@AngelTen Richard II Oui, je vois ce que tu veux dire concernant le stéréotype du queer "dévergondé" et bête de sexe. C'est complètement vrai, la communauté a été très sexualisée - et l'est encore aujourd'hui (oh non, des homos, cachez les enfants, c'est indécent, c'est pas de leur âge!)
Je comprends certaines réticences des LGBT+ vis à vis de l'inclusion des A/A. Mais... Je sais pas, d'autres réflexions se mêlent à tout ça
Je reste par exemple un peu sceptique sur le côté "allez faire une communauté ailleurs, plus adaptée, qui ne diluera le propos des lgbt".
En fait ça me rappelle dans une certaine mesure le mouvement "drop the T" qui court chez quelques LGB (mouvement qui dit en gros que les T mènent une lutte tellement différente -une lutte qui porte sur leur identité- de celle des LGB -qui porte sur leur orientation sexuelle- qu'iels feraient mieux d'aller militer ailleurs...)
Bien sûr la comparaison a ses limites :
loin de moi l'idée de comparer les luttes et expériences des T et des A, vraiment.
Mais au niveau de la démarche inclusion/exclusion... je sais pas, je vois une similitude ? Celle du questionnement "qu'est ce qui caractérise le coeur commun des LGBT+".
Et je vois pas de réponse claire
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Pour moi réunir tous les profils "non conformes" au cishétérosexisme ne fait pas perdre de force au mouvement, c'est justement à mes yeux son ancrage général. Je ne vois pas d'autre "point commun" entre tous.
Mais bien sûr, c'est mon opinion perso, je prétends pas du tout avoir la science infuse sur le sujet. Il me manque peut-être deux trois concepts cruciaux.
/Aparté/
Après, pour le "ne pas faire de sexe = bien vu" évoqué rapidement, je me permets de nuancer : ça n'est plus le cas dans nos institutions aujourd'hui heureusement, mais au Moyen Âge la non-consommation d'un mariage était un motif valable pour annuler une union. Plusieurs idéologies se croisent (la question du consentement notamment fait l'objet de discussions), mais globalement, ne pas coucher avec son/sa partenaire peut attirer de sérieux ennuis (
que ce soit parce que la personne est asexuelle ou pour tout autre motif).
De tout temps il a été question d'équilibre entre sexualité sur-sexualisée (expression maladroite), chasteté, et non-sexualité.
Enfin c'est vraiment un point de détail, loin de moi l'idée de me lancer dans une compétition de "qui a la pire histoire/les pires expériences", c'est pas un jeu.
Je voulais juste nuancer un peu le propos : ce sont la chasteté, la pudeur, la modestie (
et tout ça en version hétéro bien sûr) qui sont "bien vues" par le passé, l'asexualité, pas tant que ça je pense
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(A vérifier ? La virginité est célébrée sans aucun doute pour certaines figures emblématiques de la culture chrétienne occidentale, mais au quotidien....je sais pas)
EDIT : c'est vraiment un aparté random, mes minces connaissances historiques sur le sujet feront jamais le poids dans une vraie discussion, navrée
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