nezentrompette
Le train de vie d'une noix de Saint-Jacques
@Babitty Lapina @Rosenrot_ Je rejoins votre discussion. Ca a été un peu souligné déjà mais je pense que la question générationnelle apporte une explication: là où pour mes grands-parents, voire mes parents (mais ils approchent des 70 ans) posséder et exposer des livres étaient des marqueurs forts de culture ("nous possédons des livres donc nous sommes intelligents" -je dis bien "posséder" et pas "lire"), les générations suivantes qui ont toujours grandi avec des livres les ont "désacralisés". De nos jours, le livre ne sert plus à prouver quoi que ce soit. Surtout que son usage a évolué et le posséder n'est plus le but de beaucoup de lecteurs qui vont privilégier l'emprunt en bibliothèque (mine de rien, les bibliothèques municipales c'est pas si vieux que ça), les échanges de livres, l'achat d'occasion qui sera donné en boîte à livres ensuite, l'achat qui sera revendu après lecture et bien sûr les livres numériques. Le minimalisme et le désencombrement, qu'il soit voulu ou imposé, est passé par là.
. La prof nous parlait d'une étude sur la lecture chez notamment les grands bourgeois / aristocrates. Et du fait que contrairement à ce qu'on pourrait penser, ils ont tellement pas besoin de performer leur appartenance sociale qu'ils dédaignent en partie la lecture
(ça va plus se jouer sur les relations sociales cette preuve d'appartenance aristo). En gros c'est considéré comme un passe-temps un peu futile. Bien sûr y'a de beaux livres ici ou là et quelques classiques, mais ils peuvent dire sans problème au chercheur qu'ils lisent pas ou lisent de la littérature illégitime aux toilettes. Voilà, voilà, ça m'avait fait beaucoup rire.



