@Althée En fait, je ne cherche pas quelque chose de spécialement contemporain de cette époque! Désolée si j'ai écrit ça, c'était mal exprimé Je cherche plutôt des romans historiques du coup ou se déroulant à une époque plus récente mais si possible parlant des relations descendants de colons/locaux.
Pour Ce qu'il advint du sauvage blanc j'ai adoré sur le coup, mais 2-3 trucs m'ont fait tiquer (comme la scène de viol qui m'a paru très bizarre de ce que je connaissais de la région) et en me renseignant, j'ai appris que l'auteur avait fait le choix de ne pas se documenter DU TOUT sur les aborigènes ou sur Narcisse Pelletier (il n'a pas voulu lire le récit de Pelletier par exemple alors qu'il revendique se baser sur une histoire vraie) et qu'il s'était inspiré d'autres peuples du Pacifique pour parler des aborigènes (alors que les aborigènes sont vraiment une culture différente d'autres peuples du Pacifique).
En plus, ses interviews ont des côtés un peu racistes : il parle des peuples du Pacifique comme "étranges" et raconte partout que la condition de la femme "indigène" est mauvaise alors qu'il n'y connait rien vu qu'il a complètement inventé la culture qu'il décrit. Bref, il fait un excellent boulot de mise à distance entre les pensées des Français du 19e siècle et le lecteur mais quelque part, il croit un peu à cette vision occidentalo-centrée du Pacifique.
C'est pour ça en fait que j'essaye de trouver des auteurs avec un héritage autochtone. Dans les livres australiens que j'ai lu, Kate Grenville (qui s'est très sérieusement documentée mais qui est blanche) est pas mal mais Kim Scott offre vraiment un regard complètement différent : il donne la parole aux aborigènes mais pas de manière infantilisante ou stéréotypée puisqu'il puise dans la culture de son père, dans les légendes de ses ancêtres pour écrire son récit. Il utilise même une narration particulière, anachronique et qui donne l'impression d'être racontée à haute voix, comme si c'était vraiment un récit aborigène.
Pour Ce qu'il advint du sauvage blanc j'ai adoré sur le coup, mais 2-3 trucs m'ont fait tiquer (comme la scène de viol qui m'a paru très bizarre de ce que je connaissais de la région) et en me renseignant, j'ai appris que l'auteur avait fait le choix de ne pas se documenter DU TOUT sur les aborigènes ou sur Narcisse Pelletier (il n'a pas voulu lire le récit de Pelletier par exemple alors qu'il revendique se baser sur une histoire vraie) et qu'il s'était inspiré d'autres peuples du Pacifique pour parler des aborigènes (alors que les aborigènes sont vraiment une culture différente d'autres peuples du Pacifique).
En plus, ses interviews ont des côtés un peu racistes : il parle des peuples du Pacifique comme "étranges" et raconte partout que la condition de la femme "indigène" est mauvaise alors qu'il n'y connait rien vu qu'il a complètement inventé la culture qu'il décrit. Bref, il fait un excellent boulot de mise à distance entre les pensées des Français du 19e siècle et le lecteur mais quelque part, il croit un peu à cette vision occidentalo-centrée du Pacifique.
C'est pour ça en fait que j'essaye de trouver des auteurs avec un héritage autochtone. Dans les livres australiens que j'ai lu, Kate Grenville (qui s'est très sérieusement documentée mais qui est blanche) est pas mal mais Kim Scott offre vraiment un regard complètement différent : il donne la parole aux aborigènes mais pas de manière infantilisante ou stéréotypée puisqu'il puise dans la culture de son père, dans les légendes de ses ancêtres pour écrire son récit. Il utilise même une narration particulière, anachronique et qui donne l'impression d'être racontée à haute voix, comme si c'était vraiment un récit aborigène.