Eh bien dites-donc, je vois que vous êtes toutes remontées sur ce topic... Et très actives !
Bon, alors, je n'ai pas lu tous vos messages, mais une chose qu'a écrite @Endless, je crois, m'a interpelée...
C'était sur le fait qu'il fallait arrêter de "jouer un rôle" (je reprends tes termes
).
Effectivement, je pense que tu as tout à fait raison. À quoi bon ? À quoi ça peut bien servir ? À qui ça profite ? Ni à l'un, ni à l'autre.
L'autre te prend pour ce que tu n'es pas – et encore, sans doute, inconsciemment, il doit bien sentir qu'il y a quelque chose qui n'est pas en adéquation avec ta personne véritable, une sorte de conflit intérieur, et du coup il doit éprouver une certaine gêne, un certain malaise.
Et, à toi-même, tu te fais du mal, parce que tu t'interdis de dire/faire/penser des choses, tu t'empêches de respirer, tu te réprimes, et au fond, tu ne te sens pas bien, ça te fait souffrir et ça te frustre.
Qu'est-ce que c'est que ce rôle de "jouer la fille détachée", au fond ?
Déjà, premier point : que veut dire "détaché" ? Est-ce que ça veut dire "je m'en foutiste" ? Je ne pense pas.
Être détaché, pour moi, c'est être indépendant affectivement – mais ça ne veut pas dire que l'on en a rien à foutre de l'autre. Là est le fond du problème. Quand on est intéressé par quelqu'un, pourquoi le cacher ? Et ça peut être blessant pour l'autre, de penser qu'on ne s'intéresse pas à lui/elle, qu'on se fiche bien de ce qui se passe dans sa vie.
Il y a une différence entre le fait de se foutre royalement de la personne et le fait de ne pas être en demande affective. C'est là que le travail est subtil et pas forcément évident à faire, mais de mon point de vue, c'est la clé de tout.
Si l'on sent que l'on est trop en demande, pour une raison ou pour une autre, dans ces cas-là, je pense que la meilleure chose à faire est de se centrer, de se poser calmement et de se dire : "bon, très bien, alors, pourquoi ce besoin affectif ? D'où est-ce que ça vient ? Pourquoi est-ce que je déplace toute cette demande sur l'autre, alors que manifestement ce manque vient d'abord de l'intérieur, et que l'extérieur ne pourra jamais le combler de toute façon ?"
Je pense qu'il est important de se poser ces questions (que je me suis moi-même posées, et que je peux être amenée à me reposer au besoin). Plutôt que de blâmer l'autre, se demander pourquoi on attend qu'il/elle se comporte ainsi, comme on aimerait qu'il/elle se comporte.
On ne peut pas contrôler l'autre. Donc, moins on a d'attentes, mieux on se porte, et plus on est en paix avec soi-même. Du moins, c'est comme ça que je le vois, et ça demande un vrai travail intérieur (constant, et je ne suis pas en reste) pour en arriver là. Je ne prétends pas être moi-même le Dalaï Lama (loin de là !) ; mais si jamais je sens que je dérive trop vers ce genre d'attentes mal placées, qui illustrent un problème intérieur, une part blessée de moi-même, je me recentre, je respire, et je me pose ces questions.
Ensuite...
Si on joue à la femme "je m'en foutiste"... Pourquoi le fait-on ?
Parce qu'on pense que ça fera moins peur à l'autre ? Que ça lui conviendra ? Que, comme ça, on aura plus de chances de le/la "garder" (les êtres humains ne sont pas des objets que l'on possède, je le rappelle
) ?
Donc, alors, on ferait ça... Pour l'autre. Et pas pour soi.
Là est l'autre problème. On se plierait aux éventuelles attentes des hommes (alors qu'au fond, on n'en sait rien, et ça dépend de chaque individu), parce qu'on nous a enseigné que les hommes sont des êtres farouches qui ont peur de l'engagement/de l'attachement, etc etc... ?
Et nous, dans l'histoire ?
Et eux ? S'ils pensent que l'on est réellement "je m'en foutiste" et que l'on est OK pour tel ou tel comportement, ils vont effectivement croire que l'on est d'accord pour qu'ils se conduisent de telle ou telle manière, et ils vont se permettre de faire des choses qui, au fond, ne nous conviennent pas, à nous. Mais ça, on ne leur a pas dit, et on ne l'a pas laissé transparaître, pour paraître "cool", alors comment peuvent-ils le deviner ?
Bref, tous ces paragraphes pour dire que, le plus important, est d'être soi-même. Et plus on est soi-même, plus on assume d'être soi-même et d'être bien avec soi-même, plus on attirera des gens qui veulent les mêmes choses que nous.
Et que si l'on sent que l'on a tendance à être dans la dépendance affective, trop en demande, à être dans l'attente que l'autre comble des manques intérieurs (alors qu'il ne pourra jamais le faire), dans ces cas-là, je pense qu'il est bon de se demander ce que l'on peut faire pour sortir de ces schémas nocifs. Nocifs pour nous-même et nocifs pour l'autre. Pour les relations en général, que ce soit en amitié, au travail, en famille ou en amour.
À qui rendons-nous service à jouer des rôles qui ne nous ressemblent pas, qui ne nous correspondent pas ?
