Blabla général littérature

[nezentrompette]

@Lemon Curd @Rhapsody Exactement, je parlais bien des EXTRAITS (à 2€ en folio), que j'avais pris pour avoir un aperçu (je fais souvent ça pour découvrir de nouvelles lectures, de nouveaux auteurs). Je suis pas sure que le texte intégral ait été retravaillé par contre (orthographe modernisée, annotations...)

 

[Rhapsody]

@Lemon Curd @Rhapsody Exactement, je parlais bien des EXTRAITS (à 2€ en folio), que j'avais pris pour avoir un aperçu (je fais souvent ça pour découvrir de nouvelles lectures, de nouveaux auteurs). Je suis pas sure que le texte intégral ait été retravaillé par contre (orthographe modernisée, annotations...)

(Poke @Lemon Curd) : en effet, l'édition que j'ai linkée est la version originale (ou presque) puisqu'elle date de 1822 et 1823 donc elle n'a pas été retouchée pour les lecteurs contemporains

 

[nezentrompette]

@Lemon Curd Madame Campan mettait elle-même certaines annotations de bas de page, mais dans le folio il y en a aussi, plus récentes, qui donnent de plus amples explications (recontextualisation selon l'époque, explication de mots devenus désuets etc...).

 

[Althée]

@Rhapsody au temps pour moi alors, j'ai juste ouvert une page, mais l'orthographe n'est pas de l'ancien français pour ce que j'en ai vu, et il y a des notes de bas de page, je ne sais pas s'il y a plus d'annotations dans les extraits

Mais ça a l'air de bien se lire en tous cas

Ce qu'on appelle "l'ancien français" évolue vers le français moderne à partir du 17ème siècle, un texte datant de cette époque est parfaitement lisible (voir n'importe quelle pièce de Racine ou Molière, quelques tournures ne nous sont pas familières et certains mots ont changé de sens mais à part ça...). Ce que, je crois, veut dire @Rhapsody (qui me corrigera si je me trompe ) c'est que c'est une manière de faire/d'écrire de l'Histoire qui est différente de la nôtre, mais à la limite c'est encore le cas du livre de Zweig. Je n'ai pas lu ce livre mais d'autres historiens de l'époque et ils ont tendance à avoir la main lourde sur les appréciations et autres avis personnels, ce qui est un peu déstabilisant pour nous lecteurs modernes qui sommes habitués à l'oeil (qui tend à être) objectif de l'historien.

Pour ma part, je navigue à vue dans Le Comte de Monte-Cristo. Je commence à avoir bien avancé puisque j'aborde le chapitre 70, ce qui représente plus de la moitié. C'est vraiment bien, prenant et tout, même si je décroche un peu parfois sur les liens entre les personnages, mais vraiment long à lire hors temps de vacances...
Par contre, j'ai pris l'édition gratuite sur Kindle mais la présentation est toute mal faite, c'est pénible, il y a des coquilles, les dialogues sont mal mis en page... Bon, maintenant que j'en suis à la deuxième moitié, je ne vais pas passer à l'édition papier.

J'ai quand même hâte d'avoir fini pour connaître le fin mot de l'histoire (pas sûre que ce soit très chrétien toute cette histoire de vengeance quand même ) et pour passer à autre chose, plein de lectures en attente me font envie.

Ah j'ai commencé un essai super intéressant, qui s'appelle Le travail à coeur, d'Yves Clot. C'est édité chez La découverte, ça parle des risques psychosociaux liés au travail donc, à partir des suicides qui ont eu lieu à France Telecom. L'auteur aborde toutes les questions des pathologies professionnelles (du suicide sur lieu de travail, donc, aux troubles musculo-squelettiques quasiment "épidémiques" dans certains corps de métier) et à la réaction sociale face à ces questions ("despotisme compassionnel" qui n'apporte aucune vraie solution). C'est super intéressant, mais je peine à avancer, car Edmond accapare tout mon temps de lecture et ne tolère aucun écart.

 

[Rhapsody]

Quand je disais que cette édition n'avait "pas été retouchée pour les lecteurs contemporains", je pensais essentiellement aux annotations des éditeurs actuels qui peuvent être rajoutées au texte, comme des explications sémantiques, ou des explicitations, des re-contextualisations de noms de lieux, personnages, ou d'événements (qui pouvaient être connus de tous en 1825, mais oubliés à notre époque), ce qui aide le lecteur d'aujourd'hui à comprendre le texte, en lui donnant des clefs de lecture qui étaient évidentes au début du XIX° siècle, mais pas forcément pour le lecteur du XXI° Du coup, elle sera peut-être un peu plus ardue à la compréhension qu'une nouvelle édition du texte, voilà

 

[Confiteor]

J'ai une question concernant les parutions de livres : est-ce qu'un livre publié par un éditeur suisse ou belge paraît à la même date dans ces pays-là et en France ou où il y a un délai entre la publication dans le pays d'origine et celle en France ?

