Blabla général littérature

[abricotte]

@adita Ca me l'a fait aussi même si je n'ai pas de souvenir précis en tête. J'essaie généralement de trouver la table des matières quand il s'agit d'un essai car je trouve ça beaucoup plus parlant que le titre qui est généralement accrocheur.
Je connais aussi des lectrices qui ne connaissaient pas forcément le principe des ouvrages collectifs et qui pensaient que le nom en tête d'affiche de la couverture était le seul auteur alors qu'en fait seule la direction de l'ouvrage était menée par la personne en question. C'est en effet très attirant quand on connaît bien un auteur de penser que c'est un nouveau livre de lui, alors que ce n'est pas à tout à fait la même chose.

 

[Ada or ardor]

@adita : J'ai eu ça récemment aussi sur un essai (c'est toujours les essais ou quoi ? ).
Théorie du tube de dentifrice de Peter Singer.

Résumé :
Seul et sans organisation, cet homme a tordu le bras de géants comme McDonald's, l'ancien puissant directeur du FBI John Edgar Hoover ou encore de l'Oréal. Afin de transformer le monde et de donner du sens à sa vie, Spira n'a cessé de développer ses propres méthodes : chercher le dialogue avant la confrontation ; toujours proposer une alternative crédible à ce que l'on dénonce ; éviter l'entre-soi des militants ; ne pas diviser le monde en saints et en pêcheurs... Sa vie est un shoot d'inspiration pure.

Je m'attendais à un livre sur des techniques de militantisme, avec des exemples tirés de la vie de Spira. En vrai c'est une sorte de biographie et récit de ses combats contre les violences animales. Oui sauf que c'est l'activisme et pas la lutte pour le droit des animaux qui m'a fait acheter le livre. Je pense qu'il y a ces conseils sur l'activisme en filigrane du livre, mais 100 pages sur l'enfance, la formation et les premiers combats de Henry Spira m'ont fait lâcher le livre.

Ce qui m'embête, c'est de l'avoir acheté et d'avoir été hypé sur ce livre des semaines avant sa sortie grâce à la bonne com de la maison d'édition. Moi qui achète rarement des livres !

 

[nezentrompette]

Cette nuit, prise d'insomnie, j'ai commencé un livre qui me fait de l'oeil depuis très très longtemps, mais au bout de 3 pages je l'ai refermé. Nullissime? pas du tout. Il est excellentissime! Tellement que j'ai ressenti le besoin de le fermer pour pouvoir le relire du début afin de marquer tous les passages marquants, beaux, tellement bien tournés.
Mais les marquer comment? Moi qui suis friande de livres d'occasion qui ont vécu, j'hésite à "déflorer" cet ouvrage reçu neuf. Il m'inspire tant de respect que le stabiloter me ferait l'effet d'une insulte. Même l'idée de soulignage au crayon de papier me met mal à l'aise...
Et je crains que recopier ailleurs n'ait plus le même impact. Les mots de l'auteur loin de sa prose complète qui forme l'ambiance seront-ils aussi percutants?

Quelle est votre méthode, à vous, boulimiques de citations?

 

[Dragize]

@nezentrompette je ne sais pas que conseil te donner, mais il va falloir que tu nous donnes le titre de ce livre!

 

[nezentrompette]

@Dragize C'est Poésie du gérondif de Jean-pierre Minaudier (qui a traduit en français l'homme qui savait la langue des serpents depuis l'estonien, je sais pas si tu connais mais je te le conseille aussi). Il ne s'agit pas d'un roman. Cet homme voue un culte aux grammaires des langues, de la plus connue à la plus rare en passant par les éteintes (il en possède 1304 à propos de 935 langues). Son texte est une ode aux langues, à la façon qu'a chacune d'elle de dire le monde par des constructions syntaxiques propres. Je le trouve très honnête (il ne se place pas en tant que spécialiste, étant historien "seulement" passionné de linguistique et cela explique peut-être que le texte, qui porte pourtant sur un sujet "austère" soit tellement buvable qu'on puisse le siroter), son phrasé est magnifique. Moi par contre je suis linguiste de formation, peut-être st-ce pour ça qu'il me touche autant ?
"En un mot, ce livre chante la poésie de la grammaire. Car il est des êtres dans la vie desquels cet art occupe la place de lune pour Hugo, de la mer pour Valéry, de Lou pour Guillaume et de Verlaine pour Rimbaud"
C'est beau, non?

