Je rejoins
@Leech et d'autres Madz sur les SMS.
Bon, il est vrai qu'en général je réponds assez rapidement, notamment parce que ça ne m'en demande pas beaucoup, et que je considère que c'est aussi une marque de respect vis-à-vis de la personne. Mais évidemment, si je suis surchargée de travail ou que j'ai d'autres priorités, je ne réponds pas tout de suite.
Et je ne me formalise plus du tout du fait que quelqu'un mette du temps à me répondre, voire même qui oublie de me répondre. Ça arrive ! Et je ne le prends plus personnellement. Qu'est-ce que c'est apaisant, d'ailleurs...
Et puis, quitte à avoir une longue conversation par SMS, je préfère qu'on s'appelle ou qu'on se voie !
Il faut voir que dans notre société actuelle, nous sommes tous habitués à l'instantanéité. Nous sommes connectés 24h/24 au monde entier, toutes les infos possibles nous parviennent en quelques millièmes de secondes, et nous attendons des résultats et des réponses
tout de suite. Nous sommes plus focalisés sur le résultat que sur le cheminement.
Il y a une époque (pas si lointaine

) où l'on n'avait pas l'Internet mondial, ni de téléphones portables, ni même de téléphone tout court. Vous imaginez, il fallait attendre des semaines, voire des mois avant qu'une lettre n'arrive !
Je pense que les gens des époques précédentes faisaient preuve de beaucoup plus de patience que nous.

Bon, je caricature un peu, parce que la configuration de notre société, suite à ces avancées technologiques hallucinantes, s'est modifiée avec le temps, mais vous voyez mon propos.
Je pense que c'est un véritable défi, mais aussi une prise de parti (voire même un acte révolutionnaire

) que de s'efforcer d'être patient et de ralentir le rythme dans une époque où tout va bien trop vite. On peut même prendre ça comme un jeu, comme un défi personnel, et rire gentiment de nous-même quand nous sentons que nous commençons à devenir trop impatients ! En tout cas, c'est ce que je fais pour moi.
Je pense que l'apprentissage de la patience, quand tout le monde autour de nous est pressé et stressé, nous apprend également la confiance (en soi et en le déroulement des choses) et le lâcher prise (eh oui, encore lui !). C'est un choix que l'on fait, un positionnement, une autre façon d'envisager le monde, la communication avec autrui et les relations.
Je pense qu'il est bon d'avoir un rapport différent au temps, et d'apprendre à ralentir. Et le faire à notre jeune âge (oui, j'imagine que tout le monde ici a moins de quarante ans), c'est à mon avis une bonne chose, et ça ne pourra que porter ses fruits pour la suite.
Bien sûr, ce discours s'adresse aussi beaucoup à moi-même. Je peux faire preuve de beaucoup d'impatience et de fébrilité, et j'essaie de me poser et d'accepter les choses telles qu'elles se déroulent. Après tout, nous ne pouvons pas contrôler les autres et le rythme auquel ils vont. Savoir être patient, à mon avis, c'est aussi abandonner l'idée de
contrôle et d'apprendre à être à l'écoute de soi et de l'autre.
La patience amène l'introspection, idéalement. C'est se retrouver face à soi-même. C'est aussi avec la patience qu'on arrive à voir si l'autre en vaut vraiment la peine, ou si nous perdons notre temps.
Bref, je pourrais disserter là-dessus sur des pages et des pages, mais je pense que vous avez compris l'idée.
Euh, et sinon, si vous voulez que je vous raconte mes aventures avec R., pour lesquelles il ne se passe rien encore de véritablement concret, mais que vous voulez quand même que je tartine des lignes et des lignes sur du quasi-rien (parce qu'apparemment je suis douée pour ça), n'hésitez pas à me le dire.
