Célibattantes !

[Pipistrelle.]

@MorganeGirly Je trouve que la dépression a bon dos pour expliquer des gestes aussi mesquins que de partir avec le PQ ou de vous sucrer Disney Plus. Son départ avec seulement deux semaines de préavis vous met bien dans la merde en plus, puisque si elle vous l'avait annoncé plus tôt, vous auriez eu le temps de trouver un autre coloc vous-même et de le proposer au propriétaire.

Je ne connais pas ta coloc et je n'ai que ta version des faits après tout, mais à partir de ce que tu racontes, je me dis que si j'étais dans la même position la pilule aurait beaucoup de mal à passer! Ça ne veut pas dire l'engueuler au téléphone ni lui envoyer un message passif-agressif, mais plutôt lui faire part de votre incompréhension face à son attitude et laisser la porte ouverte à une "rupture" sans rancœurs mal digérées. Peut-être que vous pourriez lui rappeler que ca n'est pas parce qu'elle part que vous ne pouvez pas vous quitter en bons termes, mais qu'en faisant tel et tel truc elle achève sa cohabitation sur une note qui n'est pas à la hauteur du temps que vous avez passé ensemble et que son attitude vous laisse perplexes.

Évidemment c'est plus une question de sensibilité personnelle qu'autre chose, et puis j'ai pas tout le contexte, donc je ne sais pas de quelle marge de manœuvre tu disposes pour lui écrire, mais c'est juste que dépression ou pas, ça me paraît légitime de vouloir assainir la situation au lieu de rester sur un truc aussi pourri, et de pas se laisser jeter comme un vieux kleenex !

 

[Roonie]

@MorganeGirly @Pipistrelle. moi je trouve pas que la dépression ait bon dos justement, en plus tu parles d'un coloc chelou aux gestes déplacés, peut-être qu'avec elle il s'est montré inconvenant ou harceleur et vous le savez pas, ou alors ça a (r)éveillé des craintes, ajoutées à la depression, elle a ressenti le besoin de fuir... Le coup du pq, c'est con et un peu mesquin mais pour moi pas de quoi en faire un drame, pour le compte Disney + ben... Ça reste le sien voilà. Le fait qu'elle ait tout changé le soir-même ça peut indiquer plusieurs choses (qu'elle voulait couper les ponts et pas faire traîner ça en longueur, qu'elle avait peut-être peur de plus y penser après etc.). Tu donnes l'exemple d'un autre coloc qui a mis plusieurs mois à vous dire de vous déconnecter, pour moi c'est vous qui avez été un peu impoli là juste par flemme de changer de compte par exemple... Donc c'est une question de perception effectivement !
Enfin je veux pas me faire du tout l'avocate du diable, mais la dépression est une maladie sournoise, grave, profonde, qui change la façon dont on perçoit les informations et dont on agit et réagit. J'ai été dans une situation de fuite / d'urgence vis-à-vis d'une ancienne colocation également (alors que globalement ça se passait bien, c'était des copines), sur le moment je savais rien faire de ce qu'il fallait faire conventionnellement pour être polie, pas froisser les gens etc. C'est plus de cinq ans plus tard que le brouillard sur cette période commence à se lever et que je sais pourquoi j'ai agi comme ça (comme ta coloc, je savais aussi que c'était pas bien pas correct, que je donnais pas l'image d'une bonne coloc). Ta coloc elle est sûrement pas dans la capacité cognitive, actuellement, d'avoir ce recul. J'espère juste pour elle qu'elle s'en sortira.

Concernant le fait d'être dans la merde car le proprio va vous imposer qql, beeeen voilà, le dernier gars imposé ça va vraiment pas (et vous pouvez écrire des mails au proprio à ce sujet d'ailleurs, surtout si ça tombe sous le coup de comportements répréhensibles aux yeux de la loi) mais ça veut pas dire automatiquement que la prochaine personne sera pourrie aussi. Ça veut pas dire non plus que la personne que vous auriez choisi ça a aurait été... Je trouve que c'est super chaud de se projeter dans la vie en Coloc et savoir si ça va coller ou pas, en tout cas dans ma coloc on choisit les gens et c'est difficile quand même donc bon. Haha

 

[-Loreleï-]

Je suis en pleine déprime de célibattante

Spoiler: Ne pas citer

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[Enheduanna]

Bonjour tout le monde, pardon, je débarque comme un cheveu sur la soupe, mais j'ai une question.

