Alors ? Je viens de tooout résumer à Yelena, alors en abusant du copier/coller et en ajustant quelques détails, voici l?histoire de l?ange tombé du ciel ^^ (pour les courageuses qui voudront suivre un peu l'histoire, après) :
Lundi 3 Avril. 20 h 15. Je sors du théâtre avec une copine de là-bas (elle doit avoir 25 ans, mais fait très jeune.. important pour la suite lol) Orianne qu?elle s?appelle.
Tous les soirs, après le théâtre on a l?habitude de se poser à l?accueil de la MJC et de se faire notre petit « rendre-vous du malheur », où avec ironie, on parle des problèmes quotidiens, graves et moins graves. Avec évidemment l?oreille attentive du quarantenaire de l?accueil (bavard, qui s?immisce dans les convers?, abuse de clins d?oeils bourrés de sous-entendus, plein de blagues bidons ? Bref, pas besoin d?un dessin, vous voyez le genre). Mais tout le monde le connaît, et on rigole bien avec Orianne, quand il nous sort des trucs plus gros qu?un élephant. Tout ça pour que vous voyez un peu le cadre.
Donc. On monte le petit escalier, qui nous mène à l?accueil. Moi, qui ne me doute de rien, et qui m?apprête à retrouver le cher Manu pour un rapport des soucis de la semaine ? j?arrive et là TADAM. PADOUM. PAAAAAAAAAAM (faut-il ajouter une quelconque onomatopée ?) CLAAAAAAAAAAAADAM. LUI. Qui discute avec l?autre. LUI. Comment dire ? Un ange. Un ange tombé du ciel, un ange sur mon chemin. Eblouie. Moi, pas du genre à croire aux choses telles que « le coup de foudre », je le vivais à l?instant même.
Mais je m?avance, l?air de rien ? et répond à Manu qui m?a demandé : « Alors bien passé ce cours d?impro ? » tout en évitant son regard (pas de la timidité, mais sinon j?allais rester bloquer).
Là, il me lance un sulfureux : « Bonjour ». Avec sa voix grave, sensuelle.
Quelques secondes plus tard, Raphaël une femme qui fait du théâtre avec nous (47 ans, surprenante et très marrante) nous rejoint. Manu commence à parler de « jupes », oui car la chère Raphaël ne met que ça et ne veut pas venir avec un pantalon au théâtre. Et là mon fabuleux voisin fait mine de l?aborder gentiment, histoire de savoir de quel atelier on sortait. Elle, le remballe « Dit donc petit jeune, t?es qui déjà, avant de me poser des questions ? » et là, j?apprend qu?il anime un atelier d?impro pour les petits (Passion commune).
Pendant quelques minutes, je l?évite, mais je sens son regard brûlant sur mon visage. Manu parle encore de conneries, et il annonce à Orianne, un peu tristoune : « Prend exemple sur Mathilde, la blonde enjouée pleine de bonne humeur » Humrf. Et là, le SDF bourré qui squatte sur le siège de derrière ajoute : « Mais z?êtes pas blonde mamz?elle voyons ! Défendez-vous ! » Bref. Vous voyez le cadre sympa de la première rencontre. Mdr. On aurait dit une série, avec tous les clichés qui vont avec.
Et puis là, il se lance : « sinon vous faites quoi dans la vie ? » En s?adressant à Orianne et à moi et en me faisant un sourire magnifique pour me dire « Vas-y, répond, je veux savoir ». Il ajoute : « A quel fac tu es ? » (Huhu ah ba merde ) Je réponds, un sourire aux coins des lèvres que je ne suis pas à la fac, alors il enchaîne : « quel lycée ? » (Ce qui a engagé une discussion de l?autre côté de la salle sur les blocus). Moi : Non non. Lui : au collège ? Le gars de l?accueil : et oui ! La minette elle est au collège, t?as vu ça ! le SDF : Oh bah dit. Moi : Mdr. Lui : Drôle de tête. Alors, le brevet c?est bientôt ? Moi : Heu? Lui : Encore plus drôle de tête. (oui je joue franc-jeu, car est-ce de ma faute si mes parents on décidé de « s?accoupler » 10 ans après ma s?ur.. Non. L?âge n?est qu?un nombre sur une carte d?identité. Bref. Je m?arrête là sur le sujet, hein ? ) Passé ce petit moment d?hilarité pure, on discute. L?espace de 5 mn, de banalités. Et là ? je suis complètement sous le choc de voir qu?il me parle comme j?ai toujours voulu qu?on me parle, qu?il ne me considère pas comme la fille « encore au collège » (Berk je n?en parle pas d?ailleurs, de ces vieux préjugés, sinon c?est roman.. Déjà que c?est bien partit pour ? alors bon. ^^), qu?il utilise les expressions que j?utilise, qu?il me drague sans être lourd, qu?il me remonte le moral d?un simple sourire. Sous le choc. On ne parle pas tous les deux, c?est toujours une discussion avec les autres, mais c?est tout comme. Dans la conversation je lui ai fait caser son âge : 19. Et puis arrive le moment où on aborde l?anniversaire de la pauvre Orianne, la semaine prochaine et moi qui dit : « Alors 25 ans ! Déjà ! Qu?est ce que ça te fait ? »
La pauvre, pas super bien dans sa peau ? elle fait très jeune et ne l?assume pas. Et là ? il fait une drôle de tête : « Ah bah mince c?est à Mathilde que je donnais une vingtaine d?années et ? le contraire quoi ». Bah dit donc ? FAUT QUAND MEME PAS ABUSER JE SUIS PAS A LA FAC. Mdr. Elle la prit en riant, bien heureusement. Surtout que tous mots sortis de sa bouche sonnent justes, même ça. Orianne l?a bien pris. Tout s?est finit très vite.
Je vois la voiture dehors, il faut que je parte. Mais je ne m?attarde pas avec les « aurevoir », peur que ça fasse trop « cliché » sans doute, avec des : « Bon et bien ? on se revoit quand ? » Je suis toujours très spéciale niveau rencontre, surtout là : je ne voulais pas aller trop vite avec lui, je voulais que ça soit parfait, pas que ça soit un vieux cliché de fin de discussion. Alors je fais un grand signe à tout le monde, toute pressée « Bye tout le monde, j?y vais on m?attend ». Je lui lance un dernier regard, et disparaît derrière la porte coulissante.
*Ne te retourne pas Math, ne te retourne pas.*
Dans la voiture, on me parle mais je n?entends pas. Moi qui ne croyait pas au coup de foudre et à tous ces dérivés, voilà qu?il s?était déroulé là ? A 20 h 15 un lundi 3 avril. Il est d?une beauté ? jamais vu ça auparavant, jamais. L?alchimie est de suite passée entre nous, simplement en parlant de choses banales. On se draguait, ouvertement, sans que ça soit lourd. Tout passait très bien, tout était ? Arf. C?est super bizarre de raconter ça, surtout « moi » hein ? aux aventures amoureuses désastreuses.
A la semaine prochaine, Lundi, même heure? Pour avoir la suite de l?aventure. (Plus courte, pas d?inquiétude. )