J'ai oublié cette
pétition de ce dimanche.
édit : Et
cet article (Médiapart) qui fait un résumé de ce que les médias étrangers disent de nos dirigeants (j'en mets un bout) :
"La RTBF, radio-télévision belge de service public,
dénonce un texte
« dangereux » et une
« atteinte grave au droit de la presse ». Tandis que le
Washington Post se fait l’écho de
« l’indignation » des journalistes français, mais aussi des
« défenseurs des droits de l’homme », dont la Défenseure des droits française, l’ONU et Reporters sans frontières"
"La presse internationale est interloquée par le désormais célèbre article 24 du projet de loi, adopté par l’Assemblée nationale vendredi.
La Libre Belgique souligne qu’il va punir
« lourdement » (jusqu’à un an de prison) la diffusion d’images d’un policier ou d’un gendarme en intervention lorsque celle-ci a pour but de porter
« atteinte à son intégrité physique ou psychique ».
Le quotidien britannique
The Guardian pointe le flou de cette définition et le risque que poserait une interprétation trop large par les tribunaux. Alors même que
« le couteau de la sécurité globale coupe dans les deux sens », réduisant le droit des citoyens à diffuser les images, mais accordant à la police
« plus de pouvoir pour utiliser les images des drones et des caméras »,
souligne le journal néerlandais
De Volkskrant.
La Libre Belgique redoute une volonté de la France et de son président de
« camoufler les violences perpétrées par certains policiers ».
« Comment est-il possible de démontrer les violences policières sans filmer les policiers ? », s’interroge
De Volkskrant""
Dès le 6 janvier, bien avant la polémique sur la loi sécurité globale, le grand quotidien néerlandais
NRC Handelsblad s’inquiétait de la
« pression croissante sur la presse française ». Le journal citait les menaces de mort que continuent de recevoir les journalistes de
Charlie Hebdo, mais aussi la rétrogradation de la France à la 32e place du classement de Reporters sans frontières (RSF) sur la liberté de la presse à cause des violences exercées par la police contre les journalistes lors des manifestations des « gilets jaunes », ainsi que la convocation de plus de dix journalistes français par la DGSI (les services secrets intérieurs), dont
nos partenaires de Disclose, pour avoir publié des informations couvertes par le secret défense.
La presse européenne a été tout aussi choquée par les déclarations du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, lorsqu’il a indiqué cette semaine, après l’arrestation d’un journaliste de France 3 lors d’une manifestation contre la loi sécurité globale, que les reporters devraient désormais s’accréditer pour couvrir les manifs.
« Des journalistes n’auraient donc plus le droit de faire le boulot », s’indigne la RTBF.
Les correspondants étrangers en France soulignent que Darmanin ne pourrait pas tenir un discours aussi radical sans l’aval d’Emmanuel Macron.
« Le fait qu’il n’a pas été recadré par le président Macron est révélateur », écrit le journal néerlandais
De Volkskrant.
« Depuis que le président Emmanuel Macron l’a nommé cet été, le ministre a émergé comme la voix de l’aile dure du gouvernement sur la sécurité. Il est l’incarnation d’un virage à droite qui inquiète certains députés de LREM, le parti de Macron », ajoute le quotidien espagnol
El País."
"Le nationalisme est partout désormais chez Emmanuel Macron, remarque le journaliste allemand.
« Cela prend des formes et des tons parfois dérangeants : il y a une semaine, lorsque les cendres de l’écrivain Maurice Genevoix ont été transférées au Panthéon, Macron célébrait les “tempêtes d'acier” de la Première Guerre mondiale, le “courage français” et la “terre de France”. » La loi « sécurité globale » s’inscrit dans cet autoritarisme nationaliste, souligne-t-il."
"En ces temps de lutte contre la pandémie,
Die Zeit décrit ainsi une France devenue
un « Absurdistan autoritaire ».
« Le verrouillage de la France est si répressif que même les règles sensées sombrent dans le discrédit », explique l’hebdomadaire allemand de centre-gauche"