 

[Traum]

Je cherche le titre d'une série jeunesse que j'ai lu étant gamine...
Je n'arrive pas à trouver, ça me perturbe beaucoup !

C'était un univers médiéval avec des animaux (notamment des rats soldats) avec des guerres et des combats...
Voilà tout ce dont je me souviens, si l'une d'entre vous y reconnaît quelque chose je lui serais éternellement reconnaissante

 

[nezentrompette]

@Grumpy Bunny j'attends ton retour sur La voleuse de livres avec impatience car j'ai prévu de l'acheter!

Sinon, passage en coup de vent pour vous parler du Folio La peur qui rode de HP Lovecraft (avec en bonus La maison maudite et la tourbière hantée)
Là on entre carrément dans le livre d’horreur : étrange, pesant, un chouilla dégueu dans les descriptions.
Pas mon genre préféré, mais quand on est prévenu du contenu, ca se laisse lire.

J'ai plein de livres à lire mais aucun ne me fait envie

 

[Aunbrey.]

@nezentrompette : Je me permets de donner mon avis sur La Voleuse de Livres. C'est génial, une très belle histoire, des personnages attachants. Mon p'tit coeur s'est serré plusieurs fois. J'ai vu le film quelques temps après et bien que ce soit une très bonne adaptation, il n'est pas possible d'y retrouver toutes les émotions et les sentiments exposés et ressentis par le livre. J'ai mis du temps à le lire parce que je suis lente comme un escalier mais quand j'étais plongée dedans, j'avais du mal à le reposer.

 

[Gunnm]

@nezentrompette @Lemon Curd Je l'ai lu en VO aussi il y a 2 semaines. C'était vraiment bien, la narration est effectivement excellente, un point de vue très orignal

 

[nezentrompette]

Merci à toutes celles qui ont confirmé mon choix de lire un jour La voleuse de livres

J'ai lu d'une traite La mort est mon métier de Robert Merle

Basé sur un personnage ayant existé (le SS qui a mis en place la solution finale à Auscwhitz), décrit comme un être tourmenté, qui n’a de confiance en lui que quand il applique à la lettre les ordres de quelqu’un de supérieur, et d’une froideur flirtant avec une non-conscience de sa cruauté (c’était un cyborg ce mec : affection, amitié, empathie, amour, il connait pas. Le pire étant qu’il y a une certaine logique dans ses raisonnements. Complètement tordu et toutefois logique. C’est perturbant). Je ne l’ai cependant pas appréhendé comme une biographie car il était trop difficile de faire la part des choses entre réalité et fiction.

Le livre présente donc le commandant en charge du camp d’Auschwitz, mais ne se focalise pas uniquement sur cette période (cela démarre en 1913 pour que le lecteur ait une vue d’ensemble de la vie de l’homme). Il se lit bien (beaucoup de dialogues en discours direct) bien que dense et assez lourd en terme de contenu. Ce n’est pas plus mal que le style soit très lisible car ce qu’on y lit est loin d’être facile à digérer (un sous-officier qui a pitié de chiens errants mais ne s’émeut pas de voir un enfant mourir). Ca éclaire certains mécanismes psychologiques: comment des hommes en arrivent à associer le diable aux juifs, comment l’humiliation infligée à l’Allemagne après la 1ere guerre mondiale n’a fait que nourrir une envie de revanche, etc…

Ce livre fait réfléchir : sur les pratiques religieuses qui parfois engendrent une psycho-rigidité quasi militaire ; sur le goût du sang de certains ados (sommes nous tous comme ça, à imaginer les pires tortures dans nos jeux de guerre d’enfants ? je ne me rappelle plus) ; sur le fait que dans une guerre, que l’on soit d’un côté ou de l’autre de la frontière on croit toujours être celui qui agit pour le bien ; sur les conséquences psychologiques du retour à la vie civile ; sur la puissance de la propagande/lavage de cerveau (les jolis euphémismes : « traités » ou « patients » pour « personnes envoyées en chambre à gaz ») et l’engrenage politique, etc...

Un livre qui donne parfois la nausée (ne serait-ce qu’utiliser le terme d’ « unités » pour « prisonniers »), fait beaucoup cogiter mais qui vaut d’être lu en tout cas. J’avoue, j’ai eu le cafard toute la soirée. Heureusement que certaines personnes de l’histoire, dont la propre femme de cet homme, qui ignorait tout des activités de son mari, ont des réactions plus humaines.

 

[Bloody Jack]

@nezentrompette je sors de mon sous-marin, juste pour te dire que je ne me lasserai jamais de lire tes critiques littéraires. Voilà, je retourne en sous-marin.