Personnellement je "comprends" que les anxio et les AD fassent peur aux gens, car ce ne sont pas des médicaments anodins (ils modifient la perception, et aussi le comportement d'une personne, pour preuve on peut se servir des anxio de façon "récréative") et j'ai bien souvent l'impression qu'ils sont mal prescrits (pas de prise en charge psy derrière, des doses YOLO, on te donne 3 boîtes d'un coup sans aucun contrôle, ne prennent pas en compte le terrain addictif de la personne...).
Quand on voit le nombre de français qui sont accros à leurs anxio, ça fait peur, je trouve ça plutôt logique

je connais beaucoup de personnes qui en prennent au long court (certains depuis 30 ans!), avec l'accord de leur médecin, et qui n'ont jamais testé d'autres méthodes pour soigner leur anxiété, or vu les effets secondaires ce n'est clairement pas recommandé (notamment au niveau des pertes de mémoire). J'ai vu trop de gens partir totalement en vrille avec ces médicaments, et leurs médecins continuer à leur balancer des boîtes à tout va sans poser de questions, alors que clairement ils avaient besoin d'une thérapie, pas de se défoncer encore plus sans régler les problèmes réellement.
Le truc c'est qu'on met la honte sur le patient, car ça rentre dans le système de la psychophobie, qui est bien ancré (et dont la plupart des gens se moquent). J'ai l'impression que les gens ont plus peur de la maladie psychique, que des médicaments en eux même. Ils ont aussi peur des modifications de comportement que cela entraîne chez l'autre. Perso si je ne disais pas à la plupart des gens que je prenais des médicaments, c'est parce que je voyais leur regard changer: on est directement catalogué "dérangé mental", "personne bizarre" (pour ceux qui ne sont pas renseignés sur ces questions, tout le monde n'est pas comme ça heureusement

).
De même les anxios peuvent être dangeureux dans le sens où c'est une source de défonce légale, gratuite, très facilement accessible. Et qu'il est très rapide de tomber dedans quand on est fragilisé psychologiquement à un moment de sa vie. C'est la voie royale j'ai envie de dire, avec les médicaments à base d'opiacés (encore un autre souci

). Alors après on peut dire "oui mais il suffit de faire attention et de respecter la prescription!", mais on sait à quel point il est compliqué de contrôler ses pulsions lorsqu'on souffre, que l'on est dépressif, ou profondément anxieux. Et ce n'est pas marginal: le couple anxio + alcool est bien plus répandu qu'on ne le pense, les gens n'osent juste pas en parler, par honte là encore.
En somme je pense que c'est cette foutue honte sur les maladies psychiques qu'il faut éradiquer

.
Edit: je donne peut-être l'impresssion d'être pour un contrôle total de la délivrance de ces médicaments; en vérité je suis plutôt pour une meilleure prise en charge en amont. Prendre en compte le passé/présent de la personne (comportement très impulsif couplé à des addictions déjà existantes? risque d'usage détourné?), lui offrir un vrai suivi psy en complément, faire le point réguliérement pour voir si il y a dérapage ou non... Bref, un vrai soutient.