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[Pook[i]ie]

@Enheduanna Je ne pourrais malheureusement pas t'aider car dans mes relations, c'est toujours moi qui suis complexée. Donc, je veux bien des conseils.

 

[Anna Cassius]

@Enheduanna

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[Enheduanna]

@Anna Cassius

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[MorganeGirly]

@Roonie Je réponds 3000 ans après désolée.

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Sinon, je suis partie une semaine en France et oh là là, à chaque fois que j'y retourne, j'ai l'impression d'y être mieux que mon pays d'accueil
Mais quelque part, ça m'a aussi un peu inspirée, je me sentais ultra motivée à remettre ma vie sur les rails à mon retour Un truc qui a eu un effet assez inattendu, c'est le mariage auquel j'étais invitée. Un mariage avec franchement beaucoup d'invités, mais une ambiance très chouette et très estivale, et malgré le fait que je connaissais peu de monde et que j'ai déployé beaucoup d'énergie à sociabiliser, je me suis sentie mille fois plus enthousiaste que jalouse et frustrée de voir tous ces gens en couple. J'imagine que c'est l'effet mariage mais c'est le premier mariage où j'ai vraiment eu l'impression de trouver que l'idée de couple envoie du rêve alors que j'ai échangé deux phrases avec le marié dans toute ma vie En fait, il y avait le couple principal bien sûr, dont tout le monde chantait les louanges et le fait qu'ils étaient si parfaits l'un pour l'autre, mais aussi la soeur de la mariée et son copain avec qui j'ai passé une grande partie du temps qui avaient l'air super bien ensemble, le couple à côté de qui j'étais à table qui était ULTRA DRÔLE, le couple à qui j'ai parlé au cocktail qui avait le même projet et les mêmes objectifs, et puis même les couples de gens de 50 ou 60 ans avaient l'air chouette et de vivre un partenariat absolument équilibré. J'imagine que c'était l'été, l'ambiance mariage, donc chaque couple apparaissait sous son meilleur jour, mais ça faisait longtemps que je n'avais pas sincèrement pensé "mais en fait ça a l'air chouette, je veux ça moi aussi!" sans aucune tristesse ou jalousie ou rancoeur ou malaise d'être la meuf célib perdue dans cet océan de couples (peut-être car heureusement, j'étais pas la seule célib), juste une sorte d'enthousiaste de voir tous ces couples si bien assortis.

Et puis aussi pour être honnête, je pense que ça fait un moment que j'ai l'impression que de toute façon c'est mort, je ne trouverai jamais quelqu'un qui me convient et je suis condamnée à avoir un enfant seule si je veux en avoir un (d'où le fait que je repense souvent aux mecs du passé, parce que j'ai du mal à imaginer qu'il y en aura dans le futur). Je crois qu'une partie de moi s'est un peu mise dans la tête que plus personne ne lui conviendra jamais vraiment - ou plutôt que des personnes pourraient me convenir mais elles ne croiseront peut-être jamais ma route avant que je sois ménopausée. Et là bah, je sais pas trop pourquoi mais ça m'a un peu fait changé d'avis alors que je n'ai flashé sur personne ou que je n'ai flirté avec personne ou ressenti le besoin de flirter avec personne, mais voir tous ces couples m'a juste fait penser qu'il n'y avait aucune raison que je ne puisse pas vivre la même chose moi aussi.

Bref, ça m'a presque donné envie de repartir sur une appli de rencontres, mais je suis toujours hyper réticente à Tinder en m'imaginant y croiser mes colocs et en me disant que j'aurais fait le tour de la ville en 3 jours avec des profils bien peu passionnants
Mais ceci dit, je me sens plus prête à faire le pas maintenant, on verra si cette fois je passe à l'action

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[Peutwishia]

J'ai besoin de votre avis

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Mais grosso merdo, je suis globalement saoulée, parce que j'ai l'impression que tous les mecs que je rencontre sont hyper frileux à l'idée qu'on se voit régulièrement, genre plus d'une fois par semaine, comme s'ils risquaient autrement de se faire prendre dans mes filets ou je ne sais quel autre à priori qui est assez symptomatique selon moi de cette tendance à vouloir consommer les relations sans lendemain et de ne pas surtout pas créer d'attaches, alors que je leur explique bien dès le départ que je ne veux pas de plan cul. Moi j'ai envie de créer du lien, de la connexion et j'ai besoin de voir mes partenaires amoureux souvent - et je ne parle même pas de les voir tous les jours, mais genre juste deux fois par semaine, mais rien que ça me donne l'impression de demander la lune. Vous avez cette impression là vous aussi ?

