rhapsody;4785076 a dit :
Est-ce que vous savez si la convention veut que l'on compte les particules et les déterminants qui forment les noms propres lors d'un classement par ordre alphabétique ? Ou si vous vous rangez vos livres en suivant l'ordre alphabétique des noms d'auteurs, vous la rangez (/rangerez) où, Daphne du Maurier - "D", "M" ? et Jean de La Fontaine ? "D", "L", "F" ?
Cette question me hante
Je crois que c'est la lettre après la particule qui prime : La Fontaine, Sévigné... Je ne sais pas si la manière dont je procède est académique mais j'ai tendance à le placer à la lettre où j'irais le plus spontanément le chercher. (La Fontaine en tout cas, je le range en "L") (Mais je passe souvent cinq minutes à le chercher à "F" avant en fait
.)
(Une mention à @
Tammie , elle pourra te répondre sans aucun doute.)
@
Zvezda Non mais Charles Dantzig
Bon, pour ma part, je continue ma traversée du 19ème siècle (on ne se refait pas). Je peine à terminer
Le ventre de Paris, le troisième de la série des Rougon-Macquart. Ce livre me dégoûte. Les livres de Zola qui ont tendance à susciter ce sentiment sont légion (
Thérèse Raquin et un de mes élèves qui m'a dit "mais c'est sale comme livre, ça me dégoûte"
.) mais alors celui-ci est à la limite du lisible pour moi. La "bête humaine" qui se déploie dans ce roman, ce sont les halles parisiennes. Tout aurait été très intéressant et agréable à lire s'il s'était contenté de décrire les étals de fromages, de fleurs, de boulangerie. Cependant, ce qui l'intéresse, ce sont les boucheries, les charcuteries, les volaillers, les tripiers, les poissonniers. Des pages et des pages de description de boudins, d'abats, d'odeurs de poisson plus ou moins fraiches, de sang. Le summum est la longue description de la "resserre" de volaille, le sous-sol des halles où il y avait des réserves de volailles encore vivantes, entassées et agonisantes, le tout saupoudré d'une tentative de viol, bref, bon appétit et bon courage.
Passent encore ces descriptions, c'est admirablement bien mené et l'effet fonctionne, mais l'histoire n'est pas très cohérente, le lien est très lâche entre les personnages (ce qui rend la série des RM intéressante) et leur psychologie est assez peu poussée. Je vais quand même le terminer, tant bien que mal, mais je ne suis pas séduite, je le trouve bien inférieur aux autres, tant dans son inclusion dans la série que de manière individuelle.
Je lis à côté de ça
Les moralités légendaires de Jules Laforgue, un poète "mineur" de la fin du 19ème siècle. J'adore les
minores, je milite activement pour leur défense et leur réhabilitation mais alors Laforgue désolée mais je sais pas ce que je vais pouvoir pouvoir faire pour toi
Franchement, autant sa poésie reste accessible, autant ce texte est illisible. Ce sont des petites... nouvelles, des textes fantaisistes et loufoques, dans l'esprit décadent, sur des figures plus ou moins historiques (Hamlet par exemple), qui ont quelques ressemblances avec Huysmans. Le style est dépassé, le propos inexistant, ça pue "l'huile et la lampe" comme dirait Montaigne, mais admettons que ça a un charme un peu suranné.
Enfin, de la poésie "avant toute chose", avec
Les poèmes saturniens de Verlaine, que je redécouvre avec plaisir. J'avais un peu oublié Verlaine, mais j'y retrouve la veine que j'aime dans cette période, bien loin du mâché et remâché "Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant..."
Un jour, je lirai autre chose que du 19ème siècle, mais pas tout de suite.