Blabla général littérature

[nezentrompette]

@Iris Chase Comme toi: ça ne me dérange pas de côtoyer des gens qui lisent, entre autres, de la chick litt etc. Moi-même j'ai des lectures très éclectiques même si je ne suis pas fan de chick litt, de Musso ou Lévy (que j'ai pourtant lus, pour me faire une idée et pas me baser sur des a priori). Mais savoir que la personne ne lit QUE de la chick litt par exemple va me bloquer. C'est un jugement très personnel donc ne faisons pas de généralités, mais les quelques fois où j'ai croisé ce type de lecteur, j'ai constaté que la conversation s'établissait difficilement: pas la même échelle de références, pas les mêmes attentes de lecture, pas les mêmes critères pour apprécier la lecture (je me rappelle d'une femme de 30 ans qui avait qualifié de "nul" un livre parce que les phrases étaient "trop compliquées". Je ne peux plus te sortir le titre, mais ce livre je l'avais moi-même lu, et moi je qualifiais le style de recherché -et pas du tout indigeste-. Je me demande si c'était pas du Matthias Malzieux... Bref, elle cherchait avant tout quelque chose de simple à lire qui tombe tout cuit dans la bouche: c'était sa came alors que moi j'appelle ça de la littérature commerciale, formatée pour être comprise du plus grand nombre et augmenter le nombre de lecteurs/ventes. Je préfère ce qui me fait cogiter un peu. On peut pas dire que l'une a plus raison que l'autre, quand cela touche aux goûts ce n'est pas vraiment possible de juger objectivement. La lecture est avant tout un loisir, et chacun a le droit de trouver son plaisir où il veut, mais j'aurais tendance à me rapprocher de personnes qui partagent mes lectures)

Comment j'ai fait des dons de livres? en pleurant. Plus sérieusement, je pense qu'en terme de quantité j'étais pas loin d'atteindre les 600 livres (et encore, ce qui m'a sauvée c'est que j'ai été 5 ans en couple avec un mec qui avait un mur entier de livres donc j'ai pioché dans les siens). Le truc, c'est d'y aller par degrés. J'ai commencé soft en me délestant de tous les livres que je n'avais pas aimés ainsi que ceux que j'avais en plusieurs exemplaires (au revoir mes Harry Potter dépareillés en français, je garde ma belle collec en VO dans son joli coffret). Ensuite a suivi une deuxième vague de ceux que j'ai retrouvés dans le sens où j'avais zappé que je les possédais (merci les déménagements et les cartons jamais déballés): j'ai bonne mémoire donc l'intrigue me revenait en voyant la couverture. Je me posais la question: aurais-tu envie de le relire? oui=en sursis; non=ciao. La troisième vague fut la plus dure: je suis une grosse reliseuse, quand un livre me plaît je peux le relire souvent, le décortiquer, voire comment il est construit en sachant la fin. J'ai dû me montrer sans pitié, mais encore une fois la question fut: "privilégierais-tu la relecture de ce livre ou préfèrerais-tu en découvrir un nouveau à la place?".
Mais j'avoue, j'ai triché: déjà pour certains titres qui me mettaient le cul entre deux chaises, je les ai ramenés chez mes parents (et puis un jour, dans 15 ans, je les redécouvrirai et...)
J'ai aussi une "zone tampon" qui m'aide bien: je ne dépose pas moi-même les livres dans les boîtes à don. J'en file des cartons entiers à mes beaux-parents, ils piochent dedans les lectures qui les intéressent, mes belles-soeurs et beaux-frères y fouillent aussi et seulement une fois que tout le monde a lu ce qu'il voulait, les livres sont mis en boîte à livres. Officiellement je ne m'en sépare pas, je les file à la famille
Mais j'ai mis 3 ans à me décider à faire un vrai tri, il a fallu la naissance d'un bébé et un appartement qui rétrécit curieusement avec tous ces jouets pour que je m'y mette. Ne te mets pas la pression, et dis-toi que donner un livre, c'est faire un heureux quelque part

 

[Membre supprimé 153117]

@Vadim Il y a un topic "Montre-moi tes bibliothèques" ici si tu veux nous montrer les tiennes.

 

[nezentrompette]

