisse arriver).
- Extrême inconfort ou dégoût avec les fonctions typiques du sexe biologique (pousse de la barbe pour les MTF et règles pour les FTM, par exemple).
- Un sentiment de fatalisme ou de résignation par rapport au futur, du fait de vivre comme le sexe assigné - sentir comme s'il n'y avait pas d'espoir pour le futur et qu'il n'y a rien à faire.
La dysphorie de genre n'est traitable que par hormonothérapie et chirurgies.
Cependant la dysphorie de genre n'est pas la seule chose qui peut causer tous ces problèmes-là, c'est pour cette raison qu'il est important d'avoir un suivi psychologique. Les plus grandes catégories sont les traumas, surtout d'ordre sexuels (ils peuvent causer malaise, dépression et dissociation), la dysmorphie (pareil), sexisme internalisé ("c'est mieux d'être un homme !") et l'homophobie internalisée ("pour aimer le même sexe je dois être du sexe opposé"). Si vous allez voir un psychologue, essayez de ne pas prendre un Freudien, car ils ne croient pas au transsexualisme. /!\
Je reviendrai plus tard sur les problèmes que la désinformation cause, mais cela fait déjà un bon premier poste.
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