 

[lazaretto]

@Peutwishia

Pour avoir suivi un peu ta rupture, même indépendamment de ta relation précédente et de ta peur très rationnelle de ne pas retomber dans le même schéma, je comprends tout à fait ta frustration !

Personnellement, au début des deux seules relations "constructives" et longues que j'ai pu avoir, il y avait une forme de simplicité (au début du moins...) dans la mesure où il y avait une envie réciproque de se revoir tous les soirs. Mais j'ai déjà été dans cette situation, où j'ai l'impression d'être plus en demande (et c'est particulièrement éprouvant surtout quand on commence à s'attacher), et j'ai aussi été dans la situation inverse, ça a pu être pour plusieurs raisons, parfois plusieurs à la fois :
- je n'étais clairement pas disponible émotionnellement (pas encore détachée d'un ex par exemple)
- je voyais quelqu'un d'autre en parallèle
- j'aimais bien la personne mais je ne ressentais pas "le truc" (les papillons dans le ventre, l'excitation à l'idée de le revoir, etc.)
- j'étais entre deux pays/villes, entre deux boulots, ce n'était pas le moment.

Mais je me connais, quand je commence vraiment à m'attacher, ce ne seront pas des horaires de travail soutenus qui vont m'empêcher de le voir... je suis prête à subir un peu de fatigue, être un peu à l'arrache, pour vivre quelque chose si je sens que ça vaut le coup. Donc j'aurais un peu de mal à me mettre à la place de quelqu'un comme ça.

En revanche, j'ai déjà eu un ami qui au début voulait mettre quelques barrières et garder la priorité du temps consacré à ses potes et au travail, et qui a fini après une ou deux semaines par changer de cap et à davantage adapter son emploi du temps à sa copine (mais il est passé à l'extrême inverse et est devenu ultra fusionnel, ce qui j'imagine te saoulerait presque autant que le côté distant )

Du coup c'est difficile de te répondre, mais est-ce que ça ne pourrait pas être "prudent" de continuer à voir d'autres mecs pour ne pas te fermer de portes et pour ne pas penser qu'à lui, de blinder ta vie sociale/culturelle/sportive/professionnelle/etc. en ce moment, pour ne pas être dans la position de la personne plus dispo pour lui que lui pour toi ? Ça te permettrait de continuer cette relation qui a l'air plutôt chouette pour l'instant ?

 

[Slaw]

@Peutwishia : hey! Je suis en train d'écouter un podcast (This is dating) sur les rendez-vous galants (c'est dans un style très étasunien, donc il y a des choses à prendre, des chose à laisser : pendant un rdv, deux personnes discutent des livres de développement personnel qui leur ont le plus apporté, par ex).

Et elles (c'est que des meufs) parlent des styles d'attachement (sécure, anxieux, évitant). Alors, apparemment, ces théories psychologiques seraient moins pop (langages de l'amour, MBTI) voire bullshit que ce qu'on peut écouter sur les relations amoureuses en général mais je n'ai pas encore pris la peine de vérifier, donc à prendre avec des pincettes.
Elle disent que le best du best, c'est évidemment de tomber sur quelqu'un avec un style d'attachement sécure mais que cela peut aussi marcher avec d'autres types d'attachement pourvu que l'on communique clairement sur ses besoins (wow, on ne s'attendait pas à cela, n'est-ce pas ?!!), ce qui implique d'être assez en confiance pour les exprimer.

Donc la question que je me pose c'est : (comment) pourrais-tu formuler une demande de telle sorte à ce qu'elle

• te permettre de répondre à ton envie/besoin de proximité émotionnelle, d'intimité
• respecte son besoin d'indépendance ?