@Gunnm Je ne sais pas si l'environnement familial/amical dans lequel on a grandi joue tant que ça un rôle. Mon père était ouvrier et n'a jamais rien lu (mais genre il lit même pas le journal), ma mère elle lit que des histoires qui "font peur", ce qu'elle cherche ce sont les sensations fortes. Mon frère est pas grand lecteur non plus. Et moi, je peux pas vivre sans livres.
Quand je dis que je "juge", ce n'est pas un jugement de valeur type "iel est con parce qu'iel lit pas/lit que une certaine gamme d'ouvrages", mais plutôt "je vais pas avoir grand chose à lui dire". Pourquoi? parce que mon monde est un monde de littérature: je suis correctrice et traductrice, je suis payée pour lire et quand je bosse pas, je lis. Mon accroche pour rencontrer des gens, c'est de parler de nos lectures (et ça fait certainement pas de moi la meuf la plus intéressante. Je me considère pas mieux que les autres parce que je lis beaucoup et varié, et pour certain(e)s je dois paraître terriblement ennuyeuse).
Je peux discuter avec quelqu'un qui ne lit que de la chick litt. On sera d'accord sur le fait que c'est pas prise de tête et donc agréable à lire parfois. Le hic, c'est que j'aime aussi les livres qui sont intéressants autant sur le fond que la forme: on peut discuter de l'histoire (plus ou moins travaillée selon le titre) mais j'aime aussi débattre sur le style employé par l'auteur/autrice, réfléchir avec mes amis sur des questions que l'oeuvre soulève, écouter un pote faire une comparaison avec un autre livre qu'il a lu qui est du même acabit, remettre dans son contexte historique un récit. Avec quelqu'un qui ne se limite qu'à un genre qui met avant tout l'histoire en valeur, je ne trouve pas matière à discuter longuement.

Je dis assez souvent que la lecture c'est un plaisir alors on s'en fout qui lit quoi. Je ne dirai jamais que les gens qui ne lisent que du Musso ou du Barbara Cartland sont bêtes. Au moins ils lisent et ça c'est cool. Je dis qu'à moins que le hasard fasse qu'on ait un autre point commun, ce n'est pas sur la lecture qu'on va se rejoindre, parce que ni iel ni moi on aura beaucoup à échanger sur le sujet. C'est dans ce sens-là que je dis que je juge, et j'admets que mettre de côté les gens sur ce critère c'est snob.

 

[nezentrompette]

@Hermione1234 Oui, Bourdieu et les pratiques de lecture je les ai longuement étudiés à la fac et je suis d'accord qu'il y a souvent corrélation. Dans mon post je parlais du fait de juger les lectures des autres. Très souvent les gens se sont mis à la lecture parce qu'ils ont vu faire leur entourage. Mais je crois que le goût pour tel ou tel genre littéraire se fait individuellement, avec le temps, quand la personne a découvert différents univers et sélectionné ceux qui lui conviennent. A partir de là, je pense que certains (dont moi) développent un esprit critique vis-à-vis des lectures des autres, en bien ou en moins bien. Que fait-on à part simplement comparer ses propres goûts à ceux des autres?
Pour reprendre mon propre exemple: ma mère lit que des trucs avec des vampires, qui font peur. Moi aussi je lis du Stephen King et de temps en temps j'aime bien avoir des frissons en lisant un livre. Mais je me rends compte que je parle très peu littérature avec ma mère parce qu'on tourne vite en rond. C'est ma mère qui m'a donné le goût de la lecture, qui me lisait une histoire tous les soirs, m'emmenait à la biblio tous les mercredis, récompensait mes bonnes notes en m'offrant une BD. Sauf que mes goûts m'ont donné envie de dépasser le cadre des livres d'horreur. Et du coup, je "juge" (en fait j'aime pas le verbe "juger", je le trouve trop fort pour un ressenti par lequel je n'accuse pas la personne) ses lectures moins intéressantes, parce que peu variées et souvent avec une histoire "facile" remplie d'hémoglobine.

 

[CW]

Votre conversation me fait penser à une anecdote : une amie m'a virée de Facebook et a mis un an à me reparler suite à une blague que j'ai faite sur les gens qui ne connaissait pas 1984. Elle non plus, et elle l'a mal pris. Depuis, je fais gaffe à mon jugement sur les lecteurs / non lecteurs !

 

[Membre supprimé 153117]

Attention humour con:

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[nezentrompette]

@Grumpy Bunny Effectivement, pour ma part parler littérature est un prétexte fort à échange social. Mais tu sais, mes échanges sur le thème des lectures avec mes amis ressemblent assez à ce que je peux écrire/lire comme réponses sur ce forum, dans un temps plus court, sur une après-midi par exemple, et de manière plus intense. Je dis si j'ai aimé et pourquoi, je peux demander si quelqu'un sait plus d'infos sur le contexte historique/dans quelle mesure l'histoire est vraie/qui l'a lu et si iel a d'autres titres dans la même veine, etc. Je n'ai pourtant pas l'impression de m'exposer sur la place publique ni que vous, les autres madz, le fassiez. Et nos échanges sont cependant riches et très intéressants.
De plus la discussion peut dériver et on en arrive à discuter des pratiques de lectures, comme avec ce sujet lancé sur le """""jugement""""" de ceux qui lisent sur ceux qui ne lisent pas, le topic de celles qui exposent leur bibliothèque, etc.
Mais quelqu'un ne lisant pas ou ne lisant qu'une infime partie de toute la littérature disponible ne pourrait pas forcément rebondir et alimenter nos discussions ici par exemple.