 

[Arabella Strange]

@nezentrompette Ca me rend curieuse, je vais essayer de le trouver.
Pour répondre à ta question, j'ai tendance à griffonner au crayon sur mes livres. Ce n'est pas "beau", mais lorsque je relis, j'apprécie énormément de retrouver mes petites remarques. Je me sens un peu en débat avec moi-même: je reconnais ce que je pensais à un moment, je ne comprends plus pourquoi un passage m'a marquée, je suis scandalisée par certaines de mes remarques... Bref, cela enlève le côté bel objet, mais mes livres gagnent en investissement affectif. Pour les citations, j'aime à recopier celles qui me plaisent particulièrement, par contre je ne les relis quasiment jamais...

 

[Emmy]

@nezentrompette un big up ne suffisait pas ! J'ai également adoré ce livre, je ne suis pas linguiste mais j'ai été absorbée et j'en parle souvent autour de moi mais quand tu dis "c'est un livre d'un passionné de grammaire" ça fait pas vraiment rêvé ! Et j'ai ressenti la même chose que toi, c'est tellement riche mais j'avais pas envie d'en perdre une miette
Peut être utiliser des petits post-it là où tu aimerais annoter/souligner ?

 

[nezentrompette]

@Arabella Strange Je sens (je sais!) que je vais relire ce livre un bon nombre de fois, mais je crains effectivement que si je mets les mots qui m'ont marquée à part, ceux-là je ne les relirai plus. J'essaie de me faire à l'idée de l'annotation au crayon. J'ai tellement l'habitude des occasions, le passage répété entre les mains d'autres que moi est tellement visible que je n'ai jamais de scrupules, je suis un peu perdue avec ce livre neuf et très beau qui plus est. Un travail sur moi-même s'impose je crois

@Emmy Mais oui, des post-its, voilà la solution, merci!!! C'est fou, hein: j'ai pris choisi ce livre 1) parce qu'il a été écrit par un monsieur qui a fait un travail de traduction excellent sur un roman que j'adore 2) parce qu'il m'intriguait. Et dès la première phrase: le ton, l'humour, l'érudition aussi, m'ont happée. Je suis foutue, je le sais déjà: encore un livre qui va figurer dans ma "liste de mes lectures préférées avec lesquelles je veux être enterrée au cas où on a le droit de lire là-haut"

 

[Dragize]

@nezentrompette Tu en parles très bien, je suis linguiste aussi et ça me paraît passionnant

 

[Neverland90]

Je mets juste une vidéo sur une youtubeuse (serial bookeuse) qui critique deux livres et je trouve que sa vidéo dresse des réflexions très intéressantes. Sur l'ECM féministe, je parlais aussi souvent des descriptions des personnages féminins par des hommes et je trouve que cette vidéo a de bons exemples avec en plus ne bonne dose de racisme dans les descriptions.

 

[Ada or ardor]

@Babitty Lapina : Pour revenir sur cette histoire de dragon et de princesse enfermée dans un donjon, ça me fait aussi penser à la légende de Saint George et le dragon. Je te copie / colle le résumé wikipédia :

" Un jour il traverse la ville de Silène dans la province romaine de Libye, sur son cheval blanc. La cité est terrorisée par un redoutable dragon qui dévore tous les animaux de la contrée et exige des habitants un tribut quotidien de deux jeunes gens tirés au sort. Georges arrive le jour où le sort tombe sur la fille du roi, au moment où celle-ci va être victime du monstre. Georges engage avec le dragon un combat acharné ; avec l'aide du Christ, et après un signe de croix, il le transperce de sa lance. La princesse est délivrée et le dragon la suit comme un chien fidèle jusqu'à la cité. Les habitants de la ville ayant accepté de se convertir au christianisme et de recevoir le baptême, Georges tue le dragon d'un coup de cimeterre car il les effrayait toujours, puis le cadavre de la bête est traîné hors des murs de la ville tiré par quatre bœufs. "
(Par contre y'a pas de mariage )

Spoiler: J'avais retenu cette histoire à cause des peintures

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[Babitty Lapina]

@Ada or ardor Je savais pas qu'il y avait une princesse dans cette histoire !
Je vais aller creuser de ce côté, merci