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Ca y est, j'ai lu L'île du Dr Moreau de H.G.Wells.
Pourquoi ai-je toujours cru que ce livre au résumé alléchant allait se révéler être un ouvrage ennuyeux, au style compliqué, qui me ferait regarder combien de pages restent à être lues ??? Clairement, l’auteur se focalise sur l’histoire plutôt que sur la narration et propose un style simple qui se lit assez vite. L’action et l’étrangeté sont présentes dès le début, on est embarqué dans le récit et on attend la suite.
De l’action, il y en a. De la réflexion aussi (question de l’identité, supériorité homme/animal, « en chaque homme sommeille un animal »). Je sympathise grandement avec les idées que l’auteur veut faire passer . Je ne considère pas l’homme au-dessus des animaux, je nous considère à égalité avec eux, participant de la même chaîne alimentaire (ce qui explique par exemple que je ne suis pas végétarienne : l’homme mange des animaux, les animaux mangent l’homme. C’est la nature.) Mais la cruauté envers les animaux, la vivisection, tout ce qui n’est pas naturel, ne trouveront jamais grâce à mes yeux.
Ici, sous couvert de découverte scientifique, on place en victimes (donc en inférieurs) les animaux pour satisfaire le caprice du Dr Moreau qui veut connaître les limites de la plasticité humaine (but totalement vain !). Sa justification serait que la douleur n’est plus la réalité, du moment qu’on la dépasse, qu’il ne faut pas s’arrêter à la douleur quand on pratique des expériences sur les animaux et que c’est un moindre mal (j’adhère –en très petite partie- à ce point de vue. Pour moi, la douleur existe en prévention : vous avez une plaie purulente dans le dos ou un problème à un organe, vous ne le voyez pas mais la douleur vous le fera savoir. A partir du moment où vous savez, la douleur n’est plus utile, on peut « l’oublier ». La limite à ce raisonnement est qu’il est très difficile de faire abstraction de cette « information des nerfs » et je suis persuadée que les animaux n'en sont pas capables, comme la grande majorité des hommes, et souffrent sincèrement. Bref, le job du Dr Moreau se résume à torturer pour rien ! )
Livre lu en une journée, ca vous donne une indication de combien je l’ai aimé. Seul bémol : je n’arrivais pas à imaginer vraiment les scènes car il y avait juste assez de description pour savoir que
J'ai terminé Carnivores Domestiques de Erwann Créac'h (recueil d'anecdotes sur son métier -vétérinaire à domicile-)
"Quand je serai grande, je soignerai les animaux"...25 ans plus tard, je suis interprète en Langue des Signes. Des regrets ? à la lecture de ce livre, pas vraiment : tout donner pour sauver l’animal qu’on croit spécial aux yeux de quelqu’un et entendre au final « bon ben, tant pis, j’en prendrai un autre », être conscient de l’absurdité des croisements qui engendrent des espèces malades et souffrantes en permanence (pauvres bulldogs !), à la limite de la cruauté envers les animaux, ça ne me fait plus rêver. Le livre m’a aussi calmée d’avoir un animal en appartement.
Concernant l’écriture, elle permet une lecture agréable. Les anecdotes sont courtes et agencées d’une façon originale et plaisante : d’abord le point de vue de l’animal puis celui du véto et enfin, un petit paragraphe expliquant ce qui s’est passé ensuite, de manière à ne pas rester sur sa faim.
A cette lecture, on se rend compte que ce n’est pas tant l’animal qu’il faut soigner que ses maîtres, à croire que la vie commune les fusionnent. L’aspect psychologique du métier de véto à domicile n’est pas à minimiser ! Le fait que ce monsieur se balade aux 4 coins de l’île de France, rencontrant des gens tellement différents à chaque fois, m’a rappelé mon ancien métier avec nostalgie.(ça vous fait une belle jambe de savoir ça, hein? )
Si les autobiographie vous intéresse, alignez Patients de Grand Corps malade et le scaphandre et le papillon de Bauby. Ils sont les deux assez courts et raconte la réalité de la vie de ces deux auteurs, marqué d'un grand tournant
Si les autobiographie vous intéresse, alignez Patients de Grand Corps malade et le scaphandre et le papillon de Bauby. Ils sont les deux assez courts et raconte la réalité de la vie de ces deux auteurs, marqué d'un grand tournant
Si je peux me permettre un conseil pour Le nom de la rose, c'est de ne pas te laisser rebuter par les passages en latin (j'en ai fait pendant des années et je ne comprenais pas encore tout!). N'aies pas de scrupule à les sauter, tu peux très bien suivre l'histoire sans (et vu que l'histoire est captivante, ce serait dommage de renoncer )
Carmilla de Sheridan Le Fanu terminé et direct dans ma liste de livres préférés!
Après des années à lire des histoires de vampires sans reliefs, où le seul fait que l’on parle d’un vampire devait satisfaire le lecteur, j’ai enfin trouvé un vrai concurrent à Bram Stocker !
Une histoire sans temps mort (bien que très courte, ceci expliquant peut-être cela), dans lequel la vampire a une vraie épaisseur (des habitudes, des sentiments) et une étrangeté qui transparaît sans que l’auteur ne tombe jamais dans l’excès.
La protagoniste principale raconte elle-même les faits qu’elle a vécus. J’ai toujours aimé ces livres en « journal de bord », surtout quand l’auteur prend soin que le style d’écriture utilisé ne soit pas la sien propre (trop pompeux, trop recherché donc pas assez crédible) mais celui qui correspond le mieux au narrateur (ici, un style simple digne d’une jeune femme).
Il est clair que ce n’est pas la dernière œuvre de Le Fanu que je lirai !
Mais que ça fait du bien de lire quelque chose comme ça !
Voici ce que j’avais écrit dans la section « Quel livre lisez-vous en ce moment » :
J'appréhende: je suis une grande fan de la saga Malaussène et j'ai entendu beaucoup de commentaires élogieux sur Comme un roman de Daniel Pennac. J'ai peur d'être déçue (et de faire une dépression et de ne plus manger que de la charcuterie pour me suicider au cholestérol...moi? excessive?)
Et puis j’ai pris mon courage à 2 mains, j’ai ouvert le livre (livre qui, par ses droits imprescriptibles du lecteur en noir sur blanc sur la 4eme de couverture, m’autorisait d’emblée à ne pas le finir) et j’ai lu la première phrase : « Le verbe lire ne supporte pas l’impératif ». Et j’ai su. Que je n’allais pas être déçue. Que j’allais de nouveau lire ces mots justes que l’auteur sait trouver. Que la poésie de la prose Pennac était au rendez-vous.
Daniel Pennac propose une liste des 10 Droits imprescriptibles du lecteur. J’en ajouterai un 11eme : le droit de plonger dans un livre et de n’en ressortir qu’une fois la dernière page lue. Voici le droit auquel vous ferez appel si vous décidez de vous lancer dans cette lecture.
M.Pennac, comme bon nombre de vos lecteurs, j’aurais aimé être une de vos élèves.