 

[nezentrompette]

@angelita44 Bienvenue à toi
N'hésite pas à venir parler de tes lectures du moment sur le topic "quel livre lisez-vous e ce moment?" et à demander des conseils lecture dans le topic "Livres: et si on se conseillait?".
Au coin du radiateur durant les fêtes de fin d'année, j'aime bien de la littérature "vintage" comme un Dickens, le tour du monde en 80 jours de Jules Vernes ou Le noël d'Hercule Poirot d'Agatha Christie.
Une découverte/relecture d'une saga comme Harry Potter, les fiancés de l'hiver,... n'est pas déplaisante non plus en cette période.
Pourquoi pas un Roald Dahl pas prise de tête, non plus.

 

[Lelaina.]

Hello les mads ! Nouvelle venue sur le forum et lectrice à mes heures perdues, je vous souhaite à toutes de très belles fêtes de fin d'année !
Des idées de lecture pour profiter des soirées d'hiver, au coin du feu (ou du radiateur !) ?
Côté lecture, je viens tout juste de commencer le dernier Michel Bussi - "On la trouvait plutôt jolie".

Demande à @EnjoyTheSilence

 

[nezentrompette]

Dites, comme j'imagine que je ne suis pas en couple avec un extraterrestre je pense que certain(e)s d'entre vous pourront éclairer ma lanterne:
mon compagnon lit trèèèèèèès lentement. Pas dans le sens où ses cheveux ont le temps de pousser d'un cm avant qu'il n'ait réussi à déchiffrer un mot avec son doigt, mais dans le sens où ça ne le gêne pas de laisser de côté sa lecture pendant des jours, voire des semaines, avant de la reprendre (même si le livre lui plaît). Par exemple la semaine il est très pris par son boulot, parfois il part plusieurs semaines pour son travail et ne fait que bosser durant cette période. Son temps de lecture s'étale donc sur le weekend, et encore, parce qu'il faut qu'on n'ait rien de prévu ce weekend-là et qu'il soit d'humeur à lire.
Je suis du genre à cumuler plusieurs lectures, mais dans le pire des cas je vais en privilégier une par rapport aux autres sur une journée ou deux, pas plus. Ainsi tout reste frais dans ma mémoire et je ne perds pas le fil des différentes intrigues. Mais laisser sa lecture pendant des semaines pour ensuite la reprendre, je ne conçois pas. Il me dit que ça ne le dérange pas. Je le crois, pourquoi il mentirait sur ça, mais celles et ceux qui ont la même habitude que lui, vous arrivez vraiment à vous rappeler de la trame de l'histoire et de tous les personnages après un si grand temps off? Comment vous faites????

 

[nezentrompette]

@Babitty Lapina @Liili @EnjoyTheSilence Merci pour vos témoignages!
EnjoyTheSilence, j'avoue qu'une pause de 10 jours ça peut encore éventuellement passer. Mais quand je vois mon mec lire un chapitre en janvier et revenir sur le livre en mars, je suis sceptique.
Babitty Lapina: je fais une grosse distinction entre laisser passer du temps entre 2 tomes d'une série, ce que moi-même je fais, et faire une longue pause en plein milieu d'un livre. Quand un tome est bouclé, l'histoire dans son intégralité reste en mémoire (de la même façon que si tu me sors un titre de livre que j'ai lu au collège je pourrai sans difficulté te dire ce que ça raconte), on s'est familiarisé avec l'univers et les persos, raccrocher le wagon avec une éventuelle suite reste facile. Ca me rappelle un exercice d'interprétation consécutive qu'un prof nous avait fait faire à l'école d'interprètes: il nous avait raconté une histoire bourrée de détails et nous avait demandé de la répéter après lui. Tout le monde a su ressortir la trame, mais bien sûr les détails de chiffres, dates, noms communs sont passés à la trappe. C'est ça qui m'interpelle dans le fait de couper une lecture pendant longtemps: comment apprécier les personnages, la complexité de l'histoire si entretemps on a oublié tous les petits éléments qui font la saveur de l'ouvrage justement? Ca rejoit d'ailleurs ce que Liili raconte de son expérience.
Je me doute que le type d'ouvrage va jouer, mais quand je passe un livre à mon compagnon, que je sais qu'il adorerait, j'ai toujours peur qu'il passe à côté parce que sa mémoire lui fera forcément défaut à un moment.

 

[Iris Chase]

Je suis passée au G**t Joseph cet aprem' pour regarder et acheter des bouquins : ben c'est pas brillant... Je sais qe ce n'est pas une librairie anglophone à la base, mais là ça m'a déprimée : très peu de choix, et un choix en outre "discutable" d'un point de vue littéraire, bref j'ai péniblement trouvé 2 livres d'occase et 2 livres neufs d'auteurs anglophones (prix moyen d'un poche en anglais : 10 euros, merci hein!), plus un poche d'occase francophone. Je sais qu'il faut soutenir les librairies "locales", mais là vu leur choix en littérature anglophone (neuf ou occase, c'est la misère en tous les cas) et leurs prix, sérieusement je pense de plus en plus à commander chez le géant-méchant A***n!