@doudouillitsa
ou c'est juste les arabes ?
J’ai donné dans un autre commentaire les exemples d’Isabelle Saporta et de Bruno Roger-Petit. Mais merci pour ta contribution.
@Hedeltrude
D'autant que selon tes critères je pense pas qu'il reste beaucoup de journalistes (ni de journaux puisqu'il me semble que seul Médipart et La Croix (je crois) survivent sans les subventions de l'Etat). Du coup on fait quoi ?
Réponse simple: ce sont, selon moi, les seuls journaux dignes de ce nom puisqu'ils ne dépendent financièrement ni de l'Etat ni d'un industriel. Les autres journaux ne peuvent prétendre être indépendants et n'ont donc, à mes yeux, que peu de crédibilité voire aucune quand ils traitent de sujets qui concernent l'Etat ou l'industriel (Niel, Arnault, Drahi) qui les possède. Je dis ça d'autant plus que je suis (très) loin d'apprécier Médiapart mais c'est un média qui, au moins, est indépendant.
Une seule voix celle de la neutralité omnisciente ? Ou alors on multiplie les points de vue (et donc les horizons)
La question que je pose est celle de l'indépendance, pas celle de la neutralité. D'autre part, je ne trouve pas qu'il y ait une réelle multiplicité des points de vue. Il est par exemple logique qu'une écrasante majorité des médias soit favorable au libéralisme, puisque cette même écrasante majorité des médias est la propriété de groupes industriels qui ont un intérêt direct à cette politique économique. Libre à toi de penser que ces groupes possèdent des journaux par goût de l'information.
Comme le disait un commentaire précédent, on est journaliste parce qu'on est publié, parce qu'un rédac, des rédac en général, on passer en revu tes papiers (dans la forme comme dans les méthodes de recherche) et les ont trouvé bons, c'est une validation en soi qu'elle te plaise ou non.
Ça ne me plait pas, c'est mon droit et, sauf erreur de ma part, c'était justement l'objet de l'échange de parler de la profession de journaliste. Tu penses que la définition juridique de cette profession est satisfaisante, moi pas. Rien de mal à ça.
Parce que pardon mais Pascal Praud a fait une école de journalisme, Christophe Barbier une école de commerce en spécialité média... Du coup eux on peut les considérer comme des journalistes ? Il sont objectifs dans leur traitement des informations ?
Je n'ai dit nulle part qu'être diplômé en journalisme était suffisant pour être un bon journaliste, de la même manière qu'un diplôme en médecine ne signifie pas être un bon médecin et qu'un diplôme d'avocat ne signifie pas être un bon avocat. J'ai dit que des critères plus exigeants pour définir la profession de journaliste me semblaient nécessaires parce qu'une profession de cette importance l'exige.
Il n'y a pas de connaissances précises et pointues, scientifiques en journalisme, contrairement aux avocats qui doivent apprendre tout le langage juridique ou aux médecins qui se tapent l'intégralité du corps humain, donc ta comparaison est bien hasardeuse.
Je ne partage justement pas cet avis. Retranscrire un fait sans l'altérer avec un filtre idéologique, rédiger un article dans un français précis et correct qui fait la part entre ce qui est certain et ce qui est supposé, recouper différentes sources, se renseigner sur un domaine spécifique qu'on aborde avec peu de connaissances préalables (géopolitique, éducation, sécurité, agriculture, écologie, sport etc.), rédiger un éditorial, enquêter ou encore mener une interview... tous ces aspects du métier de journaliste devraient être des connaissances précises et pointues au même titre que la connaissance du fonctionnement du corps humain pour un médecin ou la connaissance du Code Pénal pour un avocat pénaliste. J'ai une haute idée de la fonction de journaliste et de son importante, d'où mon exigence.