D'abord, j'espère que vous et vos proches allez bien.
Ensuite, ce qui s'est passé à Nice m'a pas mal fait cogiter hier soir, et vos posts aussi. Je me sens triste, j'ai une grosse boule dans la gorge, je me sens loin et seule ce matin.
@Sélavy @Dalhousie @Tuna @Powpy
En fait, je partage exactement les mêmes réflexions que vous, en ce qui concerne les injonctions qu’on peut avoir quand on est célibataire. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai écrit tout ça. Parce qu’à 32 ans, célibataire et sans enfant, je ne compte plus les réflexions intriguées/étonnées voire entendues, du genre « Si elle est seule, elle doit sûrement avoir un problème… » Et à chaque fois, j’ai envie de gueuler « Mais foutez-moi la paix ! ». Pourquoi on se fait tout le temps juger dès qu’on ne rentre pas dans le moule ? Pourquoi ? Et les articles « Pourquoi c’est super trop méga cool d’être célibataire » opposés à « Dix façons de vous faire plaisir en couple » n’aident clairement pas je pense. Quand que je dis « Je ne vais plus aller sur les sites de rencontre » et que j’y retourne quand même, j’ai le droit à des réflexions. Quand je dis que je ne suis pas toujours sûre de vouloir des enfants, on me sort « Tu verras, ça changera… » Quand je dis « Je suis triste, il me manque », j’ai droit à « Ben voyons, reviens-en, ça fait longtemps maintenant ». Quand je dis « J’ai pas envie de venir à la soirée, il n’y aura que des couples », on me rétorque « Ben, tu vas pas te couper du monde non plus… » Merde à la fin, est-ce qu’on peut vivre notre vie ??
C'est pour ça que je pense que plus on sera bien avec nous-mêmes, plus on sera apaisée, plus on sera apte à être ouvert à rencontrer des personnes qui vont nous faire du bien. Avec qui on pourra se sentir nous-mêmes. Et être en couple sera alors le gros bonus.
Et moi aussi, j’ai envie d’être en couple pour partager, pour être avec quelqu’un que j’aimerais et qui m’aimera. Mais je trouve que c’est rare d’être amoureux et que ce soit réciproque. C’est rare et précieux. Et ce n’est pas tout le monde qui est prêt à recevoir de l’amour. On m’a déjà dit plusieurs fois, quand on me quittait, que je donnais beaucoup, que j’étais « trop gentille », et plusieurs m’ont souhaité de « trouver quelqu’un qui sera prêt à me donner autant que je lui donne ». Sur le coup, je m’en suis voulu. Je me suis remise en question. Et je le fais encore, très très souvent. Je me sens « trop ». J’aime trop, je donne trop, je suis trop sensible, trop fragile… selon certains, en tout cas, et selon moi, certains jours. Mais certains jours, quand ça va bien, je me dis que non, je ne suis pas trop. Que le problème ne vient pas que je donne trop et que l’autre (les autres) ne donnent pas assez. Je pense plutôt que c’est surtout une question d’être prêt à recevoir.
Et comme plusieurs, je me questionne. Pourquoi je donne à ceux qui ne veulent pas recevoir ? Et comme toi
@Sélavy je m’interroge beaucoup sur « Pourquoi on forme un couple », quels sont les choix qui nous mènent à faire un couple, ou à défaire celui qu’on formait ? Et je suis sûre, que chacun peut trouver une personne qui l’aimera telle qu’elle est, avec son passé, ses cicatrices et tout son vécu, qui fait d’elle ce qu’elle est.
Se faire de l’espace, de la place, voilà. C’est dur mais je suis sûre que ça en vaut la peine.
Bref, c’est complètement décousu, je suis à moitié en train de pleurer, mais tout ça pour dire que j’espère vraiment que je ne donne pas l’impression de tout savoir. Je partage mes réflexions, et ça me fait du bien, ça me vide le cœur. Et je voulais juste vous envoyer plein d’amour et de bienveillance et vous dire de penser à vous et à ce qui vous fait du bien. Voilà...