Est-ce qu'il y a moyen que ton désir d'intimité-proximité soit rempli sans que vous voyiez deux fois par semaine au début ? Un appel ? Une série à regarder ensemble mais à distance (pourquoi ne pas la regarder ensemble, me diras-tu ? ) Des petites attentions au quotidien par message ?
Je pense que tu es légitime à exprimer tes besoins et tes envies et je trouve que ce serait dommage que tu te frustres de peur d'apparaître trop en demande. Reste à savoir comment tu pourrais le formuler (après, il y a peut-être l'illusion que la formulation parfaite va tout débloquer alors qu'il faut surtout que la personne en face soit coopérative).
Les meufs du podcasts donnaient l'exemple suivant : la personne au style d'attachement évitant du couple part en conférence pendant un week-end. La personne au style d'attachement anxieux, plutôt que de ronger son frein en attendant des messages/un appel qui ne viendra peut-être pas dira "écoute, tu sais quoi ? Je me sentirais beaucoup mieux si on partageait un appel vidéo par jour. Pas besoin que ce soit long, cinq minutes de conversation avec toi me conviendraient parfaitement. Tu penses qu'on peut faire ça ? Si oui, est-ce qu'il y a une heure qui t'arrange ?". Et la personne en face, qui n'aurait pas forcément pensé à appeler l'autre d'elle-même, peut se dire : ok, ça va me prendre cinq minutes sur ma journée et contribuer au bien-être de Bidule, ça me paraît faisable" (c'est le scénario idéal, on est d'accord).

Tout ça pour dire que son besoin d'indépendance ne me paraît pas nécessairement fondamentalement incompatible avec ton besoin de proximité-intimité mais qu'il y a une conversation à amorcer sur le sujet.

Je suis en vacances et il ne se passe pas grand chose dans ma vie en ce moment mais je vous lis avec plaisir.

 

[Peutwishia]

@lazaretto Merci beaucoup pour ton message

J'ai par le passé moi aussi connu des débuts de relation beaucoup plus fluides et je fonctionne exactement comme toi, du coup ça me conforte un peu dans l'idée qu'il y a quelque chose qui doit clocher de son côté : soit il ne ressent pas les papillons, soit il voit/pense à quelqu'un d'autre

Je voyais moi-même quelqu'un d'autre en même temps que lui, mais je m'y suis petit à petit complètement désintéressée depuis que mon coup de coeur pour lui s'est renforcé je pense que cet autre garçon n'avait pas le potentiel pour me créer ce petit frisson que lui m'apporte, du coup je continue de chercher quelqu'un d'autre sur les applis pour éviter de rester focalisée sur la même personne, mais une fois que j'ai quelqu'un en tête, c'est extrêmement difficile pour moi de m'en détourner

Je pense que le plus simple serait de mettre les pieds dans le plat et de voir sa réaction, mais je ne sais pas si j'en aurai le courage me connaissant, je vais probablement me dégonfler à l'approche du rendez-vous, car je serai alors trop excitée et impatiente à l'idée de le revoir. J'essaie de vivre ma vie en parallèle, c'est plutôt facile en ce moment grâce à l'été, mais j'ai quand même peur de finir dans un cycle infernal où je me retrouve super emballée après un rendez-vous, puis très déçue et frustrée aux larmes de devoir l'attendre pour finalement prendre mon mal en patience jusqu'au prochain rencard, jusqu'à ce que je vrille pour de bon


Le seul, vrai échappatoire réaliste qui s'offre à moi est, je pense, l'approche des vacances, sachant qu'on part en décalé, on n'aura pas l'occasion de se voir pendant presqu'un mois, donc peut-être que d'ici là j'aurai le temps de me détacher un peu, en espérant qu'il ne m'envoie pas trop de messages pour entretenir la flamme

@Slaw
Merci beaucoup pour ton message
Les pistes que tu exposes sont très intéressantes, je vais écouter tout ça et y réfléchir sérieusement !
Mais à chaud, là, je pense que mon problème principal est que les langages de l'amour auxquels je suis particulièrement sensibles sont : les gestes d'affection et les moments de qualité, ce qui implique un minimum la présence de l'autre. J'apprécie les petits messages et marques d'attention qu'il arrive à me fournir, mais c'est vraiment par les moments de tendresse que je vais me sentir comblée et apaisée, du coup c'est un peu compliqué de calmer mon anxiété si on ne se voit qu'une fois par semaine.
Mais c'est vrai que si j'arrivais à amorcer une conversation sur le sujet, ce serait déjà un bon début.