@Nienke J'ai même pas l'impression que ça soit "rejeter ce qu'on est" en fait, plutôt faire comme si les schémas dominés-racisés/dominants-blancs ne s'appliquaient magiquement pas à eux, comme s'ils existaient dans un plan astral différent
Mais effectivement je pense que la raison est à chercher du côté du fait que les gens ont pas spécialement envie de se voir comme oppresseurs.
Mais je trouve pas tant ça "radical" que problématique voir même un peu hypocrite: elle est où la "déconstruction" quand on milite avec le prisme de lecture des axes d'oppressions blancs/racisés... en faisant (inconsciemment?) comme si on était pas dedans?
C'est ça qui me perturbe.
Et pour le coup on retombe je trouve dans le vieux privilège blanc qui fait que "les blancs, eux, n'ont pas de couleur", sauf que là c'est sélectif, "les gentils (blancs) déconstruits n'ont pas de couleur", avec des critères établis par soi-même...
Après ça reste toujours moins problématique (et raciste) à mon avis que certains militants blancs qui disent la même chose mais eux qui, s'ils ne disent pas qu'ils sont racisés, jouent sur l'ambiguité que peut donner l'anonymat des réseaux sociaux, par les connotations de leur avatar, de leur pseudo, de leur discours, pour ne pas "apparaître blancs", mais quand même...