À personne.
Et surtout pas à nous-même.
Bon, alors, je n'ai pas lu tous vos messages, mais une chose qu'a écrite @Endless, je crois, m'a interpelée...
C'était sur le fait qu'il fallait arrêter de "jouer un rôle" (je reprends tes termes
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Effectivement, je pense que tu as tout à fait raison. À quoi bon ? À quoi ça peut bien servir ? À qui ça profite ? Ni à l'un, ni à l'autre.
L'autre te prend pour ce que tu n'es pas – et encore, sans doute, inconsciemment, il doit bien sentir qu'il y a quelque chose qui n'est pas en adéquation avec ta personne véritable, une sorte de conflit intérieur, et du coup il doit éprouver une certaine gêne, un certain malaise.
Et, à toi-même, tu te fais du mal, parce que tu t'interdis de dire/faire/penser des choses, tu t'empêches de respirer, tu te réprimes, et au fond, tu ne te sens pas bien, ça te fait souffrir et ça te frustre.
Qu'est-ce que c'est que ce rôle de "jouer la fille détachée", au fond ?
Déjà, premier point : que veut dire "détaché" ? Est-ce que ça veut dire "je m'en foutiste" ? Je ne pense pas.
Être détaché, pour moi, c'est être indépendant affectivement – mais ça ne veut pas dire que l'on en a rien à foutre de l'autre. Là est le fond du problème. Quand on est intéressé par quelqu'un, pourquoi le cacher ? Et ça peut être blessant pour l'autre, de penser qu'on ne s'intéresse pas à lui/elle, qu'on se fiche bien de ce qui se passe dans sa vie.
Il y a une différence entre le fait de se foutre royalement de la personne et le fait de ne pas être en demande affective. C'est là que le travail est subtil et pas forcément évident à faire, mais de mon point de vue, c'est la clé de tout.
Si l'on sent que l'on est trop en demande, pour une raison ou pour une autre, dans ces cas-là, je pense que la meilleure chose à faire est de se centrer, de se poser calmement et de se dire : "bon, très bien, alors, pourquoi ce besoin affectif ? D'où est-ce que ça vient ? Pourquoi est-ce que je déplace toute cette demande sur l'autre, alors que manifestement ce manque vient d'abord de l'intérieur, et que l'extérieur ne pourra jamais le combler de toute façon ?"
Je pense qu'il est important de se poser ces questions (que je me suis moi-même posées, et que je peux être amenée à me reposer au besoin). Plutôt que de blâmer l'autre, se demander pourquoi on attend qu'il/elle se comporte ainsi, comme on aimerait qu'il/elle se comporte.
On ne peut pas contrôler l'autre. Donc, moins on a d'attentes, mieux on se porte, et plus on est en paix avec soi-même. Du moins, c'est comme ça que je le vois, et ça demande un vrai travail intérieur (constant, et je ne suis pas en reste) pour en arriver là. Je ne prétends pas être moi-même le Dalaï Lama (loin de là !) ; mais si jamais je sens que je dérive trop vers ce genre d'attentes mal placées, qui illustrent un problème intérieur, une part blessée de moi-même, je me recentre, je respire, et je me pose ces questions.
Ensuite...
Si on joue à la femme "je m'en foutiste"... Pourquoi le fait-on ?
Parce qu'on pense que ça fera moins peur à l'autre ? Que ça lui conviendra ? Que, comme ça, on aura plus de chances de le/la "garder" (les êtres humains ne sont pas des objets que l'on possède, je le rappelle
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Donc, alors, on ferait ça... Pour l'autre. Et pas pour soi.
Là est l'autre problème. On se plierait aux éventuelles attentes des hommes (alors qu'au fond, on n'en sait rien, et ça dépend de chaque individu), parce qu'on nous a enseigné que les hommes sont des êtres farouches qui ont peur de l'engagement/de l'attachement, etc etc... ?
Et nous, dans l'histoire ?
Et eux ? S'ils pensent que l'on est réellement "je m'en foutiste" et que l'on est OK pour tel ou tel comportement, ils vont effectivement croire que l'on est d'accord pour qu'ils se conduisent de telle ou telle manière, et ils vont se permettre de faire des choses qui, au fond, ne nous conviennent pas, à nous. Mais ça, on ne leur a pas dit, et on ne l'a pas laissé transparaître, pour paraître "cool", alors comment peuvent-ils le deviner ?
Bref, tous ces paragraphes pour dire que, le plus important, est d'être soi-même. Et plus on est soi-même, plus on assume d'être soi-même et d'être bien avec soi-même, plus on attirera des gens qui veulent les mêmes choses que nous.
Et que si l'on sent que l'on a tendance à être dans la dépendance affective, trop en demande, à être dans l'attente que l'autre comble des manques intérieurs (alors qu'il ne pourra jamais le faire), dans ces cas-là, je pense qu'il est bon de se demander ce que l'on peut faire pour sortir de ces schémas nocifs. Nocifs pour nous-même et nocifs pour l'autre. Pour les relations en général, que ce soit en amitié, au travail, en famille ou en amour.
À qui rendons-nous service à jouer des rôles qui ne nous ressemblent pas, qui ne nous correspondent pas ?
À personne.
Et surtout pas à nous-même.
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